La guerre
de Bush aux États-Unis : censure gouvernementale,
secrets et mensonges
par Patrick Martin
13 octobre 2001
Durant le mois qui s'est écoulé depuis les attentats
terroristes à New York et à Washington, les activités
quotidiennes du gouvernement ont changé du tout au tout
et de puissantes tendances vers des méthodes dictatoriales
et antidémocratiques de gouverner se sont affirmées.
L'administration Bush a cherché à imposer un
secret plus étanche que celui qui prévalait lors
de la Deuxième guerre mondiale, a fait pression sur les
médias pour que ces derniers censurent les déclarations
de ses opposants et les reportages sur les cibles de l'opération
militaire en Asie centrale au même moment qu'elle entreprenait
des arrestations et des détentions arbitraires sans procès
sur une échelle jamais vu en Amérique depuis quatre-vingts
années.
Le Parti démocrate a été un partenaire
consentant de cet assaut lancé contre les droits démocratiques.
La semaine passée, le Comité juridique de la Chambre
des représentants a voté à 36 contre 0 pour
un ensemble de mesures répressives qu'avait demandé
l'administration Bush au nom de la lutte au terrorisme. Le Sénat
a approuvé une loi semblable à 96 contre 1 le onze
octobre, et dès la semaine prochaine, les lois devraient
être adoptées en dernière lecture.
La loi votée à la Chambre des représentants
a étendu les pouvoirs du FBI de façon significative
en lui permettant d'espionner les téléphones cellulaires
ainsi que l'internet, d'échanger les informations qu'il
aurait obtenues avec les autres agences gouvernementales et de
détenir des immigrants sur ordre du Procureur général,
et tout ceci sans la supervision d'une cour de justice.
Le Sénat a voté sa version de loi antiterroriste
après une suite de défaites cinglantes pour tous
les amendements qu'avaient introduits le sénateur du Wisconsin,
Russell Feingold, le seul à avoir voté contre la
loi. Feingold a déclaré que les mesures prévues
à la loi autoriseraient le FBI à espionner de vastes
pans de la vie américaine qui n'ont aucun lien possible
avec les attentats terroristes du 11 septembre.
Une clause permet au FBI de surveiller les communications
par internet de toute personne qui a eu accès à
un ordinateur « sans autorisation ». Les termes utilisés
sont tellement vagues qu'ils pourraient s'appliquer à
tout employé qui utilise un ordinateur de compagnie ou
du gouvernement pour faire un achat en ligne ou encore à
un adolescent qui accéderait à un site non-autorisé
dans une bibliothèque
La loi votée au Sénat signifie dans les faits
la militarisation du FBI et des autres agences gouvernementales.
Comme l'a déclaré le président du Comité
sur le renseignement, Bob Graham, un démocrate de la Floride
: « S'il fallait ne donner qu'un unique objectif de la
loi anti-terrorisme, il faudrait dire que c'est que l'attention
soit donnée à prévenir les activités
qui menacent les vies des citoyens américains plutôt
que de réagir à des gestes qui ont déjà
été posés. Nous ne pouvons plus continuer
à utiliser des informations cruciales seulement pour les
procès. « En pratique, cela signifie que ces agences
n'auront plus comme raison d'exister de faire respecter la loi,
telle que cela est habituellement compris, mais qu'elles deviennent
des extensions du Pentagone dans la « guerre au terrorisme
».
Les deux lois ont été baptisées comme
dans un roman de Orwell. La loi du Sénat s'appelle « Uniting
and Strengthening America Act » (Unir et renforcer l'Amérique),
ce qui lui donne USA comme acronyme, et celle de la Chambre des
représentants se nomme « Provide Appropriate Tools
Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act of 2001 »
(Fournir les outils pour intercepter et bloquer le terrorisme),
spécialement choisi parce que son acronyme est PATRIOT.
