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Des membres
du Mouvement Jeunes Communistes s'entretiennent avec le WSWS
Par Antoine Lerougetel et David Walsh 27 juin
2002
Les lycéens Eloïse Vis et Maxime Carliez sont
membres du Mouvement Jeunes Communistes, le mouvement de jeunesse
du Parti communiste française (PCF). Ils vivent dans la
circonscription d'Amiens dont le député de longue
date à l'Assemblée nationale est Maxime Gremetz
(une entrevue avec lui a été publiée il
y a quelques jours sur le WSWS). Le parti stalinien, bien qu'en
déclin terminal, conserve à l'évidence un
appareil et une certaine influence politique dans la région.
Eloïse et Maxime ont joué un rôle dans l'organisation
de grèves et de manifestations par des jeunes lycéens
d'Amiens après le premier tour de l'élection présidentielle
le 21 avril, où Jean-Marie Le Pen du Front national (FN)
d'extrême-droite avait terminé deuxième.
La paire, étudiants en terminale au lycée Robert
de Luzarches ont accordé cette entrevue au WSWS le 12
juin, la journée avant le premier examen (dissertation
de philosophie) du baccalauréat, et quatre jours avant
le deuxième tour des élections législatives.
Les deux lycéens sont des jeunes gens articulés
et sérieux, mais il faut dire qu'ils ont absorbé
à un jeune âge, et à fortes doses, la ligne
politique stalinienne. Leurs conceptions représentent
le point de vue de la démocratie petite-bourgeoise - opposition
au fascisme par la défense de la République française
et de ses institutions - et non celui du socialisme ou du marxisme.
Ils défendent la campagne menée par le Parti socialiste
et le PCF pour le président en exercice Jacques Chirac
après le 21 avril, bien qu'elle résulta en une
débâcle politique pour les partis de la gauche aux
élections législatives. Ils ne peuvent commencer
à saisir la signification politique, ou le potentiel politique,
d'un boycott ouvrier du deuxième tour des élections
présidentielles, tant ils sont attachés à
la préservation du cadre existant de la politique française.
Eloïse et Maxime affirment ouvertement leur opposition
à la révolution sociale et au projet de remplacer
le capitalisme. Ils sont essentiellement des jeunes très
conservateurs. Le nationalisme est profondément ancré
dans leurs pensées. Les staliniens français ont
encouragé ceci pendant des décennies, préconisant
le concept de la défense de l'économie nationale.
Aux dernières élections, beaucoup d'anciens électeurs
du PCF ont changé d'allégeance pour se tourner
vers Le Pen, qui a fait campagne autour d'un programme chauvin
et pseudo-populiste, préconisant le retrait de la France
de l'Union européenne (UE) pour protéger l'emploi
et les produits français. Sa rhétorique anti-Maastricht
rejoint la propagande anti-EU véhiculée par plusieurs
au sein de la gauche et de la bureaucratie syndicale françaises.
Ce n'est pas par hasard qu'Eloïse déclare que «Le
Pen avait quand même un discours assez accrocheur».
En ce qui a trait au stalinisme, Eloïse et Maxime rejettent
les crimes terribles que la bureaucratie a infligés aux
populations soviétiques et autres, mais non la politique
national-opportuniste qui forme l'essence du stalinisme et qui
força le régime contre-révolutionnaire à
recourir à la terreur pour défendre son pouvoir
et ses privilèges.
La paire trouve l'incarnation de leurs idéal politique,
une conception qu'ils tirent à l'évidence de leurs
mentors staliniens, en Chine, la terre du «capitalisme
rouge». Des sections de l'appareil du PCF, celles identifiées
à la «refondation» du parti en particulier,
s'acharnent clairement sur le problème de savoir comment
maintenir leur influence et leurs privilèges dans un contexte
économique et politique très volatile. Le modèle
chinois leur plaît beaucoup car dans ce pays, contrairement
à l'URSS, la bureaucratie stalinienne a supervisé
l'introduction des rapports capitalistes de marché tout
en gardant les rennes politiques.
