Le Parti de l’égalité socialiste appelle
tous les travailleurs et les jeunes à travers le pays à appuyer nos candidats
pour les élections américaines de 2006.
Chacun des votes en faveur du PES renforce
la lutte pour construire un mouvement politique socialiste en opposition aux
deux partis de l’élite dirigeante de la grande entreprise et de la finance — les
démocrates et les républicains. Notre but est d’unir la classe ouvrière
américaine et internationale sur la base de leurs intérêts de classe communs
pour mettre fin au système social et politique responsable pour la guerre, pour
la répression, pour la pauvreté et pour la catastrophe écologique.
Le PES est le seul parti qui lutte pour un
programme qui avance les intérêts de la classe ouvrière. Nous luttons pour
créer une société dans laquelle les besoins de l’humanité prévaudront sur les
profits de la grande entreprise et l’accumulation obscène de richesse
personnelle. Un vote pour le PES est un vote contre le militarisme et la
guerre. C’est un vote contre l’assaut sur les droits démocratiques et les
attaques sur les emplois et le niveau de vie. C’est un vote contre l’immense
concentration de richesse aux Etats-Unis et contre la croissance de l’inégalité
sociale.
Les Etats-Unis connaissent les affres d’une
profonde crise politique, économique, sociale et morale. C’est une nation dans
les objectifs impérialistes mondiaux sont devenus odieux aux yeux de millions
de ses propres citoyens.
Au cours des cinq années depuis que
l’administration Bush a lancé sa soi-disant « guerre au terrorisme »,
les politiques des Etats-Unis ont pris un caractère inconstitutionnel, illégal
et même criminel. Les événements du 11-Septembre ont été utilisés comme un
prétexte pour le militarisme débridé et un mépris éhonté pour la vie et la
dignité humaines.
Une nation dont les fondateurs
révolutionnaires ont proclamé les « droits inaliénables » à « la
vie, la liberté et la recherche du bonheur » est maintenant dirigée par
une cabale de gangsters politiques qui tentent d’abolir la « grande ordonnance »
de l’habeas corpus [le droit d’être entendu devant une cour pour obtenir
sa libération] et mènent des opérations illégales d’espionnage de masse contre
les citoyens américains. Les dirigeants de la Révolution américaine ont
proclamé leur « respect dû à l'opinion de l'humanité ». L’occupant actuel de la Maison-Blanche et ses acolytes étalent
sans honte leur mépris pour la loi internationale et défendent l’utilisation de
la torture. Alors que Lincoln a appelé en tant que président aux
« meilleurs anges de notre nature », l’administration Bush en appelle
aux instincts les plus bas des sections les plus réactionnaires de la
population.
Cet appel à la réaction contient un assaut
incessant sur les fondations laïques de la République américaine remontant aux
Lumières et une exhortation à la bigoterie religieuse et à l’intolérance.
L’administration Bush entreprend un travail systématique de sape des
réalisations passées de la culture et de la raison, y compris la science
elle-même, s’opposant à la recherche sur les cellules souche, rejetant les
résultats des recherches sur l’environnement et encourageant les attaques des
fondamentalistes religieux sur la théorie de l’évolution.
Il existe au sein des Etats-Unis une large
et profonde opposition à la guerre en Irak et aux politiques intérieures de
droite de l’administration Bush. Néanmoins, dans le cadre du système bipartite
contrôlé par la grande entreprise, il n’existe aucune façon pour que cette
opposition trouve une expression politique indépendante.
Loin de s’opposer à l’administration ultradroite
républicaine, le Parti démocrate prend plutôt le rôle de son complice. Les
différences qui existent entre démocrates et républicains sont insignifiantes
lorsqu’elles sont comparées aux questions sur lesquelles les deux partis
s’entendent — c’est-à-dire leur détermination commune à défendre les intérêts intérieurs
et étrangers de l’élite dirigeante américaine de la grande entreprise et de la
finance.
La lutte contre la guerre et le militarisme
impérialiste, la défense des droits démocratiques et l’éradication de la
pauvreté demandent la construction d’un nouveau mouvement politique de masse
qui sera basé sur une perspective et un programme socialistes.
La
nécessité d’un programme international
Le PES est le seul parti dont le programme
exprime les intérêts communs des travailleurs du monde entier et qui s’oppose à
toutes les formes de nationalisme, de chauvinisme ethnique et religieux et au
racisme.
Les problèmes qu’affrontent les
travailleurs aux Etats-Unis sont, en substance, les mêmes que ceux qu’affrontent
les travailleurs de toutes les autres régions du monde. La guerre, l’assaut sur
les droits démocratiques, l’exploitation, le chômage, la pauvreté et la
destruction de l’environnement naturel ne sont pas simplement des problèmes
américains. Ils sont des problèmes mondiaux qui requièrent des solutions globales.
La classe ouvrière est une classe
internationale, non seulement dans un sens abstrait, mais aussi toujours plus
dans un sens concret, avec la croissance de mouvements de masse qui
s’organisent au-delà des frontières internationales et unissent des travailleurs
de plusieurs pays différents. Les manifestations de masse de février 2003
contre l’agression prochaine par les Etats-Unis de l’Irak ont été les plus
importantes manifestations internationales de l’histoire, avec plus de 20
millions de personnes. Ce printemps-ci, des manifestations comptant des
millions de personnes ont eu lieu le même mois en France et aux Etats-Unis,
dans le premier cas contre les tentatives du gouvernement Chirac de réduire les
conditions de travail des jeunes et dans le second, contre les tentatives du
Congrès dominé par les républicains de criminaliser les immigrants
sans-papiers.
Le dysfonctionnement de système capitaliste
international est le fait économique et social déterminant de notre époque. Sur
une planète habitée par plus de six milliards de personnes, tous les aspects
des décisions économiques et sociales sont subordonnés aux considérations des
profits des sociétés et de l’accumulation irrationnelle d’une richesse personnelle
de plus en plus grande d’une petite élite dirigeante.
Les avancées spectaculaires de la science,
de la technologie et de la productivité du travail auraient dû rendre possible
une amélioration remarquable des conditions de vie de tous les individus. Au
lieu de cela, les conditions de vie se détériorent pour la vaste majorité des
travailleurs à travers le monde.
Aux Etats-Unis et internationalement, les
élites dirigeantes font la démonstration de leur mépris pour les larges masses
de la population. La dévastation causée par le tsunami en Asie il y a presque
deux ans a montré combien étaient inutilement vulnérables des millions de
personnes à des événements inattendus comme une catastrophe naturelle.
