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A moins de deux mois d’élections présidentielles cruciales en France, un certain nombre d’intellectuels français en vue ont déclaré leur soutien au candidat de droite Nicolas Sarkozy (UMP- Union pour un mouvement populaire.)
Un certain nombre de ces intellectuels qui sont vaguement associés au mouvement appelé « les nouveaux philosophes » sont couramment décrits dans la presse comme des gens de « gauche », bien qu’ils aient depuis longtemps rompu avec toute politique de gauche ou socialiste. Néanmoins, il est très significatif que de telles personnalités, comme l’écrivain et nouveau philosophe André Glucksmann, l’auteur Pascal Bruckner et Max Gallo, romancier et ancien porte-parole de l’ancien président François Mitterrand, soutiennent à présent ouvertement la campagne de Nicolas Sarkozy.
André Glucksmann a annoncé son soutien à Sarkozy dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde dans laquelle il déclarait que la nouvelle pensée venait de la droite. Pour sa part, la gauche « marine dans son narcissisme », a continué Glucksmann. Faisant référence à la principale rivale de Sarkozy dans la campagne présidentielle, la candidate du Parti socialiste (PS) Ségolène Royal, Glucksmann a déclaré qu’« elle se trouve aux prises avec un vide plus grand qu’elle. »
L’écrivain et nouveau philosophe Pascal Bruckner, auteur du livre récemment publié « Faut-il avoir honte d’être français ? » a déclaré qu’au début il aimait bien madame Royal, mais qu’il avait été perturbé par le commentaire de son partenaire, François Hollande, dirigeant du Parti socialiste, qui avait dit, « je n’aime pas les riches. » A présent, Bruckner, d’après la presse, a décidé que Sarkozy est « très courtois et très brillant ». Roger Hanin, acteur et auteur, s’est aussi déclaré en faveur de Sarkozy. Hanin est le beau-frère de feu le président socialiste François Mitterrand, mentor de Royal. Hanin a dit qu’il « vénère » toujours Mitterrand, mais qu’il ne faisait pas confiance à Royal.
Un autre nouveau philosophe, Alain Finkielkraut, rend hommage à Sarkozy l’unique candidat qui fait face aux « désastres » affligeants la France en matière d’éducation, d’environnement et de comportement asocial. Dans un entretien à Libération, Finkielkraut a sévèrement critiqué « l’incompétence manifeste » de Royal et déclaré qu’il se sentait plus proche de Sarkozy.
Finkielkraut a aussi démoli « la gauche officielle », qui à son avis « est tellement convaincue d’incarner le parti du Bien face au parti de Pétain. » (Le dirigeant de l’Etat collaborationniste français durant la Seconde Guerre mondiale.) Actuellement, à l’évidence Finkielkraut préfère laisser tomber « le parti du Bien » et s’aligner avec Sarkozy.
Encouragé par l’initiative de ces personnalités, un groupe appelé « la Diagonale » a collecté les signatures de 1000 personnes se disant de gauche qui ont l’intention de voter pour Sarkozy — parmi lesquelles on compte des membres du Parti socialiste.
Jusqu’à présent, le plus renommé de ces « nouveaux philosophes », Bernard-Henri Lévy, n’a pas dévoilé son jeu. Lévy dit ne pas comprendre la décision de Glucksmann, mais dans la même phrase il prend la défense de Sarkozy accusé d’être un « fasciste et un salaud. » A sa manière typiquement opportuniste, Lévy déclare que le critère principal pour un intellectuel dans le choix de son candidat présidentiel, c’est le « timing ».
Lévy a récemment décrit avec effusion dans le Wall Street Journal un dîner extrêmement agréable avec Ségolène Royal. Après avoir établi des liens étroits avec François Mitterrand, Lévy est depuis peu associé à des conservateurs tels l’ancien premier ministre Edouard Balladur et l’actuel président Jacques Chirac.
En adoptant la cause de Sarkozy aux prochaines élections présidentielles, Glucksmann et d’autres répondent directement à l’appel lancé par Sarkozy lui-même lors de son discours d’intronisation au congrès de l’UMP du 14 janvier.
Dans un discours riche en expressions et références traditionnellement associées à des formes de gouvernement autoritaires et bonapartistes, Sarkozy a invoqué avec exubérance le nationalisme, condamné la lutte des classes et lancé des appels corporatistes à l’unification de tous les vrais Français, qu’ils soient de droite ou de gauche. Il a déclaré, « Ma France, c’est celle de tous les Français qui ne savent pas très bien au fond s’ils sont de droite, de gauche ou du centre parce qu’ils sont avant tout de bonne volonté. »
Dans son discours, il a détaillé les éléments clés de son programme. Sarkozy a clairement montré que sa vision de la nation française se base sur la nécessité de la discipline dans les écoles et dans la société toute entière, ainsi que la reconnaissance par tout citoyen qu’en échange de droits chacun doit accepter et remplir ses obligations envers l’Etat.