* * *
WSWS : Comment avez-vous réagi aux élections?
Eloïse Vis : Au lycée les gens étaient
un peu choqués, mais il fallait s'y attendre. Ils avaient
dit avant le premier tour que Le Pen faisait déjà
autour de 15%. Mais au niveau du lycée, il y a eu des
réactions, comme le fait de manifester. Il faut savoir
qu'au lycée il y a les 3/4 des élèves qui
ne peuvent pas voter. C'était donc leur façon d'avoir
leur mot à dire. Après il y a eu des pétitions
de faites, certains partis ont participé aux manifestations
des jeunes...
WSWS : Quel partis ?
EV : Les Jeunesses Communistes et aussi l'Unef [la fédération
d'étudiants universitaires dirigée par le Parti
communiste]. Il y avait aussi certains étudiants qui disaient
que c'était normal que Le Pen arrive au 2e tour parce
que s'il y avait des votes comme ça c'était par
protestation.
Maxime Carliez : Moi je sais qu'il y a certais élèves
de Terminale qui ont voté Le Pen qui disent que c'est
par protestation mais je pense qu'à mon âge on ne
connaît pas la politique à fond.
WSWS : Quel étaient les slogans et les programmes
de ces manifestations?
MC : Le programme surtout que la France c'est une terre
d'immigrés, surtout après la 2e guerre mondiale,
que la France a toujours été une démocratie
et amener Le Pen au pouvoir ce serait un peu détruire
la démocratie. Donc le programme c'était de montrer
qu'on était tous des immigrés. Après la
2e guerre mondiale, il y a eu beaucoup de Belges, d'Italiens
venus en France pour la reconstruction. C'est un peu les racines
de la France. On ne peut pas d'un seul coup nettoyer ses racines!
Les immigrés d'Afrique du nord, c'est la France qui est
allée les chercher après la 2e guerre mondiale,
alors maintenant, les renvoyer ce n'est pas crédible.
WSWS : Je comprends l'hostilité envers Le Pen.
Mais pourquoi cet appel à voter Chirac?
MC : Appeler à voter Chirac, en gros c'était
un référendum, c'était pour conserver la
république. Ce n'était pas donner nos voix à
Chirac, mais c'était voter contre Le Pen, contre le fascisme.
EV : Il y a eu quand même beaucoup de gens qui se
sont abstenus. Il y a eu beaucoup de promesses non réalisées
par le gouvernement. C'est vrai que ce n'était pas un
vote pour Chirac. C'était un vote contre Le Pen.
WSWS : Ça, c'était l'argument. Mais le résultat
c'est l'élection de Chirac et un gouvernement de droite.
EV : En fait on voulait se rattraper aux législatives.
Mais c'est vrai que le résultat est le même...
WSWS : Pendant deux semaines, la gauche a dit «votez
Chirac» et après elle a dit «votez pour nous».
EV : Ce n'est plus crédible.
WSWS : Ils ont convaincu une partie de la population de
voter Chirac et les autres sont écoeurés.
MC : A la JC [Jeunesses communistes], on a dit qu'on appelait
à voter Chirac pour qu'il soit élu et fasse barrage
à Le Pen mais il faut aussi se mobiliser contre Chirac
car il va favoriser le patronat, pas les ouvriers.
WSWS : Le résultat maintenant c'est un gouvernement
de droite qui va attaquer la classe ouvrière et la classe
ouvrière est moins préparée maintenant à
cause de cette campagne qui a présenté Chirac comme
le défenseur des valeurs républicaine. C'était
un mensonge! Il n'y a pas une barrière absolue entre Chirac
et Le Pen. Ils ont beaucoup de liens entre eux, entre le FN et
le soi-disant parti démocratique. Maintenant le PS dénonce
ces liens avec [le leader néo-fasciste] Mégret
et Le Pen. Quelle surprise!
