Khan est en prison parce qu’il n’a pas voulu se ranger derrière la politique étrangère américaine, surtout en ce qui concerne les plans de guerre des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie et la Chine.
Le mépris et la brutalité avec lesquels Islamabad traite les griefs légitimes de la population ont alimenté la croissance de nombreux groupes nationalistes baloutches et une insurrection exclusiviste qui a donné lieu à des atrocités de part et d'autre.
Face à la montée des manifestations – déclenchées par la situation économique désastreuse et la tactique de la «guerre sale» de l’armée contre les insurgés – la classe dirigeante craint de plus en plus que le Pakistan ne soit bientôt secoué par un soulèvement populaire de masse comme celui qui a chassé Gotabaya Rajapaksa du pouvoir au Sri Lanka en juillet 2022.
Ces dernières semaines ont été marquées par des manifestations de masse contre les hausses de prix dans le Cachemire sous contrôle pakistanais et par une agitation des agriculteurs dans tout le pays.
Le parti de l’ancien premier ministre incarcéré Imran Khan a remporté le plus de sièges même si ses candidats ont été obligés de se présenter en tant qu’indépendants.
Les attaques militaires entre l’Iran et le Pakistan ne font qu’attiser le brasier dans une région déjà embrasée par l’impérialisme américain et ses alliés. Ils utilisent la guerre génocidaire d’Israël contre les Palestiniens de Gaza pour préparer et provoquer une guerre plus large contre l’Iran.
•Keith Jones
Alors que le coût du service de la dette publique monte en flèche
On constate une baisse ahurissante de l’Indice du développement humain (IDH), qui mesure la réalisation moyenne dans trois dimensions: une vie longue et saine, la connaissance, et un niveau de vie décent. Ceci est en baisse depuis deux années consécutives, du jamais vu.
Les manifestants que les autorités accusent d’être impliqués dans les attaques contre des installations militaires ou du personnel seront traînés devant des tribunaux militaires qui ne sont accessibles ni au public ni aux médias et où aucun recours n’est possible, même auprès de la Cour suprême pakistanaise
Le gouvernement a réagi à l’annulation par la Cour suprême de l’arrestation de Kahn et à sa libération sous caution par une grande colère et des menaces, ouvrant la voie à une intensification de la crise politique.
Après qu’un mouvement de masse des travailleurs et des masses rurales a chassé le président sri-lankais Gotabaya Rajapakse du pouvoir l’année dernière, la classe dirigeante pakistanaise craint que ces manifestations ne déclenchent un soulèvement massif de la classe ouvrière.
Les inondations ― manifestement liées au changement climatique ― continuent de ravager le Pakistan ; le bilan officiel a augmenté de plus de 250 morts depuis la semaine dernière.
L’armée indienne a arrêté au moins 4.000 personnes au Jammu-et-Cachemire en deux semaines depuis que New Delhi a placé la région contestée sous état de siège.
Avec l’objectif d’inciter à une réaction communautariste contre l’opposition sociale grandissante et de vouloir renforcer sa position contre le Pakistan et la Chine, le gouvernement BJP de l’Inde a illégalement dépouiller le Jammu-et-Cachmire de son statut spécial.
Le président américain Trump a menacé lundi de «tuer 10 millions» d'Afghans en «une semaine» afin de remporter une victoire rapide dans la plus longue guerre des États-Unis.
Alors même qu’Islamabad acceptait de libérer un pilote indien capturé comme «geste de paix», l’Inde et le Pakistan ont poursuivi leurs préparatifs de guerre.
Washington a donné le feu vert pour l’attaque de mardi, bien qu’elle puisse déclencher des mesures de représailles qui déboucheront rapidement sur une guerre totale.