Visitez le site anglais du
WSWS SUR LE SITE :
AUTRES
LANGUES
|
Cinquante ans depuis la fondation du Comité international de la quatrième internationaleLe WSWS republie des extraits de L'héritage que nous défendons, par David North, président du comité de rédaction international du WSWS15 novembre 2003 Utilisez cette version pour imprimer Pour le cinquantième anniversaire de la fondation du Comité international de la quatrième internationale (CIQI), le World Socialist Web Site republie deux chapitres clés de L'Héritage que nous défendons : une contribution à l'histoire de la Quatrième internationale, par David North, président du comité de rédaction international du WSWS et secrétaire national du parti de l'égalité socialiste américain. L'héritage que nous défendons est une évaluation critique et détaillée de l'histoire du mouvement trotskyste depuis l'assassinat de Léon Trotsky en 1940. Il a été écrit en 1986 sous la forme d'une polémique contre une attaque lancée par Michael Banda, le secrétaire général du Workers Revolutionary Party (WRP), l'ancienne section britannique du CIQI, visant à discréditer le programme, la perspective et les principes de la Quatrième internationale. Les deux chapitres publiés ci-dessous examinent les questions politiques et théoriques entourant la scission de novembre 1953 entre l'aile trotskyste orthodoxe, menée par James P. Cannon, le fondateur du mouvement trotskyste américain, et une faction opportuniste menée par Michel Pablo et Ernest Mandel, alors les principaux dirigeants du Secrétariat international de la Quatrième internationale en Europe. Cannon a lancé la lutte contre les pablistes dans sa «lettre ouverte au mouvement trotskyste mondial», écrite le 16 novembre 1953. Dans ce document, Cannon résume les différences politiques, théoriques et organisationnelles irréconciliables qui sont apparues dans la Quatrième internationale et réaffirme les six principes fondamentaux sur lesquels devait se baser le mouvement trotskyste international. Une semaine plus tard, le 23 novembre 1953, le CIQI était officiellement fondé. L'existence même de la Quatrième internationale était en jeu dans la scission de 1953. S'adaptant sur une base impressionniste à la stabilisation d'après-guerre du capitalisme d'une part, et à la consolidation de l'Union soviétique et de ses états satellites en Europe de l'Est d'autre part, Pablo et Mandel affirmaient que des sections de la bureaucratie stalinienne de l'Union soviétique entreprendraient un processus graduel d'auto-réforme qui mènerait éventuellement au socialisme. De façon similaire, les pablistes faisaient une évaluation hautement exagérée et fondamentalement fausse des capacités révolutionnaires des dirigeants nationalistes bourgeois au Moyen-Orient et en Amérique latine, de la révolution chinoise et des partis sociaux-démocrates et staliniens dans les pays capitalistes avancés. L'insistance de Trotsky sur le rôle contre-révolutionnaire du stalinisme, et sur le rôle unique de la Quatrième internationale dans la lutte pour le socialisme mondial ne correspondait plus, selon les pablistes, à la «nouvelle réalité» qui était apparue après la Deuxième guerre mondiale. Au coeur du pablisme se trouvait le rejet des capacités révolutionnaires de la classe ouvrière et de son rôle hégémonique dans la révolution socialiste. La lutte pour établir des partis indépendants de la classe ouvrière basés sur la théorie et le programme du marxisme devait être abandonnée en faveur de l'«intégration» dans «le mouvements réel des masses». Cinq décennies plus tard, l'effondrement de l'Union soviétique et la prostration complète des dirigeants nationalistes bourgeois et des partis sociaux-démocrates et staliniens devant les diktats de l'impérialisme mondial ont confirmé la justesse de la position prise par Cannon et les trotskystes orthodoxes, et entièrement validé l'analyse élaborée dans la «Lettre ouverte». L'examen par David North de la scission de 1953 établit le contexte plus large dans lequel la lutte contre le pablisme s'est déroulée. Son évaluation de l'importance de cette lutte et de ses implications politiques demeure fortement appropriée aujourd'hui. Les problèmes politiques difficiles et complexes qui ont mené à la fondation du CIQI il y a exactement 50 ans tournaient autour de questions fondamentales de programme et de perspective qui demeurent critiques dans la construction d'un nouveau mouvement révolutionnaire international de la classe ouvrière au vingt-et-unième siècle. La scission de la Quatrième Internationale La «Lettre ouverte» de James P. Cannon Le texte complet de L'héritage
que nous défendons.
|