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Paris: Réunion publique du WSWS

Les leçons de la lutte contre le CPE: La nécessité d’une perspective socialiste internationaliste

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La lutte contre le Contrat Première embauche (CPE) du gouvernement gaulliste fait ressortir clairement le conflit entre les besoins des jeunes et des salariés et les intérêts de l’élite dirigeante française. Les grèves et manifestations concernent la plus fondamentale des questions sociales : le droit à un travail stable.

La nature universelle de cette attaque montre clairement qu’elle n’émane pas d’un homme politique en particulier (le premier ministre français Villepin), d’un parti politique en particulier (les gaullistes), ni même d’un gouvernement en particulier. Cette attaque représente la réponse des élites dirigeantes et de tous les partis bourgeois, de gauche comme de droite, à la crise mondiale du système capitaliste, système économique qu’ils défendent tous.

La classe capitaliste européenne et française s’acharne à rendre son économie compétitive sur le dos de la classe ouvrière. En même temps que sa participation aux guerres en Irak et en Afghanistan, l’intervention des forces militaires françaises et d’autres pays européens au Liban fait partie de la militarisation de l’Europe dans une situation de concurrence économique et militaire de plus en plus exacerbée entre les grandes puissances pour le contrôle sur le pétrole, le gaz et autres ressources stratégiques de la planète.

C’est pourquoi la lutte des étudiants, lycéens, jeunes et salariés en France soulève la question de la nécessité de construire une nouvelle direction révolutionnaire, une direction qui luttera pour l’unification de la classe ouvrière d’Europe et du monde entier sur la base d’un programme socialiste et d’une lutte pour que la classe ouvrière prenne le pouvoir politique.

La condition préalable à une défense fructueuse des intérêts des salariés et des étudiants c’est de comprendre que les vieilles organisations — syndicats, Parti socialiste, Parti communiste — ne peuvent pas et ne veulent pas mener la lutte nécessaire contre le système capitaliste. Ils ont œuvré pour trahir le mouvement tout comme ils l’avaient fait pendant les grandes grèves de 1995 et les contestations contre les « réformes » des retraites et de l’éducation imposées par le régime gaulliste en 2003.

Pas une seule de ces organisations n’a même soulevé la revendication de faire tomber le gouvernement.

Elles sont aidées par les organisations dites d’« extrême-gauche ». La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Lutte ouvrière (LO) et le Parti des travailleurs (PT). Quels que soient les différends qui les séparent, leur dénominateur commun est leur prosternation devant les bureaucraties syndicales. On ne trouve dans aucune de leurs publications une critique sérieuse de la traîtrise des syndicats et des partis officiels de la gauche.

Ségolène Royal, personne la mieux placée pour être la candidate du Parti socialiste aux présidentielles, suivant le programme du PS, rivalise avec Sarkozy, son adversaire gaulliste probable en 2007, pour proposer des solutions répressives à la crise des banlieues, pour la réduction de l’égalité éducative et pour des mesures anti-immigrés. Une chaîne d’alliances politiques relie la gauche française tout entière à cette politique, y compris le PC, la LCR et LO.

Nous invitons les travailleurs et les jeunes à venir à notre réunion discuter des perspectives pour construire en France la section européenne du Comité international de la Quatrième Internationale.

 

Le dimanche 5 novembre, 2006 à 15h00 dans la salle de réunion de l’église Saint Hyppolite, 27 Avenue de Choisy, Paris 75013 – Métro: Porte de Choisy.

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