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Le groupe Compass en Grande-Bretagne: des anciens acolytes de Blair cherchent à sauver le New Labour

par Chris Marsden et Julie Hyland
22 mai 2006

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Lorsque le ministre de l'intérieur John Reid a déclaré que le groupe Compass fomentait un coup d'Etat de gauche pour destituer le premier ministre Tony Blair et revenir aux valeurs du «Old Labour» (Parti travailliste vieille mouture), il était on ne peut plus éloigné de la réalité.

Un examen de Compass, de ses membres et de sa politique, révèle qu'il représente un effort pour sauver le New Labour (Parti travailliste nouvelle mouture à la Blair) de l'oubli électoral et ainsi sauvegarder les carrières et l'influence d'une couche d'apparatchiks et de conseillers du parti, parmi lesquels il faut compter les personnalités qui ont joué un rôle central dans la fabrication du New Labour, ainsi qu'une couche relativement plus jeune qui a fait fortune grâce à sa capacité à tirer profit de son accession au gouvernement.

Ce qu'ils espèrent c'est que l'hostilité publique envers le gouvernement puisse être dissipée par le simple expédient consistant à remplacer Blair par le chancelier Gordon Brown et à procéder à des modifications mineures de la politique du Labour afin de déclarer qu'il est à présent plus en phase avec la volonté de l'électorat.

Compass avait été lancé en septembre 2003 dans un climat de désaffection publique grandissante envers à la fois le gouvernement et tout le processus politique officiel. La décision de Blair de participer à la guerre en Irak, conduite par les USA malgré l'opposition populaire de grande envergure, ainsi que le scandale de ses déclarations selon lesquelles Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive, avaient détruit la crédibilité du premier ministre. Ceci, ajouté au programme gouvernemental en faveur des grandes entreprises, avait placé le Parti travailliste au plus bas dans les sondages. Avec les élections générales qui se profilaient en mai 2005, beaucoup se sont mis à s'inquiéter d'une débandade politique.

Compass avait pour objectif de devenir le point de ralliement de tous ceux qui étaient à l'intérieur et autour de la machine du parti, c'est-à-dire les conseillers politiques, les universitaires, les journalistes pro travaillistes, ainsi que les députés et les élus locaux travaillistes qui craignaient de perdre leurs sièges.

Il s'agit là d'une couche sociale motivée par un intérêt personnel économique puissant. Elle ne représente en aucun cas un groupe numériquement important, cependant elle joue un rôle politique crucial.

En fait le gouvernement Blair repose sur deux circonscriptions. Il fonctionne comme représentant politique d'une oligarchie financière mondiale qui domine tous les aspects de la vie économique et politique. Mais le remodelage du Parti travailliste en un parti de droite, ouvertement pro capitaliste a constitué une opération politique majeure qui a impliqué des milliers de bureaucrates du parti et des syndicats. Une fois arrivé au pouvoir, d'autres milliers ont gravité autour de ce noyau afin de s'assurer l'accès au siège du pouvoir et à la richesse qui allait s'ouvrir grâce à la privatisation par le Parti travailliste des services publics essentiels.

Cette couche supérieure de la classe moyenne, installée à Londres et dans le sud-est du pays, a aussi largement profité du programme du Parti travailliste favorisant les grandes entreprises. Des relations étroites se sont notamment construites entre le personnel des groupes de réflexion dont il est du ressort de légitimer et d'élaborer la politique du Parti travailliste en faveur des grandes entreprises;les groupes de pression qui agissent en tant qu'intermédiaires entre le gouvernement, les services publics et les entreprises en transférant les services publics dans le privé;et enfin les journalistes dont le travail consiste à donner une couleur populaire à la redistribution massive de richesse qui passe des mains de travailleurs à celles des riches.

L'engeance du New Labour

Neal Lawson qui dirige Compass est le représentant typique de l'engeance New Labour. Ancien conseiller de Blair, il a aussi dirigé Nexus, un groupe de réflexion du New Labour et publié son magazine trimestriel, Renewal.

Son précédent accès à la célébrité s'est produit en 1998 quand le journal Observer a allégué que son entreprise de lobbying, Lawson Lucas Mendelsohn (LLM) proposait l'accès aux ministres du gouvernement en échange de sommes substantielles. Un reporter, qui s'était présenté comme un client éventuel dans les bureaux de LLM dit que «pour une somme de 5 000 à 20 000 £ mensuelles, les clients étaient tenus au courant 'de la grammaire politique de l'univers de Tony Blair.'»

D'autres membres de Compass, tels Cathy Ashley et Anna Coote, travaillent pour des associations caritatives qui fournissent aussi des services d'expertise aux entreprises, au service public et au secteur de travail bénévole en relation avec la politique du gouvernement.