L’ouragan Katrina a révélé au monde que ces conditions existaient dans le pays
considéré comme le plus riche de la planète. Une ville entière a été détruite
parce que l’élite dirigeante américaine a permis la détérioration de
l’infrastructure de base pour permettre une plus grande accumulation de
richesse privée. Plus d’une année après la mort et destruction causée par
Katrina, pratiquement rien n’a été fait pour la reconstruction des quartiers
ouvriers de la Nouvelle-Orléans. Ce fait est une accusation de l’ordre
politique et social américain.
A l’époque de l’économie mondiale, les
problèmes de la société de masse peuvent être résolus seulement sur la base
d’un programme socialiste international. La mobilisation rationnelle, planifiée
et humaine des ressources mondiales entre en conflit à tout moment avec les
intérêts des élites dirigeantes nationales dont la richesse et la puissance
sont basées sur le système capitaliste existant.
La grande entreprise entreprend son assaut
sur la classe ouvrière au nom de la concurrence mondiale. Mais l’intégration
mondiale de tous les aspects de la vie économique n’est pas, en soi, la
véritable cause du désarroi social grandissant. L’expansion mondiale et
l’unification des forces productives ont le potentiel d’améliorer grandement le
niveau de vie de tous. Toutefois, le progrès social est bloqué par la
subordination de ces processus économiques puissants aux profits privés des
élites dirigeantes des Etats nationaux en concurrence entre eux.
Le fait que les employeurs aux Etats-Unis
disent aux travailleurs qu’ils doivent accepter d’importantes diminutions de
salaire ou bien voir leurs emplois transférer vers des régions où les frais de
main-d’œuvre sont moins élevés ne fait que souligner la nécessité pour les
travailleurs américains de s’unir politiquement avec les travailleurs
internationalement dans une lutte mondiale pour le socialisme et contre la
tyrannie économique des sociétés transnationales.
Le socialisme signifie la réorganisation de
la vie économique sur la base des besoins sociaux et du bien commun. Son but
est l’élimination de la pauvreté et de l’oppression et l’élévation du niveau de
vie de la population mondiale sur la base de l’égalité sociale. Cela signifie
le plus grand élargissement du contrôle démocratique sur les politiques et les
priorités de la société et sur les processus par lesquels la richesse est produite
et distribuée.
Les
questions essentielles de 2006
Les élections de 2006 sont dominées par
trois questions essentielles et interreliées : premièrement, les guerres
actuelles en Irak et en Afghanistan et les préparatifs avancés de l’administration
Bush pour de nouvelles entreprises militaires encore plus sanglantes ;
deuxièmement, l’assaut sur les droits démocratiques du peuple américain ;
et troisièmement, l’assaut appuyé par le gouvernement sur le niveau de vie de
la classe ouvrière et l’immense croissance de l’inégalité sociale.
Le point de vue du SEP sur ses questions
fondamentales est sans équivoque et diamétralement opposé à ceux des deux
partis de l’élite du monde des affaires.
* Le SEP demande le retrait immédiat des
tous les soldats américains de l’Irak et de l’Afghanistan et la fin des menaces
de guerre contre l’Iran !
C’est un fait indéniable que l’invasion de
l’Irak en mars 2003 a été lancée sur la base de mensonges flagrants. Il n’y
avait pas d’armes de destruction massive en Irak et le régime de Saddam Hussein
ne collaborait pas avec al-Qaïda pour préparer des attentats contre les
Etats-Unis.
La guerre n’a pas été lancée pour lutter
contre le terrorisme, mais pour renforcer la domination américaine sur les
ressources de pétrole essentielles de l’Irak et pour projeter la puissance
américaine à travers le Moyen-Orient et l’Asie centrale. Aujourd’hui, l’élite
dirigeante américaine menace d’entreprendre des actions militaires contre
l’Iran — un autre acte d’agression qui pourrait mener à une confrontation avec
la Chine, la Russie ou une autre puissance. L’impérialisme américain entraîne
la population mondiale encore une fois au bord d’une conflagration
internationale.
Le débat officiel sur la politique
militaire américaine au sein de l’establishment politique est mené entièrement
dans le cadre de la soi-disant « guerre au terrorisme ». Le PES
rejette complètement cet exercice de tromperie politique élaborée par
l’administration Bush pour justifier l’appétit de l’élite dirigeante américaine
pour la domination mondiale. Dans la mesure où il y a menace terroriste, elle
est le résultat des politiques impérialistes américaines qui ont produit la
pauvreté et l’oppression autour du monde et généré une immense colère et haine.
Cinq années après le 11 septembre 2001, il
y a plus de questions qu’il y a de réponses sur les événements de ce jour
tragique. Aucune enquête crédible n’a été entreprise sur l’attentat terroriste
le plus dévastateur de l’histoire américaine — un événement qui a été utilisé
comme prétexte pour implémenter la politique intérieure et la politique
étrangère que voulaient depuis longtemps les sections les plus prédatrices de
l’élite dirigeante américaine.
Il n’y a pas eu, non plus, d’explications
sur les « échecs » remarquables des agences de sécurité et du
renseignement qui ont permis à un groupe d’agents connus d’al-Qaïda de prendre
contrôle d’avions de ligne pour les écraser sur le World Trade Center et le
Pentagone. Il y a, toutefois, une masse de preuves que les pirates de l’air ont
été supervisés par les agences du renseignement américaines, ce qui mène à la
conclusion qu’une décision a été faite aux plus hauts échelons du gouvernement
de leur permettre d’aller de l’avant avec leur complot.
Les candidats du PES appellent pour le
retrait immédiat et sans conditions de toutes les troupes américaines de l’Irak
et de l’Afghanistan. Les demandes de notre campagne que tous ceux qui ont une
responsabilité dans l’invasion illégale non provoquée de l’Irak soient amenés
devant un tribunal pour crimes de guerre et que le gouvernement américain, pour
la destruction et la souffrance qu’il a causées, compense le peuple irakien tout
comme les familles des soldats américains tués dans la guerre et les hommes et
les femmes qui ont été blessés tant mentalement que physiquement.
Le PES s’oppose à toutes les tentatives de
faire renaître la conscription — une proposition qui est de plus en plus demandée
par les représentants des deux partis de la grande entreprise.
