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Les talibans, les États-Unis et les ressources de l'Asie centralepar Peter Symonds 1ière partie L'agression militaire de l'Afghanistan par les États-Unis a maintenant pour cible le régime taliban. Toutefois, ce serait en vain que l'on chercherait dans l'imposante couverture de presse de la " guerre au terrorisme " une explication cohérente des origines de cette organisation intégriste islamique, ou de ses fondations sociales et idéologiques, ou encore de son arrivée au pouvoir. Cet oubli n'est pas un accident. Une étude sérieuse du régime des talibans montre quel fut le rôle de Washington dans la génèse du régime théocratique aujourd'hui au pouvoir à Kaboul. L'administration Bush s'en prend aux talibans parce qu'ils hébergent l'intégriste islamiste Oussama ben Laden et son organisation, Al Qaida. Mais tout au long des années 1980, les différentes administrations américaines ont financé à coups de milliards de dollars la guerre sainte islamique, aussi nommée djihad, menée par les moudjahidin contre le régime prosoviétique en place à Kaboul dans le but de contre l'Union Soviétique. De plus, jusqu'à la fin des 1990, les États-Unis ne se sont pas inquiétés de l'islamisme et des politiques sociales rétrogrades des talibans, qui bénéficiaient de l'appui politique et financier des deux plus proches alliés des États-Unis dans la région, l'Arabie Saoudite et le Pakistan. Le principal facteur déterminant les changements de cap de Washington par rapport à l'Afghanistan n'est pas la menace du fondamentalisme islamique, mais plutôt la recherche de la meilleure façon de saisir les nouvelles possibilités qui s'ouvraient à lui en Asie centrale après l'effondrement de l'Union Soviétique en 1991. Tout au long de la dernière décennie, les États-Unis ont rivalisé avec la Russie, la Chine, les puissances européennes et le Japon pour l'influence politique dans cette région stratégique cruciale et pour avoir accès aux plus grandes réserves en pétrole pas encore exploitées qu'on trouve dans les nouvelles républiques d'Asie centrale, le Turkménistan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. La clé des immenses profits potentiels en Asie centrale se trouve dans la distribution du pétrole et du gaz naturel de ces régions isolées, en retard économiquement et sans accès maritime vers les principaux marchés pour ces sources d'énergies. Les seuls pipelines qui existent présentement sont ceux du réseau de distribution de l'ancienne Union Soviétique passant par la Russie. Alors que la lutte pour les ressources de la région s'intensifie, le but des États-Unis est très clair. Ils cherchent à miner le monopole économique de la Russie tout en bloquant ses rivaux. Les pipelines doivent donc passer par des pays sur lesquels les États-Unis ont une importante influence économique, ce qui exclut la Chine et l'Iran. Les républiques de l'Asie centrale faisaient autrefois partie de l'Union Soviétique et ont de longues frontières en commun avec la Chine et l'Iran. Aussi un pipeline qui ne passerait ni par la Russie, la Chine ou l'Iran ne laisse que deux alternatives. La première est le difficile parcours qui consiste à passer sous la Mer Caspienne pour continuer à travers le Caucase en passant l'Azerbaïdjan, la Géorgie en finalement la Turquie. La deuxième est de passer par l'Afghanistan et le Pakistan, un parcours beaucoup plus court, mais qui soulève immédiatement la question des difficultés politiques. Avec qui négocier en Afghanistan et comment s'assurer d'une stabilité politique suffisante pour construire et maintenir en état d'utilisation un réseau de pipelines ? Depuis que le régime appuyé par les Soviétiques de Mohammed Najibullah est tombé en 1992, Kaboul est devenu un champ de bataille pour les milices moudjahidin concurrentes. Le professeur Burhanuddin Rabbani fut tout d'abord à la tête du gouvernement, présidant