La manière dont Sarkozy a formulé la relation entre l’Etat et ses citoyens rappelle les critiques soulevées par l’historien français conservateur du dix-neuvième siècle Ernest Renan qui désespérait de voir la France « presque perdre toute mémoire d’un esprit national. » Conseillant à Napoléon III d’accepter « le programme réellement conservateur », Renan condamna dans son essai La revue des deux mondes (1869) « L’idée des droits égaux de tous les hommes, la manière de concevoir le gouvernement comme un simple service public pour lequel on paie et pour lequel on ne doit ni respect ni reconnaissance, une sorte d’impertinence américaine. » [retraduit de l’anglais]
Tandis que Sarkozy s’enthousiasme pour introduire en France une politique néolibérale sur le modèle américain et a établi des liens étroits avec les cercles politiques américains, sa vision d’un Etat corporatiste dans lequel l’individu renonce à ses droits en faveur du bien plus grand de la nation présente de nombreux points communs avec des théoriciens tel Renan qui fut par la suite au vingtième siècle loué par le dictateur italien Benito Mussolini comme un important penseur pré-fasciste.
Ce n’est pas une coïncidence si le dernier livre de Sarkozy Témoignage a été préfacé par Gianfranco Fini, le dirigeant du parti post-fasciste Alleanza Nazionale (Alliance nationale.)
Qui sont ces nouveaux philosophes ?
Les nouveaux philosophes sont d’abord apparus comme mouvement idéologique distinct en 1977 à une époque où le vétéran de la politique française, François Mitterrand, s’activait à organiser une coalition de partis visant à mettre en place un mécanisme politique pour défier la domination gaulliste de la politique française. En 1971, Mitterrand prit la direction du Parti socialiste français refondé et en 1972 il contribua à la mise en place d’une coalition du Parti socialiste et du Parti communiste (PC) avec les Radicaux de gauche, coalition appelée Union de la gauche (1972-1977.) Suite à des frictions au sein de cette alliance, le PC et le PS ne renouvelèrent pas en 1977 ce qu’on appelait leur Programme commun.
Dans cette situation, un groupe d’anciens radicaux et idéologues intervint dans la crise grandissante de l’Union de la gauche pour entreprendre une attaque de droite à l’encontre du PC et de la perspective du socialisme dans son ensemble.
Tous ces nouveaux philosophes avaient des liens avec des groupes petits-bourgeois gauchistes et des organisations staliniennes qui avaient joué un rôle dans la radicalisation des ouvriers et étudiants des années 60. Un bon nombre d’entre eux venaient en fait d’une organisation, le groupe maoïste Gauche prolétarienne (GP) (Glucksmann, Christian Jambert.) D’autres tels Bernard-Henri Lévy avaient observé et soutenu la radicalisation des étudiants et ouvriers sans intervenir.
Bien que ces nouveaux philosophes aient commencé comme un groupe disparate, ce qui les unissait en particulier était leur héritage tiré du stalinisme et du maoïsme — le nationalisme, le culte d’un Etat fort et le mépris de la classe ouvrière, d’un authentique socialisme et de la tradition marxiste. En particulier, les groupes maoïstes tel GP mettaient en avant les forces petites-bourgeoises comme contrepoids à la classe ouvrière organisée.
En Chine, cette orientation visait la paysannerie. Dans la France moderne, Gauche prolétarienne s’adressait aux couches étudiantes et de l’intelligentsia radicalisée. Déjà au début des années 70, les militants de GP rejetaient de plus en plus tout attachement ne serait-ce que nominal à la classe ouvrière et se tournaient vers des questions à thème unique comme l’environnement, le consumérisme et la répression sexuelle, ainsi que vers les groupes démoralisés et déclassés tels les prisonniers et les drogués.
Avec la diminution du radicalisme politique en France et dans l’Europe toute entière au milieu des années 70, une couche de petits-bourgeois gauchistes fit scission des organisations staliniennes et prit un virage de plus en plus marqué à droite, bon nombre d’entre eux trouvant un refuge politique dans l’aile droite du Parti socialiste conduit par François Mitterrand. Mitterrand était fin prêt à accepter les services de tels anciens gauchistes et de s’en servir pour discipliner son partenaire de coalition, le Parti communiste, et pour préparer un virage politique à droite.
Au milieu des années 70, des personnalités comme Glucksmann et Lévy s’emparèrent des crimes du stalinisme, mis à jour par les publications de livres comme l’Archipel du Goulag d’Alexandre Soljénitsyne. Rejetant tout examen historique sérieux de l’histoire de l’Union soviétique au vingtième siècle, Glucksmann et Lévy assimilèrent le stalinisme au communisme authentique et déversèrent le mépris sur la tradition marxiste, qui selon eux était en grande partie responsable de tous les maux du vingtième siècle.