Les deux lois définissent le terrorisme de façon
si large qu'une personne qui n'entreprendrait qu'une activité
politique tout à fait pacifique, comme faire un piquet
de grève ou la désobéissance civile, pourrait
être l'objet d'écoute électronique, d'espionnage
des communications par internet, de détention de durée
indéterminée et de procédures judiciaires
secrètes.
Répression et couverture
L'expérience de milliers d'Américains arabes
ou musulmans nous donne une idée de l'usage qui fera le
gouvernement fédéral de ses nouveaux pouvoirs.
Plus de 600 personnes ont été arrêtées
ou détenues par le FBI et d'autres corps policiers, leurs
droits civiques étant systématiquement niés.
Seulement une poignée parmi tous ceux qui furent arrêtés
ou détenus ont pu consulté un avocat, un signe
clair que ces prisonniers n'ont pas été informés
de leur droit à un avocat ou se sont vus refuser ce droit.
Un avocat, Mitchell Gray, a décrit pour le Washington
Post la situation absurde dans laquelle le mettait les autorités
pénitentiaires en lui demandant d'obtenir une autorisation
écrite signée par son client.
« J'ai discuté plusieurs fois avec le service
de l'immigration et de la citoyenneté, et personne ne
voulait me dire où il se trouvait, a dit Gray. Ils me
demandent "Avez-vous le formulaire G-28 signé par
cet homme ? Nous ne pouvons pas vous laisser le voir si vous
n'avez pas le formulaire G-28." Comment est-ce possible
de faire signer ce formulaire G-28 si je ne peux pas le voir
? »
Les représentants des forces policières ne divulguaient
pratiquement aucune information sur les arrestations. On ne connaît
que quelques noms, et les familles ne pouvaient savoir où
les prisonniers étaient détenus ou encore quelles
accusations on portait contre eux. Un fait est clair cependant
: pas une seule personne parmi les 600 qui furent arrêtées
n'a été accusée en rapport avec les attaques
suicide du 11 septembre. La plupart sont détenus parce
qu'ils contreviendraient à certaines formalités
de la loi sur l'immigration ou des infractions au code de la
route qui n'auraient jamais entraîné d'incarcération
avant les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone.
Avec une litanie d'avertissements vagues et d`inquiétudes
sur de futurs attentats terroristes, l'administration Bush cherche
à créer un climat d'hystérie dans la population
pour avoir un appui non seulement pour des mesures répressives
à court terme, mais encore pour un cadre institutionnel
complètement nouveau pour cibler les opposants américains
à l'intervention militaire des États-Unis en Asie
centrale, au Moyen-Orient et ailleurs.
Le tout nouveau secrétariat de la Sécurité
intérieure sera la pierre de touche du nouvel édifice
de l'état policier. En nommant le gouverneur Ridge comme
adjoint à la Maison blanche, Bush a complètement
court-circuité le Congrès américain, qui
ne donnera pas son accord à la nomination, ni ne supervisera
le travail de Ridge.
Au même moment, le Pentagone a reçu l'ordre de
former, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis,
un cabinet du commandant-en-chef des États-Unis, un quartier
général d'où toutes les opérations
militaires dans l'hémisphère occidental seront
coordonnées, avec pour objectif principal la défense
des États-Unis. Ce cabinet intégrera quatre branches
de l'armée, y compris le Southern Command qui gère
les opérations militaires en Amérique du Sud et
bien connu pour les coups d'état militaires qu'il a fomenté,
et le Strategic Command, qui est en charge des armes nucléaires
américaines.
Les implications politiques de cette réorganisation
politique ont été esquissées par l'adjoint
au secrétaire à la Défense, Paul Wolfowiz,
qui a dit devant un comité sénatorial la semaine
passée qu'il était en faveur d'une révision
de la doctrine législative, dite du posse comitatus,
adoptée après la Guerre civile américaine
qui interdisait que les forces armées interviennent sur
le territoire américain.
Déjà, l'administration Bush a approuvé
le déploiement de la Garde nationale dans les aéroports,
une mesure qui accroît bien peu la sécurité
aérienne, mais qui habitue la population à la présence
quotidienne des soldats. La prochaine étape sera le déploiement
des forces arméees régulières aux États-Unis
même pour la première fois depuis au moins un siècle.