Compass met aussi en relation des représentants de tous les groupes de réflexion clés pro Labour, dont l'Institute of Public Policy Research (Institut de recherche de la politique publique), la Fabian Society( vieille association réformiste), Progress, Catalyst, Renewal et New Economics Foundation (Fondation de la nouvelle économie).

La plus importante est Demos, représentée par son dirigeant Tom Bentley, ancien conseiller de David Blunkett du temps où il était ministre de l'éducation.

Les liens d'affaires de Demos sont d'une toute autre envergure que les efforts de Lawson. Le site web de Demos explique:«Demos travaille dans la plupart des secteurs du service public, dont l'éducation, la santé, la police et le social,» aux côtés de ministères, de collectivités locales et d'entreprises telles que Centrica, Natwest Group, Shell et Vodafone.

Parmi ses administrateurs on compte Andrew Mackenzie, PDG de Industrial Minerals, Rio Tinto, Nick Claydon, partenaire dans le Brunswick groupe, l'entreprise internationale de relations publiques qui agit pour près d'un tiers des 100 premières entreprises du FTSE, et Ed Straw, partenaire chez PricewaterhouseCooper.

La position proéminente que détient Demos est due au rôle clé qu'il a joué dans la genèse du New Labour. Demos a été mis en place par Geoff Mulgan, représentant important de l'aile du Parti communiste de Grande-Bretagne regroupée autour du magazine Marxism Today.

Au milieu des années 80 Marxism Today est devenu le point de mire de larges couches au sein de la social démocratie et des universitaires qui répudiaient de façon explicite la politique basée sur les classes sociales. Son Manifeste pour une nouvelle époque (Manifesto for New Times), déclarant que le monde entrait dans une « ère post Fordiste » et insistant sur le fait que la dirigeante du Parti conservateur, Margaret Thatcher, avait réussi à déterminer un programme politique, avait été repris par la direction du Parti travailliste dirigé par Neil Kinnock.

Ceci, ajouté au pedigree anti trotskiste de Marxism Today, a ouvert la porte à du personnel clé, tel Mulgan, pour les plus hauts postes au sein du Parti travailliste, notamment à ceux qui sont devenus les dirigeants du New Labour. Cela se passait à une époque où le Parti travailliste organisait une chasse aux sorcières contre le groupe Militant et d'autres groupes à la gauche du parti, ce qui a annoncé le rejet par les travaillistes de la politique réformiste précédente qui a pris fin avec la suppression par Blair de la Clause 4 qui était l'engagement du parti à la propriété sous contrôle public.

Compass reconnaît sa dette intellectuelle envers le stalinisme en matière de matériel programmatique, dont la plus grande partie est écrite par d'anciens sympathisants de Marxism Today et donne une version du mouvement ouvrier britannique qu'on ne peut différencier de cette publication.

Sa brochure "Qu'est-ce que la gauche démocratique ?", écrit par Lawson, Paul Thompson et David Purdey, déclare que les précurseurs de Compass sont issus à la fois des partis travailliste et communiste.

De façon cruciale, la brochure met l'accent sur ce qu'ils décrivent comme "la mort du travaillisme militant, avec la défaite de la grève des mineurs de 1984." Par contraste, la brochure loue «le succès remarquable de Marxism Today» et de Manifesto for New Times, qu'il attribue à sa reconnaissance de la fin de la lutte des classes comme base pour «construire une nouvelle gauche démocratique.»

Cette évolution au sein du Parti communiste s'est répercutée dans le Parti travailliste. Suite à la défaite des Travaillistes à l'élection générale de 1983, la grande majorité du parti, dont la plupart de sa gauche de nom, «a repris ses espritsUn tournant crucial dans la guerre civile qui s'en est suivie a été la prise de conscience par la plupart des membres du Parti travailliste que le courant Militant était en fait un parti entriste, antidémocratique qui méritait d'être exclu.»

Aux côtés des staliniens et des adeptes de la chasse aux sorcières, un autre groupe a été identifié comme élément crucial dans la genèse de la soi-disant «gauche démocratique»du New Labour. Il s'agit des renégats de divers groupes radicaux que Compass décrit comme «un troisième courant qui a ses racines dans la nouvelle gauche qui a émergé des luttes et mouvements sociaux de la fin des années 60 et 70. Ecoeurés par leurs expériences dans ou avec l'extrême gauche, un bon nombre avait rejoint le Parti travailliste mais authentiquement en quête d'une sociale démocratie radicalisée et non en tant qu'entristes La plupart de ces forces à l'intérieur comme à l'extérieur du Parti travailliste soutenait la révolution Blair, certains avec plus de scepticisme que d'autres. Le Parti travailliste devait changer, nous étions prêts à faire partie d'une coalition modernisatrice et Blair était le catalyseur qu'il fallait.»