Dans son livre Les maîtres penseurs (1977) André Glucksmann (né en 1937) met, de façon ridicule, dans la même catégorie des théoriciens et philosophes aussi divers que Karl Marx, Georg Wilhelm Fridrich Hegel, Johann Gottlieb Fichte et Friedrich Nietsche, pour ensuite conclure que collectivement ces penseurs sont coupables « sous couvert de connaissance… de constituer l’appareil mental indispensable au lancement des grandes solutions finales du vingtième siècle… les 60 millions de morts du goulag. » Glucksmann déclare que le goulag est « l’application logique du marxisme » et va même plus loin et proclame que le goulag c’est « la concrétisation des Lumières. » [retraduit de l’anglais]
Cette attaque cinglante de Glucksmann contre le marxisme et les Lumières fut repris par Bernard-Henri Lévy. Lévy était conseiller politique de Mitterrand au milieu des années 70 et éditeur à la maison d’édition parisienne Grasset qui a inventé le terme de nouveaux philosophes. En 1977, Lévy publia trois livres de membres de ce groupe, André Glucksmann, Guy Lardreau et Christian Jambet, avant de publier le sien, La barbarie à visage humain.
Dans sa polémique furieusement antimarxiste, Lévy se garde bien lui aussi de chercher à confronter le développement historique de l’Union soviétique durant les années 20 et 30, lorsque le pouvoir politique avait été violemment retiré des mains des internationalistes qui avaient conduit la Révolution russe de 1917, en faveur d’une bureaucratie nationaliste réactionnaire. Au contraire, Lévy déclare carrément que le développement de l’Union soviétique démontre que « la révolution est un mythe. »
Lévy accuse les penseurs des Lumières pour la persistance des idées marxistes, car ils avaient ouvert la voie à ce qu’il appelle le dogmatisme communiste en répandant une foi naïve dans l’inévitabilité du progrès humain. « La dure vérité » du point de vue de Lévy, c’est que « le monde va mal. Nous nous rendons compte que la grande invention du vingtième siècle pourrait se révéler être le camp de concentration, qui est un meurtre généralisé pour raison d’Etat. » [retraduit de l’anglais]
Faisant référence à l’Archipel du Goulag de Soljénitsyne, Lévy écrit, « La seule révolution réussie de ce siècle est le totalitarisme. » « Le camp soviétique est marxiste, aussi marxiste qu’Auswitch était nazi. »
Vingt ans avant la publication du fameux Livre noir du communisme (1997), Glucksmann et Lévy avaient déjà brandi la banderole de « l’antitotalitarisme » pour assimiler stalinisme, fascisme et communisme authentique afin de discréditer ce dernier. Dès 1977, le magazine économique conservateur The Economist rendait hommage aux nouveaux philosophes, qu’il louait en bloc comme les « magnifiques ennemis de Marx. »
Pendant les trois décennies suivantes, Glucksmann et Lévy ont servi de prolongement de la politique étrangère française (et américaine) utilisant leur interprétation très personnelle de la politique du thème unique et des droits de l’Homme pour fournir une couverture politique à chaque intervention de l’Etat français pour défendre ses intérêts.
Tous deux ont soutenu le démantèlement par les Etats-Unis et l’OTAN de la Yougoslavie et le bombardement de la Serbie en 1999 sur la base de la défense des droits de l’Homme et de la nature « totalitaire » ou « fasciste » du dictateur serbe Slobodan Milosevic. Ils ont ensuite soutenu l’intervention française et européenne de l’Afghanistan en 2001 sur la base d’un combat contre l’oppression des femmes et la nécessité de combattre l’extrémisme islamique.
Tous deux soutiennent l’élargissement de leur lutte contre le totalitarisme pour y inclure la « guerre contre le terrorisme » menée par les Etats-Unis et Glucksmann reste à ce jour le défenseur européen le plus virulent de la guerre et de l’occupation américaines en Irak.
Glucksmann, Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut tous à un moment accusé d’antisémitisme ceux qui critiquaient la politique du gouvernement israélien et tous trois sont récemment apparus comme les personnalités de proue d’une campagne de mise en garde contre les dangers du soi-disant « islamo-fascisme » ou pour reprendre le terme de Lévy « fascislamisme ».
L’année dernière Glucksmann a écrit dans le Figaro pour condamner « le djihad universel », le « désir de puissance » iranienne et la stratégie de « subversion verte » de l’islam radical. En mars 2006, Lévy a cosigné un manifeste, « Ensemble contre le nouveau totalitarisme » en solidarité avec le Jyllands-Posten, journal hollandais de droite qui avait lancé une campagne anti-islamique avec la publication de caricatures provocatrices du prophète Mahomet.