Le PES lutte pour une politique étrangère
socialiste, basée sur la solidarité internationale de la classe ouvrière. Ceci
inclut la fermeture immédiate des bases militaires partout dans le monde;
l’abolition de la CIA et des autres organisations qui ont organisé des coups
d’Etat et se sont immiscées dans les affaires des autres pays ; et
l’expansive importante de l’aide aux pays qui ont été dévastés par les
interventions militaires et l’exploitation par les grandes entreprises des
Etats-Unis. Le but est de créer les conditions pour une véritable égalité
sociale mondiale. Le PES appelle pour l’abolition du soi-disant
« département de la Défense » et avec lui de l’armée actuelle qui
posent une menace continuelle aux droits démocratiques. A leur place, nous
préconisons la formation de milices populaires, organisées sous le contrôle
démocratique de la classe ouvrière.
* Le SEP appelle pour la défense et
l’élargissement des droits démocratiques !
La démocratie est essentiellement
incompatible avec le niveau de concentration de richesse et d’inégalité sociale
qui existent aux Etats-Unis.
La plus grande réfutation de l’affirmation
de Bush selon qui la guerre en Irak est une guerre pour la démocratie est le
fait qu’elle a été accompagnée par une attaque grandissante sur les droits
démocratiques aux Etats-Unis eux-mêmes. Au nom de la défense de la
« liberté » contre le « terrorisme », l’administration Bush
a érigé le cadre institutionnel et légal d’un Etat policier aux Etats-Unis,
s’arrogeant des pouvoirs militaires et policiers qu’aucun gouvernement
américain précédent n’avait réclamés, pas même lors de la Première ou de la
Deuxième Guerre mondiale.
L’administration Bush a répudié le droit
international, les Conventions de Genève et toutes les contraintes légales sur
le pouvoir exécutif. Sous Bush, les Etats-Unis ont imposé leur droit d’attaquer
et d’occuper tout pays qu’ils choisissent ; d’établir un réseau mondial de
prisons où les personnes ciblées par Washington peuvent être kidnappées, torturées
et même assassinées en toute impunité ; et d’ériger un vaste appareil
d’espionnage, de surveillance et de provocation intérieure.
Le Parti de l’égalité socialiste demande la
révocation du Patriot Act, le démantèlement du département de la Sécurité
intérieure, l’abolition du Northern Command du Pentagone (le centre de
commandement militaire mis en place en 2002 pour surveiller l’Amérique du
Nord), la fermeture du camp de concentration de Guantanamo et de tous les
établissements similaires et de mettre fin à la torture, aux remises
extraordinaires et aux atrocités semblables commises au nom du peuple
américain.
La défense des droits démocratiques exige une
contre-offensive contre les tentatives de l’administration Bush de mobiliser
les forces sociales et politiques les plus réactionnaires et de mettre un terme
aux réformes progressistes gagnées dans le passé. Le Parti de l’égalité
socialiste est infatigable dans sa défense des gains démocratiques et sociaux
du passé — le droit de vote, les droits civils, l’éducation publique et
universelle, des soins de santé et une pension pour les personnes âgées, etc. —
tout autant que des protections constitutionnelles aux libertés civiles.
Le PES demande des droits égaux pour tous
et s’oppose à toute discrimination dans l’emploi, le logement, l’éducation et
tout autre domaine basée sur la race, l’origine nationale, la religion, le sexe
et l’orientation sexuelle. Nous défendons le droit sans contrainte des femmes à
l’avortement sur demande et soutenons le droit des homosexuels au mariage et à
recevoir les mêmes avantages médicaux, légaux et du travail que les couples
hétérosexuels. Nous nous opposons à la peine de mort comme étant une mesure
barbare qui approuve officiellement le droit de tuer de l’Etat — une peine qui
est presque exclusivement imposée à des pauvres et de façon disproportionnelle
aux minorités raciales.
* Le SEP demande la fin du monopole des
deux partis de la grande entreprise !
La défense des droits démocratiques ne peut
se limiter à la tâche purement négative d’empêcher les attaques sur les
libertés civiles et les normes constitutionnelles. La classe ouvrière a besoin
d’une grande expansion des droits démocratiques, à commencer par une
restructuration radicale du système politique américain lui-même, un des plus
restrictifs et antidémocratiques parmi les pays industrialisés avancés.
Cela inclura l’abolition d’institutions
archaïques comme le collège électoral, la fin des innombrables restrictions sur
le droit de tous les citoyens à voter et l’élimination de la myriade
d’obstacles pour empêcher les tiers partis et les candidats indépendants de
défier les démocrates et les républicains. Ces barrières vont des lois
restrictives et arbitraires gérant l’inscription des noms sur les bulletins de
vote qui imposent de présenter un nombre prohibitif de signatures en appui de
la campagne jusqu’aux dates de tombée pour présenter les pétitions de
nominations qui ont été déterminées pour bloquer plutôt que de faciliter
l’accès au scrutin, en passant par les subsides fédéraux pour les campagnes des
démocrates et des républicains et l’exclusion systématique dans les médias
contrôlés par la grande entreprise des points de vus critiques — surtout ceux
provenant de socialistes.
C’est au moyen de tels mécanismes que le
monopole politique du système bipartite est maintenu et non en vertu de l’appui
de la population envers l’ordre existant des alternatives politiques. Le
gouvernement américain dénonce régulièrement les élections dans les autres pays
pour violation des normes démocratiques, mais dans la plupart des cas, ces
élections étaient plus démocratiques que celles qui ont lieu aux Etats-Unis.
Le PES a directement subi ces restrictions
antidémocratiques. Dans le but de voir le nom de nos candidats inscrits sur le
bulletin de vote, nous avons dû obtenir des dizaines de milliers de signatures
dans différentes parties du pays. Nos campagnes de pétitions ont obtenu un
grand appui et ont donné expression à la demande populaire pour une véritable
alternative réellement démocratique et progressiste aux démocrates et aux
républicains.
A New York, Bill Van Auken, le candidat du
PES pour le Sénat américain, a amassé près de 25 000 signatures pour
obtenir le droit d’être inscrit sur le bulletin de vote comme candidat du PES
lors du scrutin de novembre. Au Michigan, Jerome White a soumis plus de 5000
signatures et sera sur le scrutin comme candidat indépendant pour le 12e
district congressionel à la Chambre des représentants. Au Maine, la campagne du
PES a obtenu 284 signatures pour inscrire Eric Des Marais sur le bulletin de
vote en tant que candidat indépendant pour le 32e district au Sénat.