une coalition instable et changeante qui était assise surtout sur les Tadjiks et les Ouzbeks du nord de l'Afghanistan. Retranchée dans les banlieues de Kaboul, on trouvait aussi la milice rivale Hezb-e-Islami, qui recrutait surtout dans la majorité pachtoune du sud de l'Afghanistan. Sous la direction de Gulbuddin Hekmatyar, elles ont attaqué les positions gouvernementales dans la capitale au moyen d'une quantité immense de roquettes. L'existence de nombreuses autres milices se rangeant derrière l'un ou l'autre des forces en présence, dont les luttes menaient à la destruction de Kaboul et provoquaient des vagues de réfugiés, est une manifestation des innombrables divisions sur des lignes ethniques et religieuses que l'on trouve en Afghanistan. Ces rivalités ne sont pas que l'expression des animosités au niveau local, mais aussi des intérêts de différents pays qui offre un appui financier, chacun cherchant à imposer son influence. Le Pakistan appuyait Hekmatyar, l'Iran se liguait derrière le Hazaras chiite, et l'Arabie Saoudite finançait plusieurs organisations, principalement celles se réclamant à sa vision de l'islam, le wahabbisme. Les républiques de l'Asie centrale avaient des liens avec les groupes ethniques du nord de l'Afghanistan et, en arrière-plan, l'Inde, la Russie et les États-Unis étaient tous impliqués dans les affaires internes de l'Afghanistan. La situation à Kaboul était une représentation à petite échelle du pays dans son ensemble. Le gouvernement de Rabbani n'y avait pas véritablement de pouvoir hormis les zones directement sous son contrôle militaire. Le pays était divisé entre les différentes milices rivales, l'économie était en ruine et le tissu social en lambeaux. Plus d'un million de personnes sont mortes dans la guerre contre le régime appuyé par les Soviétiques au cours des années 1980, et plus encore étaient des réfugiés. À la moitié des années 1990, l'espérance de vie ne dépassait pas les 44 ans, et le quart de tous les enfants n'atteignait pas l'âge de cinq ans. Pas plus de 29 pour cent de la population avait accès à des soins médicaux et un petit douze pour cent à de l'eau sûre. Les régions pachtounes au sud du pays, desquelles les talibans se sont développés en 1994, étaient le siège du plus grand chaos. Kandahar, la deuxième ville en importance au pays, était divisée entre trois seigneurs de la guerre rivaux, et les régions avoisinantes étaient soumises à la loi arbitraire et souvent brutale d'une douzaine des commandants de milice. C'est cette région, une des plus en retard économique et des plus conservatrices socialement d'Afghanistan, d'où provient traditionnellement les rois du pays. Le ressentiment contre les nouveaux dirigeants tadjiks et ouzbeks était augmenté du désespoir qu'engendrait les intolérables conditions économiques et sociales. Toutefois, les parcours de nombreux pipelines allant du Turkménistan au Pakistan passaient par le sud de l'Afghanistan. Une compagnie argentine, Bridas, fut la première à entrer dans la course. En 1992 et 1993, la compagnie a obtenu les droits d'exploration et d'exploitation pour le gaz naturel du Turkménistan, et en 1994, entreprenait des pourparlers avec les gouvernements turkmène et pakistanais pour la construction d'un pipeline pour le gaz naturel, qui fut conclu au début de 1995 par la signature d'un accord sur une étude de faisabilité. Bridas avait tout d'abord tenté de faire participer le géant américain, Unocal au projet. Unocal avait ces propres ambitions et plus tard la même année signa un accord séparé pour un pipeline, ce qui amorça une rivalité aiguë et des procédures judiciaires entre les deux compagnies. Tous les plans pour la construction d'un pipeline faisaient l'hypothèse qu'il y aurait une solution politique aux conditions chaotiques que l'on trouvait sur le parcours proposé. Il y avait aussi d'autres intéressés, quoique de moindre envergure, à mettre un