Compass présente un tableau précis des forces qui ont composé le New Labour. De plus, ils ont tout à fait le droit de réclamer une place spéciale pour les staliniens. De même que les conseillers, tel Mulgan qui a fourni la justification idéologique pour le renoncement à la lutte des classes et à la propriété sous contrôle public, bon nombre de ceux qui sont devenus les figures clés du New Labour ont été formés par le Parti communiste, dont Reid, l'ancien ministre des affaires étrangères Jack Straw, le commissaire à l'Union européenne Peter Mandelson et le ministre de l'éducation Alan Johnson.

Il n'y avait pas de meilleur terreau pour développer une politique de droite, anti-classe ouvrière que les parages du Parti communiste de Grande-Bretagne. En effet, au cur de la présente lutte de factions, Lawson a riposté aux attaques l'accusant de fomenter un coup d'Etat du Old Labour en répliquant, «Nous sommes une organisation pleine de gens qui combattaient les trotskistes quand certains des modernisateurs étaient des trotskistes.»

On ne sait pas précisément qui est la personne, parmi ses critiques pro Blair, que Lawson cherchait à embarrasser en l'accusant de lien passé avec le trotskisme. Mais que cela soit utilisé comme une insulte montre que Compass revendique être à la base de la répudiation par le New Labour du socialisme, ce qui ne passera pas inaperçu dans les rangs du parti.

La base objective pour le "renonciationnisme"

Le World Socialist Web Site a identifié le phénomène politique décrit par Compass en des termes florissants tels que «renonciationnisme ». De tels changements intellectuels comme la répudiation toute entière de la politique de classes et un virage prononcé à droite sont toujours motivées par des causes objectives profondes.

Dans le courant des décennies antérieures, les intérêts sociaux de la bureaucratie ouvrière avaient de plus en plus divergé, et étaient même devenus antagonistes à ceux de la classe ouvrière qu'elle prétendait représenter, au fur et à mesure qu'elle s'intégrait dans l'appareil d'Etat et la direction des entreprises.

Dans les années 80, cette dégénérescence politique des vieilles organisations ouvrières avait atteint un tournant. Le développement de la mondialisation de la production avait mis fin à la possibilité d'amélioration des antagonismes de classes au travers d'une politique basée sur la réglementation économique nationale. La bureaucratie en a conclu que ses privilèges n'étaient plus compatibles avec des efforts pour garantir des concessions mêmes les plus minimales pour la classe ouvrière. Plutôt, la continuation de leur utilité pour les entreprises dépendait de leur effort à réaliser la destruction systématique des acquis sociaux antérieurs gagnés par le mouvement ouvrier.

L'adoption d'un programme économique et politique thatchérien par le Parti travailliste et le Trade Union Congress s'est aussi produit dans des organisations similaires dans le monde entier. Mais l'expression la plus frappante de renonciation a été l'ascendance d'une aile restauratrice du capitalisme au sein de la bureaucratie stalinienne, d'abord sous la conduite de Mikhail Gorbachev, puis plus tard Boris Yeltsine qui a présidé à la liquidation de l'Union soviétique.

La transformation des relations entre vieilles bureaucraties et la classe ouvrière a eu aussi un impact direct sur une section de la classe moyenne qui gravitait autour du mouvement ouvrier officiel parmi les universitaires et les collectivités locales. Au moment précis où les appareils et les programmes bureaucratiques qui avaient été utilisés pour discipliner la classe ouvrière et supprimer la menace de révolution étaient sur le point de s'effondrer, ils ont eux aussi fait la paix avec le capitalisme et cherché une nouvelle base pour maintenir leur position sociale privilégiée.

C'est ce qui en 1997 a unifié les supposés intellectuels de gauche, qu'ils soient nommément staliniens, travaillistes ou trotskistes, autour de Tony Blair et du New Labour.

Pendant près d'une décennie, ils ont été capables d'utiliser la confusion idéologique causée par les trahisons des anciennes organisations ouvrières à leur avantage personnel et politique.

Mais maintenant cet état de fait touche à sa fin. Lors des élections locales de ce mois-ci, le parti de Tony Blair a perdu plus de 300 sièges, précisément le type de débâcle électorale que Compass craignait depuis longtemps, ce qui a servi à mettre le feu à la lutte de factions amère au sein du parti.

Que le Parti du New Labour vienne à perdre le pouvoir et c'en est fini de la bonne planque. La place de Demos et consorts serait usurpée par leurs homologues pro conservateurs en la personne de conseillers des grandes entreprises et leurs intermédiaires. C'est ce qui motive Compass, plutôt que des questions de principe, à prendre des mesures contre Blair dans l'espoir de sauver le New Labour.