EV : Ce n'est pas vraiment une surprise parce que qu'il
y a beaucoup d'ouvriers qui ont décidé de voter
pour Le Pen pour la sécurité. Le Pen avait quand
même un discours assez accrocheur, il y a la moitié
de la classe ouvrière qui s'est mise avec la droite ou
s'est abstenue. C'est un peu la responsabilité de la gauche
parce qu'il n'y avait pas de programme de gauche. C'était
plutôt des programmes centristes. Forcément, dès
que la gauche ne fait rien, on se rabat sur d'autres partis.
MC : Les médias aussi ont une grande responsabilité
pour l'arrivée de Le Pen au 2e tour. Ils affichaient partout
«ce sera [le dirigeant du Parti socialiste Lionel] Jospin
et Chirac». Alors les français ils en avaient un
peu marre que ce soit les deux mêmes. De même sur
les problèmes d'insécurité, les médias
ont contribué à créer ce climat. Avant quand
il y avait agression, on disait «un jeune a agressé
un autre jeune». Maintenant on dit «un jeune de telle
origine a agressé un autre jeune», et ça
fait le jeu de Le Pen. En fait pour moi, s'il y a un jeune, disons
d'origine algérienne qui va voler des gâteaux au
supermarché du coin c'est moins grave que le français,
ce que Le Pen appelle la race supérieure, qui va tuer
cinq personnes à Nanterre. Ca, je pense que les gens,
ils ne l'ont pas compris.
WSWS : A Longueau [une ville dans la région métropolitaine
d'Amiens], la majorité a voté Le Pen aux présidentielles
et pour le 1er tour des législatives ils ont voté
pour Gremetz. Cela donne l'impression que maintenant on peut
passer de l'un à l'autre.
EV : A Longueau, la mairie est communiste, mais maintenant
à Longueau il y a beaucoup plus de gens de droite que
de gauche. Longueau s'agrandit et ce n'est plus vraiment la ville
communiste d'avant. Ça a beaucoup changé. C'est
vrai que c'est bizarre ce vote massif pour Le Pen aux présidentielles
et qu'après ce soit Gremetz qui passe. C'est peut-être
une réaction après le choc des présidentielles.
WSWS : Le Parti Communiste a perdu beaucoup de voix. Pourquoi?
MC : Moi je crois que c'est plus le candidat au plan national.
Robert Hue à Amiens il a dû faire 5%. Gremetz est
à plus de 30% aux législatives. Bon, les médias
ont aussi passé plus Chirac et Jospin que les petits candidats.
WSWS : Quel est le programme du PC?
EV : La solidarité dans la classe ouvrière.
Parce que Chirac privilégie surtout le patronat. Ce n'est
pas privilégier les classes prolétaires, ouvrières
mais c'est plus de droits aux ouvriers et aux fonctionnaires,
et c'est l'égalité entre les différentes
fonctions. Après, pas de différences entre les
différentes races, une France un peu plus égalitaire
partout au niveau de l'économie, du travail, du commerce.
C'est aussi la solidarité.
MC : Essayer de prendre aux riches pour donner aux pauvres,
ça fait un peu Robin des Bois mais c'est surtout ça.
Le PC c'est un parti qui défend les ouvriers, c'est essayer
qu'il y ait une égalité sociale mais aussi égalité
parmi les peuples. Ce n'est pas chercher le profit à tout
prix c'est essayer de nourrir la population. Comme Mao quand
il est arrivé au pouvoir: il a nourri sa population avant
d'exporter. Il y a en France beaucoup de sans-abris qui ne peuvent
pas manger tous les jours. Je crois que c'est très important
de nourrir ces gens-là plutôt que d'essayer de chercher
le profit à l'extérieur.
WSWS : Il y avait des ministres communistes dans le gouvernement
de Jospin, qu'est ce qu'ils ont fait?