Toutes ces mesures ne peuvent se comprendre simplement comme
une réponse aux attentats du 11 septembre. Ils faisaient
partie de plans développés en relation avec la
révision du plan quadriennal de défense par le
Pentagone, une série de plans à long terme sur
lesquels Wolfowitz et le Secrétaire à la Défense,
Donald Rumsfeld, s'étaient penchés depuis qu'ils
avaient été nommés à leur poste au
début de cette année. Ceci vient confirmer le fait
que l'administration Bush a saisi l'occasion que lui offrait
l'attaque terroriste pour mettre en action un train de mesures
anti-démocratiques qu'elle préparait de longue
date.
Les médias dans le rang
Le contrôle de la presse fait partie prenante du développement
des mesures répressives. Le secrétaire de presse
de Bush, Ari Gleischer, a lancé la campagne avec sa déclaration
qui fut bien médiatisée qu'il fallait que les Américains
devaient « faire attention à ce qu'ils disent »
au sujet des opérations de l'armée américaine,
des agences du renseignement et de la police. La campagne de
la Maison blanche pour amener la presse dans le rang n'a rencontré
à peu près pas d'opposition des immenses compagnies
qui possèdent les réseaux de télévision
et les quotidiens.
Selon le New York Times du 7 octobre, Fleischer a déclaré
que le public était en armes non pas contre une tendance
exagérée au secret de la part du gouvernement,
mais contre la trop grande curiosité des médias.
« Ce n'est pas ce que les représentants du gouvernement
disent qui est remis en question, a-t-il dit. C'est plutôt
le type de questions que demandent les journalistes qui pose
problème. La presse pose beaucoup de questions que le
peuple américain préférerait ne pas voir
posées ou répondues. »
Le 10 octobre, la conseillère en sécurité
nationale, Condoleeza Rice, a eu un appel conférence avec
les dirigeants des cinq réseaux de télévision
pour leur demander de ne pas diffuser les déclarations
d'Ossama Ben Laden, à tout le moins de les censurer. Rice
leur a dit que la diffusion de la propagande de Ben Laden minerait
les efforts de guerre américains, alors que d'autres représentants
de la Maison blanche déclaraient que les enregistrements
vidéo de Ben Laden pouvaient contenir des messages codés
à des cellules terroristes.
Les arguments politiques et militaires pour justifier cette
auto-censure sont absurdes. Personne ne peut sérieusement
déclarer que les commentaires enregistrés de Ben
Laden louangeant la destruction du World Trade Center et l'assassinat
de plus de 5000 personnes va générer un appui significatif
chez son auditoire américain. Quant à la suggestion
qu'ils puissent contenir un message codé, ce n'est pas
la censure de la télévision américaine qui
empêchera que leurs destinataires ne les reçoivent.
Une personne qui voudrait obtenir son message codé peut
facilement trouver les déclarations de Ben Laden sur l'internet
et dans des diffusions de ses déclarations par les médias
en langue arabe ou d'outre-mer.
Lorsqu'un membre de la presse attaché à la Maison
blanche a demandé à Fleischer s'il pouvait présenter
une preuve que les bandes vidéo pouvaient contenir des
messages codés, le porte-parole de Bush a admis que la
supposée menace n'était rien d'autre que des « suppositions
».
Le 11 octobre au matin, les dirigeants des cinq réseaux
de télévision ont émis un communiqué
conjoint qui expliquait leur décision qui en substance
est une capitulation aux demandes gouvernementales. Un dirigeant
des réseaux a déclaré au New York Times
que cette décision, la première fois que tous les
réseaux s'entendent sur une limitation commune sur ce
que couvriront les nouvelles, était un geste patriotique.
Auparavant, il y avait déjà eu plusieurs manifestations
d'autocensure :
* Knight-Ridder a refusé de publier un rapport qu'USA
Today rendit public plus tard selon lequel des unités
spéciales des États-Unis avaient débarqué
en Afghanistan bien avant le début de la campagne de bombardement.