Pour sa part, Finfielkraut a déchaîné une controverse quand il a nié avec véhémence que c’était les facteurs sociaux qui étaient responsables des émeutes des jeunes français et immigrés des cités de France à l’automne dernier : « En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. Voir en elles une révolte de jeunes de banlieues contre leur situation [...]. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’Islam… Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux. »
Suite à des objections aux commentaires de Finkielkraut, l’unique dirigeant politique à prendre ouvertement sa défense ne fut autre que l’actuel ministre de l’intérieur et candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy.
Tout lecteur critique quelque peu familier de la vie intellectuelle et politique française sera conscient du rôle pernicieux et fragilisant joué ces dernières décennies par des charlatans et imposteurs intellectuels tels que Glucksmann, Lévy et Finkielkraut. Leur tendance naturelle à l’adulation de soi, au populisme et au manque de rigueur intellectuelle n’a d’égal que leur opportunisme politique.
Cependant, qu’un certain nombre de ces personnalités passent dans le camp de Nicolas Sarkozy marque un développement significatif et représente un changement qualitatif de leur orientation politique. Des activités semi-légales de Gauche prolétarienne en passant par l’aile droite du Parti socialiste, un groupe d’intellectuels a maintenant entrepris de passer dans le camp de l’autoritarisme de droite. En 1977, la diabolisation du communisme était le rite de passage du gauchisme petit-bourgeois dans le camp du Parti socialiste. Aujourd’hui, leurs critiques du programme complètement droitier de Ségolène Royal le qualifiant de programme de gauche et inadapté, sont leur sésame pour entrer dans le camp Sarkozy.
La trajectoire politique de Glucksmann et consorts est l’expression de profondes transformations des relations de classes. Dans une situation de polarisation sociale croissante et de développement rapide des inégalités en France et dans bien d’autres pays européens, l’existence et le statut de larges couches de la classe moyenne sont menacés. Sarkozy est tout à fait conscient de ces processus et dans son nouveau livre Témoignage il se présente en homme fort capable de sauver la classe moyenne française assaillie.
Dans le chapitre de son livre intitulé « Les classes moyennes abandonnées », Sarkozy écrit: « Depuis la fin des Trente Glorieuses [1945-1975], nous avons progressivement cessé d’avoir une politique sociale pour les classes moyennes. C’est une erreur, car ce sont les classes moyennes qui font la prospérité d’une économie et la mobilité d’une société. A ce titre, elles devraient être le cœur de toute politique…Leur enrichissement permet à la société dans son ensemble de progresser…Quand les classes moyennes stagnent, c’est toute la société qui est bloquée, sclérosée. »
Sarkozy a pour projet de libérer la classe moyenne de ses chaînes. En fait, le message de Sarkozy s’adresse à ces couches riches, très privilégiées de la classe moyenne française dont les personnages de Glucksmann et Lévy sont l’archétype. Sous sa présidence, déclare Sarkozy, ils n’auront pas besoin d’avoir honte d’être riches : « Depuis 25 ans, la France ne cesse de décourager l’initiative et de punir la réussite. Empêcher les plus dynamiques de s’enrichir a pour conséquence première d’appauvrir tous les autres. A force de vouloir l’égalitarisme pour chacun, on finit par pénaliser tout le monde… »
En des termes qui sont sûrs de lui gagner l’approbation inconditionnelle du Wall Street Journal, il poursuit : « L’argent n’est que la récompense légitime d’un surcroît de travail ou d’une prise de risques. Il est un moyen de créer d’autres richesses qui permettront plus de croissance et donc plus d’emplois. L’idéologie persistante à propos de l’argent et de la réussite ne conduit qu’à l’appauvrissement, au nivellement et à l’égalitarisme. »
Les efforts de Sarkozy pour mobiliser des couches de la classe moyenne ainsi que les éléments sociaux arriérés et déclassés dans une croisade contre « l’égalitarisme » a des implications profondément réactionnaires. L’augmentation des divisions sociales, la course au militarisme et un mouvement à gauche de larges couches de la classe ouvrière et de sections de la classe moyenne française, qui s’est exprimé dans une série de manifestations et protestations sociales, ne peuvent être contenus dans le cadre d’Etat bourgeois traditionnel de l’après-guerre. Sarkozy a pris l’initiative, en alliance avec des sections influentes du patronat et de la finance français, d’entamer un débat sur de nouvelles formes autoritaires de gouvernance.
Son appel « Enrichissez-vous » lancé à la classe moyenne a maintenant trouvé une réponse positive parmi une couche d’intellectuels. En déclarant leur allégeance à Sarkozy aux prochaines élections présidentielles, les personnalités telles Glucksmann, Bruckner et Gallo en sont maintenant à offrir leurs services de démagogues obéissants et de fantassins à cette vision totalement réactionnaire de Sarkozy d’une nation française revitalisée.
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