Dans le cadre d'une escalade majeure de l'offensive militaire impérialiste à travers tout le Moyen-Orient, Israël a lancé trois vagues de frappes aériennes contre l'Iran samedi matin, en coordination avec l'administration Biden.

La Maison-Blanche a rapidement approuvé l'attaque illégale d'Israël contre l'Iran, déclarant : « Nous comprenons qu'Israël mène des frappes ciblées sur des objectifs militaires en Iran dans le cadre de son droit à l'autodéfense. »

Un responsable de la Maison-Blanche a également approuvé l'attaque illégale dans une déclaration à Bloomberg, la qualifiant de « ciblée et proportionnée ». Le responsable a déclaré à Bloomberg : « Le président et son équipe de sécurité nationale ont bien sûr travaillé avec les Israéliens au cours des dernières semaines » pour planifier cet acte de guerre illégal.

Plutôt qu’un acte d'autodéfense, cette attaque est une provocation calculée visant à susciter une réponse militaire de l'Iran, pouvant ensuite être utilisée pour justifier une nouvelle agression américano-israélienne, y compris le déploiement de davantage de troupes de combat en Israël et un renforcement militaire accru dans l'ensemble de la région.

L'armée iranienne a confirmé que les frappes aériennes avaient visé des bases dans les provinces d'Ilam, du Khouzistan et de Téhéran, et que les vols commerciaux avaient été suspendus dans tout le pays.

L'attaque fait suite à la discussion du 9 octobre entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, au cours de laquelle le président américain a approuvé les frappes, ainsi qu'à une série d'échanges avec le Pentagone et la Maison-Blanche vendredi soir.

L'attaque a eu lieu quelques jours seulement après que le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a annoncé que des troupes de combat américaines étaient arrivées en Israël pour soutenir la défense aérienne dans le cadre de l'opération.

L'attaque a eu lieu alors que le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, arrivait au Moyen-Orient après des discussions approfondies avec Netanyahou, au cours desquelles il a passé en revue l'attaque prévue contre l'Iran et le « plan des généraux » d'Israël visant à affamer, déplacer ou exterminer la population restante du nord de la bande de Gaza.

L'attaque israélo-américaine contre l'Iran a eu lieu seulement 11 jours avant l'élection présidentielle du 5 novembre. Plus tôt ce mois-ci, le World Socialist Web Site a averti que l'administration Biden préparait une « conspiration d'octobre » pour intensifier la guerre avec l'Iran. Nous avons écrit :

Il y a une longue histoire d'événements ayant lieu en octobre et qui ont des effets majeurs sur une prochaine élection présidentielle américaine. En déployant des troupes américaines en Israël, le gouvernement Biden ne cherche pas tant à influencer les chances électorales de Kamala Harris qu'à garantir que ses plans d'escalade militaire soient en cours d’exécution avant les élections. Au lieu d'une «surprise d'octobre», c’est une «conspiration d'octobre» qui vise à étendre massivement l'engagement des États-Unis dans une guerre dans tout le Moyen-Orient.

Ces avertissements ont été confirmés. Bien que la portée de l'attaque israélienne ne soit pas encore claire, il est évident que l'administration Biden cherche imprudemment à intensifier la guerre à travers le Moyen-Orient en s’en prenant à l'Iran.

L'attaque d'Israël contre l'Iran s'inscrit dans le cadre de son déchaînement au Moyen-Orient, soutenu par les puissances impérialistes, dans le but de réimposer une domination coloniale sur cette région riche en pétrole, dans le cadre de leurs efforts pour dominer la Russie et la Chine.

La conséquence la plus horrible de cette offensive impérialiste dans tout le Moyen-Orient est le génocide à Gaza. Le bilan officiel du génocide de Gaza s'élève à 42.847 morts et plus de 100.544 blessés. Le nombre réel de morts est probablement beaucoup plus élevé, un article de The Lancet l'estimant à 186.000 ou plus en juillet.

Ce mois-ci, Reuters a rapporté qu'Israël avait suspendu toutes les livraisons commerciales de denrées alimentaires à destination d'Israël, ce qui a fait chuter les disponibilités à leur niveau le plus bas depuis le début de l'assaut israélien, tandis que les organisations de défense des droits de l'homme mettaient en garde contre l'imminence d'une famine de masse.

L'attaque contre l'Iran fait suite à une campagne d'assassinats illégaux visant tous les dirigeants du Hamas et du Hezbollah, ainsi que des personnalités iraniennes de premier plan, alors que les États-Unis et Israël étendent leur offensive militaire à l'ensemble de la région. Le 16 octobre, Israël a assassiné le chef du Hamas, Yahya Sinwar, à Rafah. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué par plus de 80 bombes israéliennes d’une tonne au Liban le mois dernier, et le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a été assassiné par Israël à Téhéran en juillet.

Israël a simultanément poursuivi son invasion terrestre et ses bombardements quotidiens sur le Liban vendredi, portant le bilan des victimes libanaises à 2634.