En Illinois, la campagne du PES a obtenu
près de 5000 signatures, beaucoup plus que le nombre requis, mais le Parti
démocrate, pendant des semaines, a manœuvré pour empêcher la certification de
Joe Parnarauskis, le candidat du PES pour le 52e district au Sénat, allant même
jusqu’à violer les lois électorales de l’Etat. Le 21 septembre, le comité électoral
de l’Etat de l’Illinois a finalement voté pour certifier Parnarauskis dont le
nom sera inscrit sur le bulletin de vote en tant que candidat du PES lors des
élections de novembre. Cette victoire, qui n’est de plus que l’affirmation des
droits démocratiques et légaux de Parnarauskis et de la population du
disctrict, a demandé des milliers de dollars et des centaines d’heures de
travail.
En Californie, les restrictions étaient si
sévères que même l’obtention de 12 000 signatures n’a pas suffi à placer
le candidat du SEP au Congrès sur le bulletin de vote à Pasadena. John Burton,
le candidat du parti pour le 29e district au Congrès américain va mener une
campagne agressive de vote par écrit [c’est-à-dire que les électeurs devront
inscrire son nom à la main sur le bulletin de vote].
Les restrictions à l’inscription sur le
bulletin de vote et les autres barrières mises en place par les démocrates et
les républicains reviennent à du financement de l’Etat pour le monopole
bipartite qui est de plus en plus discrédité — et étroit à en être irrationnel,
étant donné l’immense diversité d’un pays de 300 millions de personnes.
En plus de ces lois, les candidats à un
poste au niveau étatique ou national doivent avoir des millions de dollars pour
avoir accès aux médias contrôlés par les grands sociétés qui éliminent d’office
comme non viable toute candidature qui n’a pas un appui de sections de l’élite
dirigeante.
Avec un choix restreint à deux partis de la
grande entreprise, le droit de vote ne veut pas dire grand-chose. De plus en
plus, toutefois, même ce droit est de plus en plus contesté. En 2000, la
présidence a été donnée à George Bush par une décision de 5 contre 4 de la Cour
suprême. Cette décision a mis fin au recomptage des voix en Floride et a donné
le pouvoir à un individu qui n’avait pas obtenu le vote populaire. Il y a aussi
plusieurs questions sans réponses sur les élections de 2004, avec des
indications de fraude généralisée. L’utilisation de plus en plus fréquente de
machine à voter électronique sans inscription sur papier sème le doute sur
plusieurs résultats d’élections aux Etats-Unis.
Au lieu d’un système où le gagnant prend
tout, le PES préconise un système de représentation proportionnelle dans lequel
tous les partis qui ont reçu une part importante du vote sont représentés dans
les organes législatifs. Tous les candidats doivent avoir un temps d’antenne et
un accès aux médias identiques, tout comme le droit de participer aux débats
publics. Le financement des campagnes par les sociétés doit être entièrement
aboli pour que tous les candidats aient une chance égale de présenter leur
point de vue à la population.
* Le SEP appelle à la démocratie
économique
Le concept même de droit démocratique doit
être élargi pour dépasser le cadre étroit de l’égalité devant la loi et pour
les procédures. Il doit comprendre les réalités sociales de la vie pour les
larges masses des travailleurs. Il est donc inséparable d’une lutte contre la
concentration de la richesse personnelle.
Il y a une hypocrisie fondamentale dans la
conception de droits égaux devant la loi dans une société où règne l’inégalité
économique et sociale. Le droit de voter tous les deux ou quatre ans ne
signifie pas grand-chose lorsque l’oligarchie financière dicte les questions
les plus importantes de la vie quotidienne : l’emploi, le salaire et les
conditions de travail.
Il faut infuser la démocratie d’un contenu
social profond, commençant par la démocratisation des lieux du travail, où la
plupart des gens passent le clair de leur temps et dépensent le plus d’énergie.
La démocratie industrielle signifie le contrôle réel par les travailleurs de
leurs vies au travail. Les décisions affectant les conditions de travail, la
sécurité, l’embauche et les heures travaillées doivent être soumises à la voix
démocratique de ceux qui travaillent. Ceci suppose que les livres comptables de
toutes les sociétés sont publiques pour inspection par les travailleurs et la
ratification des dirigeants de l’entreprise par un vote démocratique de tous
les employés.
* Le SEP lutte pour la défense des
emplois, l’expansion des avantages sociaux et l’élévation du niveau de vie des
travailleurs et des jeunes !
L’élite dirigeante américaine déclare que
des emplois payés suffisamment, des pensions, des soins de santé et des
services sociaux comme l’éducation publique sont devenus inabordables. Ils ont
été sacrifiés pour permettre une richesse privée toujours plus obscène au 1
pour cent le plus riche de la société américaine.
Le PES maintient que les travailleurs ne
sont aucunement responsables des faillites des sociétés qui dévastent les
communautés ouvrières, alors que les dirigeants se tirent des désastres qu’ils
ont créés avec des millions de dollars supplémentaires dans leurs comptes
bancaires. La faillite spectaculaire d’icônes du monde des affaires américain
tels General Motors, Ford et United Airlines, pour ne mentionner que quelques-unes
des sociétés les mieux connues, est une preuve écrasante de la crise et du
déclin du capitalisme américain.
Pendant des décennies, les apologistes de
la grande entreprise ont affirmé que le système américain de la « libre
entreprise » pouvait offrir aux travailleurs des salaires plus élevés, de
généreux avantages sociaux et une retraite sûre et confortable. On n’avait pas
besoin du socialisme, proclamaient ces comparses de la grande entreprise,
puisque le capitalisme offrait aux travailleurs un niveau de vie élevé.
Ces affirmations ridicules ont été réfutées
par les faits économiques de la vie aux Etats-Unis.
Le Produit national brut américain a crû de
50 pour cent depuis 1972, en termes réels. Le PNB par habitant a crû de façon
presque aussi substantielle. Cela signifie que, en tant que société, il devrait
être plus facile, pas plus difficile, de satisfaire les besoins essentiels des
travailleurs — des emplois payants, des bénéfices sociaux, des pensions qui
offrent de la sécurité, des services publics décents. Et pourtant, le
salaire-horaire moyen réel du travailleur américain a décliné, le revenu
familial a stagné, les pensions ont été coupées et les services sociaux
essentiels comme la santé et l’éducation ont été privés de fonds.