terme aux règnes des petits seigneurs de la guerre et aux milices. La route qui va de Quetta au Pakistan au Turkménistan en passant par Kandahar et Herat était la seule alternative à la route du nord de l'Asie centrale passant par une Kaboul en guerre. Les compagnies de transport routier et les propriétaires de camions impliqués dans la très payante affaire du commerce et de la contrebande en Asie centrale devaient payer d'imposants droits de passage aux commandants de milice chaque fois qu'ils passaient sur un des territoires que ceux-ci contrôlaient, une situation que les propriétaires auraient bien aimé voir disparaître. Dans le cadre de ces discussions, le mouvement taliban est apparu comme une solution possible. Ça ne veut pas dire que les talibans (étudiants ou talibs des écoles islamiques ou madrasas) étaient simplement une créature des gouvernements et des milieux d'affaires. L'émergence soudaine de ce nouveau mouvement en 1994 et la rapidité de sa croissance et de ses succès ont été le produit de deux facteurs, soient le bourbier social et politique qui fournissait une réserve abondante de recrues et l'aide extérieure venant du Pakistan, de l'Arabie saoudite et fort probablement des États-Unis, sous la forme de financement, d'armes et de conseillers. Bien que de nombreux dirigeants talibans avaient combattu dans le «djihad» parrainé par les États-Unis contre l'Union soviétique, le mouvement n'était pas issu ou formé d'autres factions moudjahidines. Il était essentiellement basé sur une nouvelle génération qui n'avait pas été directement impliquée dans les luttes des années 80. Ces gens étaient hostiles à ce qu'ils voyaient comme le pouvoir corrompu de petits despotes moudjahidines, qui n'avait amené que misère et souffrances aux Afghans ordinaires après la chute de Najibullah. Leurs propres vies avaient été ravagées par la guerre. Beaucoup d'entre eux avaient grandi dans les camps de réfugiés au sein du Pakistan et reçu une formation rudimentaire dans les madrasas dirigées par divers partis islamiques pakistanais extrémistes. Un auteur a donné la description suivante : «Ces garçons vivaient dans un monde à part des moudjahidines que j'avais connus dans les années 80, des hommes qui pouvaient décliner leurs lignées tribales et de clan, qui se rappelaient avec nostalgie leurs fermes et vallées abandonnées et racontaient les légendes et les contes de l'histoire afghane. Ces garçons étaient d'une génération qui n'avait jamais vu leur pays en temps de paix, un Afghanistan n'étant pas en guerre contre des envahisseurs ou contre elle-même. Ils étaient littéralement les orphelins de la guerre, sans racines, sans emplois, pauvres et peu formés. «Leur croyance simple en l'islam messianique et puritain que leur martelaient de simples mullahs de villages était le seul point d'ancrage auquel ils pouvaient s'accrocher et qui donnait un sens à leurs vies. Formés à rien, même pas aux occupations traditionnelles de leurs ancêtres telles que l'agriculture, l'élevage ou l'artisanat, ils étaient ce que Karl Marx aurait appelé le lumpenprolétariat de l'Afghanistan» [Taliban : Islam, Oil and the New Great Game in Central Asia, Ahmed Rashid, I.B Tauris, 2000, p. 32, traduit par nous]. L'idéologie des talibans était un pot-pourri d'idées qui avaient évolué pour plaire à ces couches sociales. Dès le début, le mouvement était profondément réactionnaire. Face aux questions sociales, il regardait en arrière dans un passé mythique où les préceptes du prophète Mahomet étaient strictement observés. Il était profondément imprégné de l'anti-communisme virulent qui avait été généré par la sauvagerie et la répression de régimes successifs pro-soviétiques à Kaboul, qui avaient gouverné sous la fausse bannière du " socialisme ". Comme les Khmers rouges en Cambodge, les talibans exprimaient les craintes et l'hostilité de couches rurales opprimées envers la vie urbaine, l'enseignement, la