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Une stratégie socialiste contre la guerre pour défendre les droits démocratiquespar le Parti de l'égalité socialiste et le World Socialist Web Site19 avril 2002 Des partisans du Parti de l'égalité socialiste ont distribué cette déclaration lors des manifestations du 20 avril à Washington, qui furent appelées pour dénoncer la guerre en Afghanistan, l'invasion de la Cisjordanie par Israël avec le soutien des États-Unis, et l'assaut contre les droits démocratiques. La «guerre au terrorisme» que Bush a déclaré il y a sept mois apparaît aujourd'hui comme une campagne mondiale de violence pour défendre les intérêts de l'impérialisme américain. La Maison Blanche a utilisé les attaques terroristes du 11 septembre comme prétexte pour imposer des mesures tels l'intensification de l'agression militaire américaine et l'assaut contre les droits démocratiques que les sections les plus réactionnaires de l'élite dirigeante américaine prônaient depuis longtemps. On a jeté les forces armées américaines sur l'Afghanistan ; on a envoyé des troupes américaines aux anciennes républiques soviétiques de Géorgie, d'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan, et du Kazakhstan, et aussi au Yémen, au Pakistan, et aux Philippines. Les préparatifs pour un assaut militaire contre l'Irak, qui vise à faire un protectorat américain de ce pays riche en pétrole, en sont au stade final. Le Pentagone et la CIA ont aussi intensifié leurs opérations en Colombie et à travers l'Amérique latine, comme le démontre le coup manqué récemment au Venezuela. Les atrocités d'Israël en Cisjordanie sont l'expression la plus concentrée de la tendance à utiliser une puissance de feu colossale contre une population sans défense. Utilisant le prétexte des actes de désespoir terroristes incités par sa propre politique, le régime sioniste mène une guerre qui vise la destruction de l'infrastructure politique et sociale du peuple palestinien. C'est un crime de proportion historique, dont Sharon, Bush et toute l'élite dirigeante américaine sont responsables. Ces évènements récents démontrent que l'impérialisme n'est pas chose du passé. L'élite dirigeante américaine tente d'établir une hégémonie mondiale, tout d'abord dans les régions du monde, telles le Moyen-Orient et l'Asie Centrale, qui sont riches en pétrole et d'autres ressources stratégiques. L'administration Bush est une personnification du caractère impitoyable des milieux d'affaires américains, qui veulent dominer le marché mondial et détruire tous les obstacles à l'accumulation des profits et des richesses personnelles. Aux États-Unis même, ceci prend la forme d'un assaut sans précédent sur les droits démocratiques, une répression étatique intensifiée, et la création d'une atmosphère de crainte et d'intimidation. L'administration a formé un gouvernement secret et émet des décrets qui minent les protections constitutionnelles sur la vie privée, les délais judiciaires raisonnables et la liberté d'expression. Les forces de l'ordre rassemblent les immigrés arabes ou musulmans et les détiennent indéfiniment sans porter d'accusation contre eux et leur interdisent de rencontrer un avocat. On dénonce toute opposition politique comme «une aide et une consolation pour les terroristes». Malgré les efforts du gouvernement et des médias pour inciter des sentiments chauvins en faveur de la guerre, les sentiments de la classe ouvrière sont tout autres. Les travailleurs s'inquiètent des licenciements, de l'endettement, de la montée des coûts des traitements médicaux et du logement, du déclin des écoles, et d'un état permanent d'insécurité économique. La plupart se méfient du gouvernement et considèrent la violence militaire à l'étranger avec soupçon et appréhension. Il n'y a pas de moyen pour la classe ouvrière d'exprimer son opposition à la politique de Bush à l'intérieur du système politique actuel. Il n'y a plus de différence significative entre les républicains et les démocrates sur toutes les questions essentielles. Les démocrates ont soutenu avec enthousiasme la guerre sans fin proposée par Bush ; Al Gore et Joseph Lieberman appellent à la guerre contre l'Irak et défendent les crimes de Sharon contre les Palestiniens. Comme tout le monde qui est venu à Washington le sait, les médias, contrôlés par les grandes sociétés, sont des agences de propagande pour le Pentagone, la CIA, et la Maison Blanche. Les médias n'offrent que mensonges et obscurcissements des faits. Pour mieux désorienter et manipuler l'opinion publique, ils censurent tout point de vue critique. Pour ceux qui cherchent à s'opposer à la guerre impérialiste et à défendre leurs droits fondamentaux, le Parti de l'égalité socialiste offre une alternative révolutionnaire à la politique capitaliste. Les manifestations ne mettront pas fin à elles seules au militarisme américain ou à l'assaut contre les droits démocratiques. Un mouvement anti-guerre efficace nécessite un programme qui se base sur les leçons de l'histoire et une compréhension de la structure de la société américaine et de l'économie mondiale. Elle doit se baser sur la seule force sociale plus puissante que l'État impérialiste : la classe ouvrière. Le militarisme et la répression résultent inévitablement d'un système social basé sur l'exploitation de la vaste majorité des gens, ceux qui travaillent et produisent la richesse de la société, par une minorité privilégiée, ceux qui monopolisent les moyens de production et subordonnent les besoins sociaux aux gains personnels. Il y a un lien organique entre d'un côté, la violence militaire et la répression étatique, et de l'autre, l'écart économique, déjà immense et qui continue à croître, entre le capitaliste et le travailleur qui caractérise le système de profit à travers le monde. Un mouvement politique contre la guerre doit donc se diriger contre le système capitaliste. Il doit être un mouvement de la classe ouvrière, indépendant et opposé aux deux partis politiques du patronat, les républicains et les démocrates. Il doit se baser sur le principe fondamental que tous les travailleurs sont objectivement unis en une lutte commune contre un oppresseur commun. Il doit prendre une position internationaliste, s'opposant à tout programme basé sur la nationalité, l'appartenance ethnique ou la religion. La guerre impérialiste n'est pas simplement la politique de tel ou tel dirigeant ou parti. Elle provient du système de profit et de la concurrence entre les grandes entreprises et les banques pour le contrôle des richesses naturelles, des marchés, et de la main-d'oeuvre à travers le monde. On ne peut l'arrêter en faisant appel à des hommes politiques capitalistes ou à des institutions, telle l'ONU, dominées par l'impérialisme. Ce ne sera qu'après que les travailleurs, qui constituent la vaste majorité de la population mondiale, auront un contrôle démocratique de l'économie mondiale que disparaîtront les conflits économiques et nationaux qui mènent à la guerre, et que viendra la paix. C'est pour les producteurs du monde le seul moyen de coopérer et d'utiliser le progrès technologique pour largement améliorer les niveaux de vie, éliminer la pauvreté, la maladie, et l'ignorance, et faire disparaître l'inégalité entre les nations et entre les pauvres et les riches. Depuis sa création il y a quatre ans, le World Socialist Web Site lutte pour présenter cette perspective à une assistance internationale par son analyse journalière des évènements mondiaux. Le WSWS est devenu la publication socialiste la plus populaire sur Internet et un point de référence pour tous ceux à travers le monde qui veulent créer un nouveau mouvement socialiste. Nous encourageons tous ceux qui participent à la manifestation
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