La chaîne de journaux avait acquiescé à la
demande du Pentagone de ne pas informer le public américain,
même si ce n'était déjà plus un secret
pour le régime des talibans. .
* À la suite d'appels téléphoniques de
Fleischer, les dirigeants des cinq réseaux de télévision
aussi bien que les fils de presse avaient accepté de rapporter
à l'avance l'horaire et les rendez-vous de Bush et de
Cheney, invoquant des raisons de sécurité.
* Quelque dix-sept organisations ont eu vent que les bombardements
débuteraient le 7 octobre, et elles ont toutes accepté
de ne rien publier à cet effet avant qu'ils ne commencent.
* L'ensemble des médias américains a accepté
de ne pas utiliser explicitement le nom des soldats au combat,
y compris pour les marins à bord de navires dans le golfe
d'Aden, à plus de 3000 kilomètres de l'Afghanistan.
Cette mesure n'a rien à voir avec la protection du secret
des opérations ou pour empêcher une vengeance des
terroristes, puisque les officiers en poste sont nommés
et cités librement. Plutôt, il s'agit de distancier
le public américain des soldats du rang, des marins et
des pilotes, pour diminuer l'impact des morts attendus sur-le-champ
de bataille.
* Les médias ont pour la plupart accepté sans
broncher le refus du Pentagone d'offrir toute description des
dommages ou des pertes humaines causés par les bombardements
de l'Afghanistan. Cette décision est en ligne avec le
précédent de la Guerre du Golfe Persique pour laquelle
les États-Unis n'ont jamais donné d'estimés
des pertes iraquiennes, qui sont souvent supposées se
compter par dizaines de milliers.
À ces mesures, il faut ajouter l'effort systématique
de bloquer la moindre expression d'une opposition à l'intervention
militaire américaine, et d'accoutumer les médias
et l'auditoire américain à une censure gouvernementale
plus présente.
Bush censure le Congrès
L'administration Bush cherche à cacher l'information
non seulement au public en général, mais aussi
au Congrès. Le 5 octobre, Bush a donné l'ordre
à l'ensemble de l'appareil national de sécurité
de limiter la divulgation d'informations considérées
comme secrètes à seulement huit des 535 membres
du Congrès : les leaders en chambre de la majorité
et de la minorité, le président de la Chambre et
le président et les membres importants des comités
sur le renseignement à la Chambre des représentants
et au Sénat.
Les adjoints de la Maison blanche ont déclaré
que des membres du Congrès avaient divulgué de
l'information secrète que leur avait transmise John Ashcroft
, le procureur général, selon laquelle les «
probabilités étaient de cent pour cent »
pour que les États-Unis soient la cible d'autres attentats
terroristes. Ashcroft avait fait des déclarations du même
genre au cours de la semaine qui précédait, mais
ce n'est pas ce qui a empêché l'administration Bush
d'utiliser la divulgation d'informations données lors
d'une allocution au Congrès comme prétexte pour
ne plus informer le Congrès. Bush a presque accusé
les membres du Congrès de trahison, déclarant :
« Je veux que le Congrès me comprenne bien, c'est
un comportement inacceptable de divulguer des informations secrètes
lorsque la vie de nos soldats est en jeu.»
L'administration Bush n'a accepté de modérer
son blocus sur l'information qu'après que des républicains
aient rejoint les démocrates pour s'y opposer, en signalant
que la branche exécutive était obligée selon
la constitution de rendre des comptes à la législature
sur les questions de l'administration de la loi et des dépenses
publiques.
Un gouvernement secret
Une des caractéristiques les plus sordides du nouveau
régime est que le vice-président Dick Cheney n'est
presque plus présenté publiquement. Après
le début des bombardements le 7 octobre, il aurait été
mis « en lieu sûr ».