culture et la technologie. Leurs dirigeants étaient des mullahs de village semi-formés, et non des intellectuels islamiques possédant à fond les écritures et les préceptes religieux. Ils étaient hostiles à d'autres sectes islamiques, les Shias en particulier, et aux groupes ethniques non-pachtounes. Le code social régressif des talibans reprenait autant les lois tribales pachtounes que la tradition islamique. Dans la mesure où son idéologie avait une base islamique c'était le déobandisme, influent mouvement de réforme sociale du 19e siècle, mais sous une forme dépourvue de tout contenu le moindrement progressiste. Les talibans sont apparus dans un Afghanistan ravagé par la guerre comme une forme de fascisme clérical. Ils reflétaient la déroute et le désespoir de couches déracinées et déclassées de la petite-bourgeoisie rurale, fils de mullahs, de petits fonctionnaires, fermiers ou commerçants. Face aux misères sociales qui se multipliaient en Afghanistan, ces couches ne pouvaient voir aucune autre solution que l'imposition d'un régime islamique dictatorial. Le compte-rendu que donnent les talibans eux-mêmes de leurs origines nous permet de mieux comprendre leur nature. En juillet 1994, le haut dirigeant des talibans, Mohammed Omar, alors un mullah de village, a reçu une demande d'aide pour libérer deux filles qui avaient été kidnappées par un commandant de la milice locale puis violées. Omar, qui avait combattu dans l'une des organisations moudjahidines, rassembla un groupe de partisans parmi les étudiants religieux des madrasas locales. Armé de quelques fusils, le groupe libéra les filles, captura le commandant et le pendit au canon de son tank. Que cette histoire soit vraie ou non, les talibans se sont présentés comme des groupes religieux de vigilance, voués à combattre les misères faites aux gens ordinaires. Leurs dirigeants insistaient sur le fait que le mouvement, contrairement aux organisations moudjahidines, n'était pas un parti politique et ne visait pas la formation d'un gouvernement. Ils alléguaient que leur but était de frayer la voie à une administration véritablement islamique et exigeaient sur cette base de grands sacrifices à leurs recrues, qui ne recevaient aucune paye, rien que des armes et de la nourriture. Il y avait cependant un grand fossé entre l'image et la réalité. Si les talibans devaient être plus qu'un groupe de fanatiques religieux armés engagés dans des actions de guérilla, le mouvement avait besoin de beaucoup d'argent, d'armes et de munitions, de même que d'une considérable expertise technique et militaire. Leurs recrues appauvries ne pouvaient leur apporter rien de tout cela. Dès le début, le plus important parrain des talibans était le Pakistan. La puissante agence de renseignements du Pakitan, l'ISI, qui avait été le principal convoyeur de l'argent, des armes et de l'expertise américaines aux groupes moudjahidines durant toutes les années 80, était profondément mêlé à la politique afghane. En 1994, le gouvernement de Benazir Bhutto a ouvert des discussions avec la compagnie argentine Bridas, mais était encore loin d'avoir ouvert une route passant par le sud de l'Afghanistan. Le principal atout du Pakistan, Hekmatyar, était empêtré dans les combats à Kaboul et plutôt mal placé pour amener une solution. Marchant à tâtons à la recherche d'une solution de rechange, le ministre de l'Intérieur de Bhutto, Naseerullah Babar, a sorti l'idée d'utiliser les talibans. En septembre 1994, il organisa une équipe d'arpenteurs et d'officiers de l'ISI pour étudier la route passant par Kandahar et Herat vers le Turkménistan. Le mois suivant, Bhutto se rendit au Turkménistan où elle s'assura le soutien de deux commandants militaires clés, Rashid Dostum, qui contrôlait des régions de l'Afghanistan situées près de la frontière turkmène, et Ismail Khan, qui gouvernait Herat. Dans un effort pour attirer un soutien financier