La production économique a énormément
augmenté depuis trente ans, mais ceux qui font le travail en ont tiré bien peu,
si même quelque chose. Plutôt, l’augmentation de la richesse a été monopolisée
par une petite fraction au sommet de la société américaine. Depuis 1979, le un
pour cent le plus riche de la population américaine a plus que doublé sa part
de la richesse nationale, qui est passée de 19 pour cent à 40 pour cent.
Le P.D.G. d’une grande entreprise gagne
maintenant 431 fois le salaire d’un travailleur moyen. L’an dernier, les
salaires des principaux dirigeants des sociétés ont augmenté de 91 pour cent, comparés
à 4 pour cent.
Une étude du Service du revenu intérieur
américain, dont le New York Times a rapporté les faits les plus
marquants en octobre 2005, documente combien importante est l’inégalité des
revenus aux Etats-Unis. En 2003, la dernière année pour laquelle un bilan complet
est public, le un pour cent le plus riche a obtenu à lui seul l’augmentation
des revenus réels des Etats-Unis en entier. Selon les chiffres du gouvernement,
les salaires en tant que part du revenu national sont à leur plus bas depuis
1947, alors que les profits sont à leur plus haut depuis les années 1960.
Une redistribution de la richesse aux
implications profondes des super-riches vers les larges masses des travailleurs
et l’utilisation de ces ressources pour le bien de tous sont devenus des
nécessités sociales urgentes. Nous demandons la réorganisation de la vie
économique sur une base rationnelle et humaine — c’est-à-dire socialiste. La
richesse produite par les travailleurs doit être utilisée pour satisfaire les
besoins de la population plutôt que d’augmenter les profits de sociétés
gigantesques et les comptes de banque d’une élite privilégiée.
La sécurité économique est un droit humain
de base, pas un privilège dont peuvent jouir quelques riches seulement. Le PES
demande la réorganisation de la vie économique pour garantir à tous les
travailleurs un niveau de vie confortable.
* Le PES lutte pour la réorganisation
socialiste de la société
Le Parti de l’égalité socialiste avance un
programme dont le but est la réorganisation de l’économie américaine et
mondiale dans l’intérêt de la classe ouvrière. L’arrangement capitaliste
actuel, dans lequel toutes les forces de l’industrie et de la finance et leur
contrôle sont dans des mains privées doit être remplacé par un système
socialiste de propriété publique et de contrôle démocratique de l’économie.
Nous préconisons la création d’un système économique dont le principe
organisationnel sera la satisfaction des besoins humains, pas la création des
profits et l’accumulation de vastes richesses personnelles.
Malgré tout le battage selon lequel
l’économie américaine est la meilleure au monde, le véritable état des sociétés
aux Etats-Unis est plutôt un état d’extrême désorganisation et mauvaise
gestion. Le but essentiel de ces sociétés est de canaliser d’immenses sommes
dans les poches de dirigeants et de grands actionnaires, alors que tout le
reste est ignoré. Dans ce processus, la santé à long terme des sociétés est sacrifiée.
Nulle part est-ce que ce phénomène ne trouve une expression plus nette que dans
le déclin du secteur manufacturier américain. Les conséquences pour la classe
ouvrière américaine ont été dévastatrices, y compris la destruction de millions
d’emplois et l’effondrement des salaires et des conditions de travail.
Pour établir la fondation économique pour
la réorganisation de la vie économique dans l’intérêt des travailleurs, nous
préconisons la transformation de toutes les sociétés privées dans les secteurs
industriel, manufacturier et des technologies de l’information évaluées à 10
milliards ou plus — des sociétés qui, ensemble, contrôlent la partie décisive
de l’économie américaine — en entreprises publiques, avec pleine compensation
pour les petits actionnaires et les termes de la compensation pour les grands
actionnaires étant négociés publiquement. Le SEP propose aussi la
nationalisation des géants de la santé et de l’industrie pharmaceutique, ainsi
que celle des grandes institutions bancaires et de l’assurance. En plus, le PES
préconise la nationalisation des chemins de fer, des lignes aériennes, des
télécommunications et des producteurs d’énergie et que toutes les ressources
naturelles essentielles soient propriété et sous contrôle publics.
La réorganisation de l’économie américaine
sur cette voie ferait que d’immenses ressources disponibles pour l’implantation
de programmes qui amélioreraient de façon significative le niveau de vie de la
classe ouvrière.
Nous appelons pour un large programme de
travaux publics pour garantir l’emploi pour tous ceux qui sont actuellement au
chômage et aptes à travailler. Le besoin urgent d’augmenter le revenu de
millions d’Américains au travail doit être résolu en établissant un revenu
annuel garanti par le gouvernement fédéral, indexé à l’inflation. Pour créer
des emplois et rendre possible l’augmentation de la participation des
travailleurs dans la vie politique et culturelle, la semaine de travail devra
être réduite à 30 heures au salaire de 40 heures. Les travailleurs à temps
plein devront avoir au moins cinq semaines de vacances annuelles.
Nous appelons aussi pour un investissement
massif pour assurer une éducation publique de haute qualité et l’accès aux
études supérieures gratuit pour tous ; une protection médicale entière et universelle ;
la construction financée par l’Etat de logements confortables et abordables; le
droit garanti pour les travailleurs de faire partie d’un syndicat et de
contrôler le syndicat démocratiquement ; l’interdiction des tactiques antisyndicales
et des diminutions de salaire ; la sécurité à la retraite avec un revenu
décent pour tous les travailleurs ; et l’appui du gouvernement pour les
petites et moyennes entreprises.
* Le PES appelle pour une redistribution
démocratique de la richesse !
Les droits sociaux esquissés ici peuvent
être réalisés seulement sur la base de mesures concrètes pour promouvoir
l’égalité sociale. La politique fiscale doit être renversée : de moyen
pour piller la population pour enrichir les millionnaires et la grande
entreprise, elle doit devenir un instrument de redistribution radicale de la
richesse. Ceci signifie de mettre fin aux diminutions d’impôts mises en place
par Ronald Reagan, George Bush père, George W. Bush, en maintenant et
augmentant les impôts sur la richesse, comme les impôts sur la succession et en
abolissant les échappatoires et les astuces comptables qui permettent à la
plupart des sociétés géantes de ne payer qu’une faible part de leur impôt sur
les profits. Les impôts et les taxes doivent être réduits pour la vaste
majorité de la population et augmentés pour ceux qui ont les plus grands
revenus et les plus grandes richesses.
