Perspective

Le Parti de l’égalité socialiste (É-U) organise une réunion d'urgence en ligne le dimanche 10 novembre

La débâcle électorale et la lutte contre la dictature

Le dimanche 10 novembre, à 15h00 heure normale de l'Est (21h00 à Paris), le Parti de l'égalité socialiste des É-U (SEP – Socialist Equality Party) organise un événement en ligne intitulé «La débâcle électorale et la lutte contre la dictature». Inscrivez-vous et participez à l'événement sur: http://wsws.org/FightTrump.

La débâcle électorale et la lutte contre la dictature

L'élection de Donald Trump constitue un événement crucial dans la crise prolongée de la démocratie américaine et aura des répercussions dévastatrices qui se feront ressentir dans le monde entier. Ce démagogue fasciste – qui a tenté en janvier 2021 de renverser les résultats de la dernière élection présidentielle par la violence – a remporté de manière décisive l'élection de 2024 avec une majorité tant électorale que populaire. Il sera réinstallé à la Maison-Blanche dans un peu plus de 70 jours.

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Des millions de personnes aux États-Unis et dans le monde entier sont stupéfaites par le résultat de l'élection, rendu possible par les politiques du Parti démocrate. Mais ce choc se transforme en dégoût lorsqu'elles assistent à la capitulation lâche des démocrates face à Trump.

Oubliant non seulement la tentative de renversement violent de la Constitution par Trump le 6 janvier 2021, mais aussi les menaces ouvertes qu'il a proférées pendant la campagne électorale de gouverner en dictateur dès le premier jour, le président Biden et la vice-présidente Harris promettent d'aider «l'équipe de transition» de Trump d'ici le jour de l'investiture, le 20 janvier 2025. Il ne suffit pas qu'ils aient ouvert la voie à son retour à la Maison-Blanche. Ils promettent maintenant de polir le siège du fauteuil de Trump dans le Bureau ovale.

Il y a un peu plus d'une semaine, Kamala Harris avertissait que Trump était un fasciste. Aujourd'hui, elle assure à ses partisans qu'il n'y a rien à craindre et que tout ira bien. Biden, de son côté, promet fièrement une «transition pacifique» du pouvoir le jour de l'investiture, comme si le transfert du pouvoir à un président fasciste méritait d’être célébré comme un triomphe de la démocratie.

Les démocrates essaient d’endormir le public.

Trump a ouvertement proclamé que ce serait la dernière élection et que ses partisans n'auraient plus besoin de voter à l'avenir. En réalité, son élection ouvre la voie à une répudiation sans précédent des droits démocratiques, à une vague de répression de masse et à une violente contre-révolution sociale. Alors que Biden tend une branche d’olivier, les conseillers de Trump menacent de se venger de leurs adversaires politiques. Steve Bannon, un conseiller clé de Trump récemment libéré de prison, les a avertis de «justice romaine sévère», autrement dit, de meurtre.

Des plans de déportations massives sont en cours d'élaboration. Sur le plan économique, Elon Musk a déclaré que les politiques de la nouvelle administration entraîneront des douleurs, c'est-à-dire des coupes budgétaires dans les programmes sociaux essentiels, en particulier ceux liés aux soins de santé, à l'éducation et aux retraites. Les entreprises auront les mains libres pour mettre en œuvre des licenciements massifs.

En outre, malgré ses prétentions à s'opposer à la guerre, l'administration Trump poursuivra une politique étrangère tout aussi agressive et militariste que celle de Biden.

La défense des droits démocratiques et des intérêts sociaux de la classe ouvrière ne peut pas être confiée à ceux qui sont responsables de la victoire de Trump.

La tâche critique est le développement d'un mouvement politique indépendant de la classe ouvrière, basé sur un programme socialiste. Le Parti démocrate a capitulé devant Trump. Mais la résistance de la classe ouvrière aux plans d'un État policier va s'accroître. Les démocrates ne combattront pas Trump, mais la classe ouvrière le fera.

En fait, l'année écoulée a vu une croissance explosive de l'opposition politique et sociale, depuis les manifestations de masse contre le génocide à Gaza jusqu’à l’augmentation constante des grèves des travailleurs. D'immenses luttes sociales se profilent à l'horizon.

Il faut que ces luttes soient politiquement indépendantes et opposées au Parti démocrate, guidées par la compréhension du fait que le fascisme ne peut être stoppé que par un mouvement de la classe ouvrière contre la source de la réaction politique et de l'oligarchie: le système capitaliste. Il doit y avoir une «renaissance» de la politique authentiquement socialiste, basée sur la classe ouvrière et animée par une stratégie internationale.

À cette fin, le Parti de l'égalité socialiste (É-U) organisera dimanche un événement d'urgence en ligne, intitulé «La débâcle électorale et la lutte contre la dictature». Son but sera de fournir une analyse de la situation politique actuelle et de discuter de la stratégie et du programme nécessaires pour les luttes à venir, tant sur les lieux de travail qu’au niveau politique et social. Les panélistes participant à cette discussion en ligne seront Joseph Kishore, candidat à la présidence du SEP, Jerry White, candidat à la vice-présidence, Eric London, expert juridique en matière d'immigration et de droits civils, et moi-même.

Ce n’est pas le temps du deuil. C’est le temps de s’organiser et d’élaborer une stratégie! Participez à l'événement en ligne ce dimanche après-midi à 15 heures, heure normale de l'Est (21h Paris). Inscrivez-vous et participez à l'événement sur: http://wsws.org/FightTrump.

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