MC : Marie-Georges Buffet, ministre de la jeunesse et
des sports a surtout essayé de résoudre le problème
du dopage dans le sport, et aussi l'insécurité
dans les quartiers: les matchs de foot en région parisienne
se terminaient souvent en émeutes.
EV : Il y a eu des campagnes sur les affiches avec des
sportifs contre l'insécurité et pour le sport,
etc qui montrait que le sport c'était la solidarité
et c'était contre la violence.
WSWS : Pensez-vous qu'il faut remplacer le système
capitaliste?
MC : Je dirai que ce devrait être comme ce qui se
passe en Chine. Le problème avec l'URSS c'est que c'était
trop fermé leur économie. En Chine, c'est ce qu'ils
appelaient le capitalisme rouge, économiquement c'est
bien: ils gardent la nationalisation des grandes entreprises
mais ils permettent d'exporter, d'importer. Il y a des échanges
avec les autres pays. Il faut savoir s'orienter vers les autres.
EV : Dans le capitalisme on se concurrence avec les autres
pays. Il faudrait pouvoir être autonome, subvenir à
ses besoins et après par rapport au commerce extérieur
ce serait déjà un peu mieux parce que le capitalisme
c'est surtout le commerce extérieur plutôt que de
soutenir le niveau de vie des gens dans le pays.
Je ne veux pas d'une révolution sociale, juste une réforme
du capitalisme, ne pas changer le capitalisme complètement.
Il faut toujours garder la concurrence extérieure mais
la minimiser par rapport à aujourd'hui et beaucoup plus
s'intéresser à l'intérieur de son pays.
WSWS : Avez-vous étudié l'histoire de l'Union
Soviétique? Que pensez-vous de la révolution russe
et du stalinisme?
EV : Je ne suis pas d'accord avec le mouvement stalinien
mais c'est quand même eux qui ont mis le communisme en
place avec l'idéologie de Marx. Staline c'est un peu l'exagération
du communisme.
WSWS : Exagération ou opposition?
EV : En fait pendant la 2e guerre mondiale, l'URSS se
battait pour Staline, c'était un dieu et on se battait
pour le nom de Staline.
MC : C'était le culte de la personnalité.
Mais ma mère est allée en URSS et elle a dit que
malgré ce qu'on en disait à l'extérieur,
les gens avaient l'air assez libres et que c'était assez
culturel. Les gens sortaient du travail à 6h et ils allaient
au théâtre et au cinéma. Bon ça on
ne le voit pas en France, ni ailleurs. C'était quand même
un pays qui avait ses faiblesses, mais il n'y avait pas beaucoup
de chômage parce que c'était le rôle de l'état
de donner un travail et un logement à chaque citoyen.
L'idée au départ était quand même
assez intéressante. Staline a peut-être eu trop
de pouvoir.
EV : Beaucoup de gens en France aujourd'hui croient que le communisme
c'est le communisme de Staline. Alors que ce n'est pas du tout
pareil. Et c'est pour ça que le communisme est beaucoup
mis à l'écart. Sous Staline c'était la terreur.
Il annexait des pays pendant la 2e guerre mondiale, ce qui n'est
pas du tout en rapport avec le communisme. Staline c'est vraiment
l'exagération du communisme et puis même l'opposition
au communisme
WSWS : Avez-vous lu les écrits de Trotsky?
MC : Non. J'avoue que je n'ai pas beaucoup lu les textes.
J'ai essayé de lire certains passages du Capital mais
c'est très difficile.
WSWS : Que pensez-vous de «l'extrême-gauche»
?
EV : C'est l'exagération de la gauche, c'est un peu comme
l'extrême-droite mais ce n'est pas la même force
du pouvoir. Si on prend le mouvement de LO et d'Arlette Laguiller
[son candidat à la présidence], elle ne sollicite
qu'un seul parti, les ouvriers, elle ne sollicite personne d'autre.