Une attention particulière doit être accordée à une enquête
sur les activités spéculatives des 25 dernières années et l’appropriation
criminelle des ressources des sociétés par les P.D.G. aux dépens des
travailleurs et des petits actionnaires. Cette richesse volée doit être
retournée et utilisée pour l’amélioration des services sociaux et des
conditions d’existence de la classe ouvrière.
Les droits de propriété doivent être subordonnés aux droits
sociaux. Cela ne veut pas dire la nationalisation de tout, ou l’abolition des
petites et moyennes entreprises, qui sont elles-mêmes victimes des compagnies
et des banques géantes. L’établissement d’une économie planifiée va donner à
ses sociétés un accès plus facile au crédit et à des conditions de marché plus
stables, aussi longtemps qu’ils verseront un salaire décent et offriront des
conditions de travail décentes.
Le SEP lutte pour l’unité internationale de la
classe ouvrière !
Alors qu’il lutte contre toutes les formes de
discrimination et contre toutes les attaques sur les droits démocratiques, le
Parti de l’égalité socialiste s’oppose aux différentes variétés de politiques
de l’identité, incluant le nationalisme culturel et le féminisme, dont le rôle
essentiel est d’obscurcir les divisions fondamentales au sein de la société
capitaliste, soit celle entre les classes sociales. Nous nous positionnons
fermement en faveur de l’intégration et de l’unité de tous les travailleurs.
Nous sommes opposés aux politiques raciales, qui sont fondamentalement contraires
aux intérêts de la classe ouvrière et à la nécessité de construire un mouvement
de masse internationale contre le capitalisme. Ceux qui prétendent représenter
les électeurs d’une race le font invariablement au nom des intérêts d’une
petite couche de privilégiés, que ce soit parmi les noirs, les latinos ou un
autre groupe ethnique, qui cherche une position et des petits bénéfices dans le
cadre du système capitaliste.
Dans ce contexte, nous sommes opposés aux politiques d’affirmation
positive, qui positionnent les travailleurs blancs et les travailleurs
minoritaires et les étudiants les uns contre les autres dans une lutte pour
l’obtention d’emplois, de places dans les écoles. Un tel programme ne profite
qu’à une minorité privilégiée, pas aux masses des gens membres des minorités.
Nous insistons pour une complète et réelle égalité des chances, dans le cadre
d’un investissement social massif pour garantir des emplois bien rémunérés, des
K-12 de qualité, l’éducation collégiale, des habitations abordables et tous les
autres besoins sociaux. Seule une telle politique, basée sur l’unité dans la
lutte de toutes les sections de la classe ouvrière, peut créer les conditions
pour une société dans laquelle toutes les personnes peuvent profiter de la
sécurité économique et réaliser leur plein potentiel, au lieu d’une société aux
ouvertures limitées et rationnées sur la base de la race ou du genre.
Nous appuyons l’octroi de tous les droits démocratiques et la
citoyenneté à tous les immigrants, incluant les quelque 12 millions de
travailleurs sans-papiers identifiés comme étant des « étrangers illégaux ».
Nous demandons la fin des attaques anti-immigrants — les rafles, les détentions
et déportations — que le gouvernement a organisé dans le cadre de sa
« guerre contre la terreur ».
L’attaque contre les immigrants est une manifestation du
caractère réactionnaire et antidémocratique du système des Etats-nations dans
son entier. Les corporations exploitent les travailleurs partout à travers le
monde, utilisant en même temps les contraintes nationales imposées aux
travailleurs afin de faciliter leur exploitation. En opposition à la campagne
de chauvinisme national menée par l’élite dirigeante, nous luttons pour la construction
d’un mouvement unifié de la classe ouvrière sur la base d’un programme
socialiste.
* Le PES appelle à une augmentation des dépenses
dans les arts et pour la protection de l’environnement !
Le Parti de l’égalité socialiste appelle aussi à des mesures
permettant aux travailleurs d’avoir plein accès à l’art et à la culture. La
culture populaire américaine était jadis l’une des merveilles du monde et un
pôle d’attraction par son innovation et son puissant esprit démocratique et
humaniste. Comme pour d’autres domaines, la subordination de la culture au
profit a entraîné une immense dégénérescence.
La culture populaire a souffert des impacts des coupures de
fonds pour les arts et d’une attaque idéologique de droite sur l’expression
artistique. Les subventions gouvernementales pour les musées, les orchestres,
les théâtres, ainsi que la télévision et la radio publiques ont été éliminées.
Les cours d’art et de musique ont été écourtés de façon draconienne ou
carrément éliminés de la majorité des écoles publiques. Les heures d’ouverture
et de services des bibliothèques ont été diminuées. Les dommages résultant
d’une approche de philistins aussi intéressée faits au tissu intellectuel et
moral de la société sont trop importants pour être quantifiés. Il y a toutefois
un lien incontestable entre la glorification du militarisme, de la brutalité et
de l’égoïsme, et l’hostilité face à l’héritage artistique et culturel des
générations précédentes.
Le Parti de l’égalité socialiste exige que les arts soient
financés massivement et que soient créés de nouvelles écoles et des centres
pour faire en sorte que chaque section de la population ait accès à la musique,
à la danse, au théâtre et à la peinture, à faible tarif ou même gratuitement.
Les décisions d’accorder des subventions et des bourses pour les arts doivent
être enlevées des mains des politiciens et des bureaucrates pour être placées
sous le contrôle de comités d’artistes, de musiciens et d’autres travailleurs
de la culture.
Seul un programme économique socialiste peut assurer le
développement rationnel des ressources limitées de la planète. La subordination
de toute activité humaine au profit et à l’accumulation de richesse personnelle
menace de déclencher un désastre écologique. L’incapacité du système de profit à
confronter un seul des problèmes posés par les besoins de plus en plus
complexes d’une société de masse menace mortellement la survie de l’humanité.
La planification économique socialiste créera les conditions pour une véritable
collaboration mondiale dans la protection de l’environnement terrestre.
Pour l’indépendance politique de la classe ouvrière
La condition de base pour mener une lutte à l’intérieur des
Etats-Unis et internationalement contre la guerre, la répression et les
attaques sur les conditions de vie et les droits démocratiques est
l’établissement de l’indépendance politique de la classe ouvrière. La campagne
du Parti de l’égalité socialiste est orientée fondamentalement vers cette tâche
essentielle en établissant la base politique pour le développement du PES en
tant que parti indépendant de masse de la classe ouvrière américaine.
