En Inde, les travailleurs de Maruti Suzuki emprisonnés suite à une machination exigent la libération de Bogdan Syrotiuk

Deux des travailleurs de Maruti Suzuki Inde, victimes d’une machination et emprisonnés à vie pour meurtre, ont publié des déclarations exhortant les travailleurs en Inde et dans le monde à exiger la libération immédiate du camarade Bogdan Syrotiuk. Le trotskyste ukrainien arbitrairement emprisonné est confronté à des accusations criminelles graves pour s'être opposé à la guerre provoquée par l'OTAN en Ukraine.

«La classe capitaliste nous a piégés, nous les travailleurs de Maruti Suzuki, sur de fausses accusations de meurtre», a écrit Dhanraj. « Sur le même mode, ils tentent de piéger le camarade Bogdan sur la base de fausses accusations. »

Dans sa déclaration, Dhanraj exhorte les travailleurs de toute l'Inde à exiger la libération immédiate de Bogdan, ajoutant: «Au nom des travailleurs indiens, je dis qu'il faut mettre un terme à cette guerre entre la Russie et l'Ukraine.»

Bogdan Syrotiuk

Amarjeet, qui, comme Dhanraj, était dirigeant d'une rébellion de la base à l'usine d'assemblage automobile de Maruti Suzuki à Manesar (État d’Haryana) avant son arrestation en 2012, a souligné que le camarade Bogdan Syrotiuk était persécuté pour avoir lutté pour l'internationalisme socialiste en opposition à tous les gouvernements et États belligérants. «J’exige, écrit-il, que le gouvernement ukrainien libère notre camarade sans condition. Bogdan Syrotiuk n’a rien fait, ni dit de mal. Ce qu’il a fait, c’est se battre pour le bien de la classe ouvrière internationale. Il s'est battu et se bat pour le pouvoir ouvrier (les soviets).»

Amarjeet a appelé les travailleurs à «organiser des manifestations et des marches pour lutter pour la libération du camarade Bogdan. Nous exigeons que cette guerre prenne fin, que la paix soit rétablie dans les deux pays et qu’aucun dommage supplémentaire ne soit causé à ses citoyens et civils ».

Bogdan, âgé de 25 ans et en mauvaise santé, est emprisonné depuis le 25 avril par le régime de loi martiale d'extrême droite ukrainien, parrainé par les États-Unis et l'OTAN. Il est confronté à des accusations de trahison passibles d’une peine de 15 ans de prison, ce qui, étant donné les conditions horrifiantes des prisons ukrainiennes, constituerait une véritable condamnation à mort – tout cela basé sur le mensonge évident que parce qu'il s'oppose à la guerre sur une base socialiste, il est un agent du gouvernement capitaliste réactionnaire de la Russie.

En fait, le camarade Bogdan est un leader de la Jeune Garde des bolcheviks-léninistes, une organisation de jeunesse active en Ukraine, en Russie et dans d'autres anciennes républiques de l’ex-Union soviétique, qui sympathise politiquement avec le Comité international de la Quatrième Internationale, l'organisation trotskyste mondiale qui publie le World Socialist Web Site.

Comme le WSWS l'a démontré en réfutant méticuleusement les documents de l'État ukrainien accusant Bodgan, celui-ci est illégalement persécuté pour avoir travaillé avec le WSWS afin d’unir les travailleurs ukrainiens et russes en opposition à la guerre, aux puissances de l'OTAN qui l'ont déclenchée et aux régimes de Zelensky et de Poutine, qui représentent les oligarchies capitalistes rivales issues de la dissolution de l’Union soviétique par la bureaucratie stalinienne.

Amerjeet, travailleur militant persécuté de Maruti Suzuki [Photo: WSWS]

Dhanraj et Amarjeet font partie des 13 travailleurs de Maruti Suzuki qui, après près de cinq ans de détention provisoire, furent condamnés en mars 2017 à la réclusion à perpétuité sur la base de fausses accusations de meurtre. Comme le WSWS l'a détaillé dans une série de cinq parties (articles en anglais), ils ont été victimes d'un monstrueux coup monté impliquant Maruti Suzuki, la police, les tribunaux, les deux principaux partis politiques indiens (le Parti du Congrès et le parti suprémaciste hindou BJP) ainsi que l'État de l'Haryana et les gouvernements de l’Union indienne.

Malgré les objections du gouvernement de l'Haryana et étant donné qu'ils ont déjà passé près d'une décennie en prison, les tribunaux ont récemment ordonné la suspension des condamnations des 11 survivants sur 13 en attendant l'issue de leurs appels. Du fait de leur libération, le WSWS a récemment pu interviewer plusieurs militants persécutés de Maruti Suzuki.

Ces travailleurs et leurs familles doivent toujours faire face à de grandes difficultés financières. Il restent sévèrement menacés d'être renvoyés en prison, alors que les autorités indiennes et Maruti Suzuki, le plus grand constructeur automobile indien, continuent de maintenir les condamnations résultant de leur coup monté, malgré leur caractère manifestement bidon.

Nous exhortons les travailleurs, les jeunes, les universitaires, les artistes et tous ceux qui défendent les droits démocratiques en Inde et dans le monde à répondre à l'appel courageux lancé par les travailleurs de Maruti Suzuki victimes d’une machination, et à se joindre à la lutte pour la liberté du camarade Bogdan.

Vous pouvez signer la pétition adressée aux autorités ukrainiennes exigeant la libération immédiate de Bogdan, écrire un commentaire et faire un don à la lutte pour la liberté de Bogdan sur wsws.org/freebogdan.

Voici l’intégralité des déclarations de Dhanraj et d’Amarjeet :

Je m'appelle Dhanraj, travailleur victimisé de Maruti Suzuki. Je m'oppose aux responsables du coup monté contre le camarade Bogdan Syrotiuk, qui le maintiennent captif en prison. J'exige sa libération de prison et j'exhorte la classe ouvrière indienne à exiger sa libération immédiate. Au nom des travailleurs indiens, je dis qu’il faut mettre un terme à cette guerre entre la Russie et l’Ukraine. La classe capitaliste nous a piégés, nous les travailleurs de Maruti Suzuki, sur de fausses accusations de meurtre. Sur le même mode, ils essaient de faire porter de fausses accusations au camarade Bogdan.

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Le jeudi 25 avril, le gouvernement fasciste ukrainien, travaillant de concert avec ses maîtres de l'OTAN, a fait arrêter le socialiste Bogdan Syrotiuk par la police secrète ukrainienne, au nom de la «sécurité» de l'Ukraine.

Je condamne vigoureusement cet acte du gouvernement ukrainien. J’exige que le gouvernement ukrainien libère notre camarade sans condition. Bogdan Syrotiuk n’a rien fait, ni dit de mal. Ce qu’il a fait, c’est se battre pour le bien de la classe ouvrière internationale. Il s'est battu et se bat pour le pouvoir ouvrier (les soviets). Nous devons lutter contre de telles machinations pour protéger les travailleurs contre les blessures. Cela est d'autant plus nécessaire que l’état de santé de Bogdan n'est pas bon. Et j'appelle à nouveau à la libération de notre camarade Bogdan Syrotiuk.

Amarjeet. (ouvrier emprisonné de Maruti Suzuki )

(Article paru en anglais le 17 juillet 2024)

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