En fait si elle arrivait au pouvoir, les privilégiés
seraient les ouvriers et il n'y aurait rien d'autre. C'est comme
si Le Pen arrivait au pouvoir alors les privilégiés
ce serait les français et personne d'autre. C'est pareil,
pour elle, ce ne serait que les ouvriers.
MC : Encore cette année elle avait des candidats
aux législatives mais les années précédentes
elle n'en avait pas. En quelque sorte c'est facile d'ouvrir sa
gueule pendant la campagne des présidentielles mais si
après elle ne fait rien au gouvernement pour essayer d'améliorer
la condition des ouvriers, essayer de les défendre, je
trouve que c'est un vote inutile de voter Arlette ou [Olivier]
Besancenot [candidat à la présidence de la Ligue
communiste révolutionnaire] .
EV : Il y en a beaucoup qui ont voté Besancenot
ou Arlette. Ils ont eu 10% au 1er tour. Elle ça lui a
suffi, elle n'a pas appelé à voter Chirac après.
Ce sont des partis qui ne sont même pas solidaires avec
les autres partis, qui cherchent à gagner et puis c'est
tout.
MC : C'est d'ailleurs l'absentéisme qui a favorisé
Le Pen. Si on regarde les résultats de Le Pen en 95 et
en 2002 on s'aperçoit que Le Pen n'a pas fait mieux, c'est
l'abstention qui l'a aidé à être au 2e tour.
Qu'Arlette appelle à s'abstenir au 2e tour c'est en quelque
sorte encourager Le Pen à faire un bon score. Tout de
suite je me suis dit «il faut voter Chirac», on n'a
pas le choix, il n'y a que ça à faire.
EV : C'est vrai que c'est la faute à la gauche.
Elle n'avait aucun programme, elle était assez centriste.
Ils ont fait bavure sur bavure, par exemple avec [le ministre
à l'éducation de Jospin, Claude] Allègre.
Donc ça fait que tout le monde s'est replié sur
la droite ou l'extrême-droite. C'est quand même Mitterrand
qui a fait entrer le FN au Parlement.
Il faut savoir aussi qu'au niveau de la Guerre Froide, le capitalisme
est sorti grand vainqueur du communisme, et beaucoup de gens
maintenant se réfèrent plus au capitalisme qu'au
communisme. Il y a tout un passé qui fait que la gauche
est ce qu'elle est maintenant. C'est moins que rien, maintenant.
WSWS : Que pensez-vous qu'il va se passer avec le gouvernement
de Chirac?
EV : Il y aura des réformes au niveau de la sécurité,
ça, ça va être fait. Dès le 2e ou
3e jour de l'élection de Chirac il y avait déjà
des réformes de mises en place pour la sécurité.
MC : Là ça va vraiment être un gouvernement
de droite, vraiment de droite. D'un côté ce n'est
pas plus mal, les gens vont se rendre compte de ce que c'est
vraiment un gouvernement de droite. Les ouvriers qui ont voté
à droite vont pouvoir se rendre compte que ça les
défavorise énormément. Cela peut être
important par la suite.
EV : C'est peut-être une leçon mais ça
va prendre 5 ans.
WSWS : Quelle alternative politique voyez-vous pour les
ouvriers?
EV : Il faut vraiment que la gauche change de programme.
WSWS : Etes-vous personnellement optimiste pour l'avenir?
EV : En France? Non. Quand je vois au lycée certaines
réactions, je pense qu'on ne sortira pas de la droite
ou de l'extrême-droite. En fait la jeunesse est conditionnée
par les parents, par les copains. J'avais un copain au PC comme
moi. Maintenant il vote FN. Il est raciste, il dit qu'il en a
marre de se faire agresser. C'est n'importe quoi. Il s'est peut-être
fait agresser une seule fois. Et après c'est les rumeurs,
cela va très vite. C'est aussi les médias.
Voir aussi :
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