Le PES insiste que la tâche politique la plus urgente à
laquelle fait face la classe ouvrière est la rupture complète d’avec le Parti
démocrate et de tout le contexte du « système bipartite ». Dans la
mesure où des différences existent entre le Parti démocrate et le Parti républicain,
elles ne sont que tactiques : à savoir quelle est la meilleure façon
d’assurer les intérêts de l’élite capitaliste aux Etats-unis et mondialement.
Le Parti démocrate a appuyé l’invasion de l’Irak et
continue d’appuyer l’occupation américaine du pays. Les démocrates ne demandent
qu’un « redéploiement » des troupes américaines dans des bases
militaires et des navires dans la région, gardant ainsi l’option de les
retourner en Irak.
Les démocrates critiquent l’administration Bush pour son
organisation incompétente de la guerre, et non pour avoir mené une guerre
impérialiste afin de piller les ressources de l’Irak et d’établir la domination
des Etats-Unis sur le Moyen-Orient. Ils tentent de déjouer l’administration
Bush par la droite, accusant que la manière désastreuse dont Bush a mené la
guerre a affaibli la « guerre au terrorisme » et a détourné les Etats-Unis
du besoin de « finir le boulot » en Afghanistan et de confronter
d’autres pays comme l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord. John Kerry, le
candidat démocrate à la présidence en 2004, a lancé l’appel que plus de troupes
soient envoyées en Afghanistan. D’importants démocrates ont abordé la question
d’un retour de la conscription.
Le Parti démocrate n’offre aucune opposition sérieuse au
fait que Bush se moque du Congrès, de la loi et de la Constitution, pas plus
qu’il s’oppose à l’établissement d’un cadre pour une dictature présidentielle.
Il continue d’appuyer le Patriot Act et le département de la Sécurité
intérieure, et a voté à majorité écrasante pour que soit installé au poste de
directeur de la CIA Michael Hayden, l’auteur des programmes illégaux d’écoute
et de renseignements domestiques de l’Agence de sécurité nationale.
Les démocrates ont rejeté depuis longtemps toute politique
de réforme sociale pour adopter des politiques conçues dans le but d’enrichir
davantage les couches sociales les plus riches aux dépens de la population
ouvrière. Dans son programme de politique intérieure, le Parti démocrate met
surtout l’accent sur l’austérité fiscale et l’équilibre du budget fédéral,
n’offrant rien à la vaste majorité de travailleurs dont les emplois et les
conditions de vie subissent les assauts incessants de la grande entreprise
américaine.
La raison fondamentale de la complicité du Parti démocrate
avec Bush et les républicains est qu’il défend les mêmes intérêts fondamentaux
de l’élite dirigeante capitaliste. Sa fonction spécifique à l’intérieur de la
structure du système bipartite est de s’afficher comme parti « du
peuple » afin d’étouffer et de neutraliser tout mouvement d’opposition
sociale de la base.
Divers autres partis affirment présenter une alternative
lors de ces élections, les Verts étant les plus importants. Bien que le PES
défende le droit démocratique des candidats du Parti vert d’être inscrits sur
le bulletin de vote, notre programme est basé sur une perspective
fondamentalement différente. Le programme du Parti vert consiste en des
réformes mineures et des petits palliatifs à un système social et politique
complètement corrompu. Il s’oppose au socialisme, accepte que les
« sociétés soient devenues l’institution économique dominante de la
planète » et ne fait que les inciter à devenir plus responsables,
socialement et au point de vue de l’environnement.
Toutefois, même la question fondamentale qui anime le Parti
vert, la protection environnementale, ne peut être sérieusement considérée en dehors
d’une lutte pour un nouveau principe d’organisation sociale, selon lequel les
décisions économiques seraient prises sur la base des besoins sociaux et non du
profit privé.
En fin de compte, la perspective du Parti vert est de faire
pression sur les groupes au pouvoir, et leurs représentants politiques des
partis démocrate et républicain, plutôt que de lutter pour une alternative
véritablement indépendante. La meilleure façon d’illustrer le programme des
verts est de montrer ce qu’ils ont fait dans les pays où ils ont réussi à
obtenir le pouvoir. En Allemagne, les verts ont formé une coalition
gouvernementale avec les sociaux-démocrates en 1999 après s’être présentés
comme défenseurs de la justice sociale et du pacifisme. Ils ont finalement
appuyé des politiques économiques de droite, et le ministre des Affaires
étrangères de l’Allemagne, du Parti vert, a appuyé le déploiement de troupes
allemandes pour aller combattre en Afghanistan : la première intervention
militaire allemande à l’étranger depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Appuyez la campagne du PES ! Votez pour les
candidats du PES !
Le Parti de l’égalité socialiste lance un appel aux
plusieurs milliers de lecteurs du World Socialist Web Site, aux
partisans du PES, à tous ceux qui s’opposent à la guerre, à la répression et à
l’assaut sur les conditions de vie de la classe ouvrière afin d’appuyer
activement notre campagne électorale. Aidez-nous à faire connaître notre
programme au plus large public possible. Le 7 novembre, votez pour nos
candidats.
La campagne du PES n’a pas et ne désire pas avoir accès aux
milliards en contributions de la grande entreprise américaine et des super
riches qui financent les partis démocrate et républicain et leurs campagnes de
dénigrement mutuel et de mensonges. Ce que nous voulons réaliser, élever le
niveau de conscience politique de la classe ouvrière, ne peut s’accomplir que
par le développement d’un mouvement politique de la base qui mobilisera
largement les travailleurs, les professionnels, les jeunes et les étudiants et
qui s’étendra au-delà de l’élection elle-même, établissant les bases pour la
construction d’un parti socialiste de masse de la classe ouvrière.
Nous lançons ce défi à nos partisans : joignez-vous à
nous dans nos efforts pour rendre publique la campagne du PES, gagner des
appuis pour ses candidats et organiser une discussion politique de notre
programme parmi les travailleurs et les jeunes. Organisez des réunions dans vos
quartiers, sur vos lieux de travail et dans vos écoles pour faire connaître la
campagne du PES. Distribuez cette plateforme de notre campagne aussi largement
que possible. Aidez-nous à bâtir le PES comme nouveau parti politique de la
classe ouvrière.