international, le Pakistan amena également à Kandahar et Herat de nombreux diplomates étrangers basés à Islamabad. Ayant obtenu un certain appui en faveur de son projet, le ministre de l'Intérieur Babar organisa un convoi d'essai de 30 camions militaires, conduits par d'anciens chauffeurs de l'armée sous le commandement d'un officier d'expérience de l'ISI et gardés par des combattants talibans. Le départ des camions eut lieu le 29 octobre 1994 et, quand la voie était bloquée, les talibans s'occupèrent des milices responsables. Quelques jours plus tard, soit le 5 novembre, les talibans avaient non seulement ouvert le passage mais aussi pris contrôle de Kandahar sans grands combats. Au cours des trois prochains mois, les talibans prirent contrôle de 12 des 31 provinces de l'Afghanistan. Quelques-unes de ses " victoires " à tout le moins étaient dues à des largesses faites à des commandants de milice locale. Après avoir subi des échecs militaires au milieu de 1995, les talibans se réarmèrent et se réorganisèrent avec l'aide du Pakistan et en septembre 1995, ils faisaient leur entrée à Herat, ouvrant essentiellement la voie du Pakistan à l'Asie centrale. Le mois suivant, Unocal signait son entente de pipeline avec le Turkménistan. Le Pakistan a toujours était très prudent lorsqu'il s'agissait d'admettre un soutien direct aux talibans, mais les liens sont assez évidents. Les talibans ont des contacts étroits avec le Jamiat-e-Ulema Islam (JUI), un parti extrémiste islamique basé au Pakistan, qui dirigeait ses propres madrasas dans les régions situées sur la frontière afghane. Le JUI a fourni aux talibans un grand nombre de recrues de ses écoles, ainsi qu'un canal de communication avec les cercles dirigeants de l'armée pakistanaise et de l'ISI. Le signe le plus frappant d'une implication extérieure était le succès militaire du mouvement taliban. En à peine plus d'un an, il était passé d'une poignée d'étudiants à une milice bien organisée qui pouvait aligner 20.000 combattants, épaulés par des tanks, une artillerie, et une force aérienne, et qui contrôlait de larges portions du sud et de l'ouest de l'Afghanistan. Comme l'a fait observer un auteur : " Il est également inconcevable qu'une force composée essentiellement d'anciens guérilleros et d'étudiants amateurs aurait pu agir avec le niveau d'expertise et d'organisation dont ont fait preuve les talibans dès le début de leurs opérations. Bien qu'il y avait sans doute parmi eux d'anciens membres des forces armées afghanes, la rapidité et la préparation sophistiquée de leurs offensives, la qualité d'éléments tels que leurs communications, leurs frappes aériennes et leurs tirs d'artillerie, menaient à la conclusion inéluctable qu'ils devaient beaucoup à une présence militaire pakistanaise, ou tout au moins à un soutien professionnel " [Afghanistan : A New History, Martin Ewers, Curzon, 2001, pp 182-3, traduit par nous]. Le Pakistan n'était pas la seule source d'aide. L'Arabie saoudite a également fourni une aide financière et matérielle substantielle. Peu après la prise de contrôle de Kandahar par les talibans, le chef de JUI Maulana Fazlur Rehman commença à organiser des " parties de chasse " pour des invités royaux d'Arabie saoudite et des États du golfe. Vers le milieu de 1996, l'Arabie saoudite envoyait des fonds, des véhicules et du mazout pour épauler la poussée des talibans sur Kaboul. Les raisons des Saoudiens étaient doubles. Au niveau politique, l'idéologie fondamentaliste des talibans était proche de leur propre idéologie wahhabite. Elle était hostile à la secte chiite et donc à la principal rivale régionale de Riyad, à savoir l'Iran. À un niveau plus prosaïque, la compagnie de pétrole saoudienne, Delta Oil, était partenaire dans le pipeline d'Unocal et misait sur une victoire des talibans pour démarrer le projet. 2ième partie Voir aussi :
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