Le jour suivant, Cheney n'a pas participé à
la cérémonie d'assermentation du gouverneur de
Pennsylvanie Tom Ridge au poste de directeur du nouveau secrétariat
à la Sécurité intérieure qui avait
lieu dans la Chambre Est de la Maison blanche. Il avait été
prévu que Cheney devrait officier la cérémonie,
mais ce fut le juge de la Cour suprême Clarence Thomas
qui l'a remplacé.
Le vice-président a été évacué
de sa résidence officielle et supposément, il participe
aux réunions quotidiennes du Conseil de sécurité
nationale par vidéoconférence confidentielle plutôt
qu'en personne. Le vendredi 12 octobre, cela faisait six jours
que l'on avait pas vu Cheney à Washington.
Cette absence est particulièrement significative étant
donné l'importance de Cheney dans l'administration Bush.
Le vice-président a été décrit comme
jouant le rôle clé de chef exécutif alors
que Bush joue plutôt celui de président du conseil
d'administration. Cheney est responsable des opérations
quotidiennes, et est particulièrement influent dans les
questions de sécurité nationale, étant donné
qu'il était secrétaire de la Défense lors
de la Guerre du Golfe Persique en 1990-91.
Lorsque Cheney n'a pris pas la place habituelle du vice-président,
assis derrière le président lorsque ce dernier
donnait son allocution télévisée à
la nation le 20 septembre dernier, les représentants de
la Maison blanche avaient déclaré qu'il était
sous protection dans un endroit tenu secret à cause de
la menace à la sécurité que cela pouvait
représenter.
Des rapports de la presse ont laissé entendre que les
adjoints politiques de Bush cherchaient à minimiser le
rôle public de Cheney de peur que sa plus grande expérience
en politique étrangère ne fasse mal paraître
Bush. Mais beaucoup plus que le symbolisme ou la mesquinerie
sont en jeu pour expliquer la disparation de Cheney. En le gardant
éloigné de l'avant-scène, l'administration
Bush protège son principal décideur de tout examen
public de ses politiques. Cheney dirige ce qui est en fait une
branche secrète du gouvernement.
En attaquant l'Afghanistan, les États-Unis cherchent
à se positionner dans une des régions les plus
importantes stratégiquement parlant et les plus riches
en ressources essentielles au monde, l'Asie centrale. Jusqu'à
l'effondrement de l'Union Soviétique, l'impérialisme
américain n'avait pratiquement aucun accès à
cette région. Dans la décennie qui a suivi la dissolution
de l'URSS, le Pentagone, la CIA, le département d'État,
ainsi que les immenses compagnies pétrolières dont
ils défendent les intérêts, ont usé
de tous les moyens à leurs dispositions pour y faire une
percée.
De la même façon, l'impact qu'a la guerre de
l'administration sur les États-Unis est le point culminant
d'une longue série de coups portés aux principes
constitutionnels et aux processus démocratiques. Tout
au long des 1990, un Parti républicain de plus en plus
dominé par les éléments d'extrême-droite
a assiégé l'administration Clinton, en fabriquant
des preuves et montant des enquêtes bidon pour tenter de
la faire tomber.
C'est cette campagne qui a produit le premier procès
en destitution d'un président américain de l'histoire,
et même si elle n'a pas atteint son objectif de pousser
Clinton hors de la présidence, elle a fait la démonstration
de combien impotent et paralysé était le Parti
démocrate. La campagne pour la destitution a créé
les conditions pour ouvrir une brèche dans les processus
démocratiques lors du vol de l'élection américaine
de l'an 2000, où la Cour suprême des États-Unis
est intervenue pour faire stopper le recomptage des votes en
Floride et a installé George W. Bush à la Maison
blanche.
Un homme qui a été nommé au poste de
président malgré le fait qu'il ait perdu les élections
dirige maintenant le peuple américain dans une guerre
d'une ampleur et d'une durée inconnues et déclare
que cette guerre, supposément au nom « de la liberté
et de la démocratie », demande que les droits démocratiques
les plus élémentaires soient abrogés au
pays même.
Voir aussi :
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