Nous reconnaissons que nous faisons face à d’énormes
obstacles dans la réalisation de cette campagne. Le système politique américain
est profondément antidémocratique. Le système biparti se reproduit constamment
en tentant d’exclure du bulletin de vote toutes les alternatives indépendantes,
et particulièrement celles de la gauche.
Nous luttons malgré tout pour une campagne agressive et
ambitieuse. Nous le faisons sur la base d’un programme socialiste et
internationaliste, réglé par des principes, et avec la confiance que ce
programme trouvera une base d’appui grandissante parmi les travailleurs. Notre
capacité de rejoindre le public le plus large possible dépend de l’appui actif
et de la participation des travailleurs, des étudiants et des jeunes.
Joignez la lutte pour le socialisme !
Le Parti de l’égalité socialiste se base sur les grandes
traditions du mouvement socialiste international. Le socialisme représente
l’égalité, la solidarité humaine et la coopération, la libération matérielle et
spirituelle humaine de l’oppression et des besoins. La première tâche du
socialisme est l’élimination de la pauvreté, un but qui est tout à fait
réalisable, étant donné l’énorme développement des forces productives de
l’humanité et des gigantesques avancées de la science et de la technologie. Le
socialisme améliorera les conditions de vie de l’humanité dans son ensemble et
créera les conditions pour l’égalité complète.
Mais le pain ne suffit pas à l’homme pour vivre, et la
perspective du socialisme ne s’arrête pas à la satisfaction, aussi importante
soit-elle, des besoins matériels immédiats. Cet accomplissement jettera les
bases d’un énorme épanouissement de la culture, de la science et de l’envergure
intellectuelle et morale des hommes et des femmes. Le socialisme envisage
le développement le plus complet des talents, des intérêts et des potentiels
individuels, dans un monde où la propriété sociale des moyens de production, la
planification internationale et la coopération, et un énorme développement de
la participation populaire et du contrôle démocratique permettront à l’homme de
surmonter l’épreuve démoralisante de l’insécurité économique et l’effet
déshumanisant d’une compétition impitoyable.
Avec la venue de Karl Marx, le socialisme est devenu une
science. Avec la Révolution d’octobre 1917, il est devenu le programme d’un
mouvement populaire de masse qui a renversé le capitalisme pour établir le
premier Etat ouvrier : l’Union soviétique.
La Révolution russe faisait partie d’une lutte
internationale plus grande de la classe ouvrière pour l’égalité sociale. Chaque
gain important des travailleurs américains était associé au socialisme et mené
par des militants inspirés par le socialisme : de la journée de huit
heures, aux lois sur le travail des enfants, à l’éducation publique
universelle, à la création des syndicats industriels de masse, et jusqu’à la
fin de la ségrégation raciale « Jim Crow » au sud.
Comme plusieurs grands idéaux, le socialisme a été malmené
et trahi. En Union soviétique, il a été trahi par la bureaucratie qui a émergé
sous Joseph Staline. Le stalinisme n’était pas la continuité de l’héritage
égalitaire et internationaliste de la Révolution russe. C’était une réaction
conservatrice et bureaucratique contre la révolution, basée sur le programme
nationaliste du « socialisme dans un seul pays. »
La bureaucratie stalinienne a écrasé la démocratie
ouvrière, a imposé un pouvoir dictatorial, a exécuté les véritables marxistes
et a corrompu les luttes révolutionnaires de la classe ouvrière à travers le
monde, tout en affirmant agir au nom du « socialisme. » Cette
trahison de la Révolution russe et du socialisme a atteint son apogée dans la
collaboration directe de la bureaucratie du Kremlin avec l’impérialisme
international dans la chute de l’Union soviétique et la restauration du
capitalisme au début des années 1990.
Durant plus de 50 ans, l’élite dirigeante américaine a mené
une campagne ininterrompue de propagande visant à discréditer le socialisme aux
yeux des travailleurs américains. En commençant avec la chasse aux sorcières du
maccartisme des années 1950, l’establishment politique a tenté d’éliminer
toutes traces d’influence de la gauche et du socialisme dans le mouvement
ouvrier américain. Cela a eu des conséquences désastreuses pour la classe
ouvrière.
Aux Etats-Unis, les luttes de la classe ouvrière ont été
trahies par une bureaucratie ouvrière qui défendait le système capitaliste et
qui subordonnait politiquement les travailleurs à la grande entreprise
américaine et au Parti démocrate. Dans des conditions de production
mondialisée, où le capital peut parcourir le globe à la recherche de main-d'oeuvre
meilleur marché, la bureaucratie syndicale, intimement liée à une perspective
nationaliste, s’est montrée incapable et réticente à défendre les gains obtenus
précédemment par les travailleurs. La trahison de la bureaucratie de l’AFL-CIO
a fait en sorte que l’on identifie maintenant les syndicats à la direction
corporative et cela a conduit à leur transformation en un outil servant à
réprimer la classe ouvrière, isoler les grèves et imposer des concessions.
Notre mouvement est basé sur l’héritage des meilleurs, des
plus courageux et des plus prévoyants représentants de la classe ouvrière, qui
ont combattu pour le socialisme contre la bureaucratie. La plus grande
incarnation de cette tradition était Léon Trotsky, un dirigeant de la
Révolution russe qui a mené la lutte contre les trahisons du stalinisme et a
jeté les bases de la renaissance du mouvement ouvrier international par la
fondation en 1938 de la Quatrième Internationale : le Parti mondial de la
Révolution socialiste.
Les Etats-Unis ont aussi produit de grands combattants
socialistes, des hommes et des femmes qui ont lutté contre les bureaucrates du
mouvement ouvrier et qui ont consacré leur vie à la libération de la classe
ouvrière. Parmi eux : Big Bill Haywood, Eugene Debs et James Cannon. Les
travailleurs américains doivent se réapproprier ce riche héritage socialiste
afin d’organiser aujourd’hui la lutte pour transformer la société dans les
intérêts du peuple et mettre un terme à la pauvreté, à l’exploitation et à
l’oppression, aux Etats-Unis et à travers le monde.
Nous faisons appel à tous ceux qui s’opposent à la guerre
et au militarisme ainsi qu’à l’assaut sur les droits démocratiques, et qui
appuient la lutte pour l’égalité sociale : contactez le Parti de l’égalité
socialiste et le World Socialist Web Site et contribuez aux campagnes du
PES. Joignez le PES et aidez-nous à lutter pour une alternative socialiste !