Que représente Compass?

Comme on peut s'y attendre de la part d'un groupe d'universitaires et de conseillers politiques, Compass a produit des pages et des pages de matériel supposé donner les grandes lignes de sa vision de l'avenir. En fin de compte, tout cela revient à épingler ses espoirs sur un nouvel accès de rhétorique surmonté d'un nouveau visage.

Ce sont eux qui ont proclamé avec le plus grand enthousiasme que le New Labour était «la troisième voie» et que le gouvernement Blair était la politique progressiste de l'ère moderne. Ils ont affirmé avec insistance que son adoption des lois du marché ne diminuait en rien l'engagement du Parti travailliste à faire une société plus égalitaire et démocratique. Au contraire, c'était l'unique moyen réaliste pour parvenir à de telles fins.

Qu'ont-ils à dire après neuf années de gouvernement Blair?

Le Parti travailliste a présidé à un accroissement historique sans précédent de la richesse des super riches aux dépens directs de la classe ouvrière. Il a entraîné la Grande-Bretagne d'une aventure impérialiste à une autre et s'apprête à recommencer, cette fois contre l'Iran. Pour étouffer la différence d'opinion politique et sociale il a abrogé les libertés civiles fondamentales, remettant en question l'état de droit.

Et malgré cela, en réponse Compass se contente d'émettre une légère réprimande au gouvernement lui reprochant d'être trop sur la défensive ­ pas assez «New» ou pas assez «Labour» aux dires de Lawson ­ et appelle même à ce qu'apparaisse une référence sous une forme ou une autre aux «classes sociales» tout en insistant sur le fait qu'il était correct de réécrire la Clause 4 et de proclamer une fois pour toutes «sa position sur la réforme du service public.»

C'est à peine si l'Irak est mentionné et il n'y a aucun bilan d'une quelconque opposition organisée par le groupe soit à la guerre soit à l'occupation qui s'en est suivie. Et Lawson réussit à écrire une brochure de 40 pages, au titre ronflant de «Osons davantage de démocratie», qui ne mentionne même pas (sans parler de s'y opposer) les attaques actuelles du gouvernement sur les droits démocratiques.

Au contraire, il dit clairement que l'unique réel souci du groupe Compass c'est d'identifier les questions brûlantes qui peuvent regagner le soutien «des électeurs travaillistes qui changent d'opinion» qui sont issus des professions libérales des classes moyennes et des ouvriers qualifiés.

Compass ne propose pas grand-chose dans ce sens. La plupart de ses documents sont des ramassis de banalités et de petites phrases. Le groupe se débat pour trouver quelques exemples politiques et idéologiques d'un parti social démocrate ou d'une philosophie de gouvernement ayant du succès ­ en flirtant avec le soi-disant «modèle suédois», le communautarisme, l'environnementalisme, les critiques postmodernistes du consumérisme, et des propositions pour se concentrer sur des questions de style de vie qui apporteront le «bonheur» personnel détaché de la richesse matérielle.

Il ne peut proposer quelque chose de si peu de consistance que parce que son objectif est de revendiquer le manteau du New Labour, et non de proposer à sa place une quelconque réelle alternative politique.

Un des commentaires les plus révélateurs de Lawson porte sur les difficultés rencontrées par Compass dans l'élaboration de son manifeste. «Il nous a vraiment fallu trouver le langage juste», dit-il au Guardian, «Nous voulions toujours que le gouvernement réussisse. Mais comment peut-on dire,'vous partez sur une mauvaise voie; faites demi-tour et revenez par ici' d'une manière qui ne soit pas celle du Vieux Labour ? Nous avons écrit pendant deux ans quelques chose comme six mots par jour parce que nous passions notre temps à déchirer nos brouillons : 'non, non, ça ne va pas, ça fait vraiment vieille politique.'»

Le "langage juste" pour garantir le soutien au New Labour et ses sympathisants des grandes entreprises interdit de faire réellement appel aux masses. Cela signifie qu'il ne peut y avoir la moindre suggestion d'un engagement à «la vieille politique» de la redistribution de la richesse aux travailleurs, encore moins d'opposition franche au colonialisme et à la guerre. Tout ce qui reste c'est de faire réchauffer l'ineptie discréditée de «la troisième voie» en matière de capitalisme de marché démocratique et d'épanouissement personnel.

Les aspirants à la couronne New Labour groupés autour de Compass et qui jouent à présent les pom pom girls de Gordon Brown sont confrontés précisément au même dilemme que la faction groupée autour de Tony Blair. Il s'avère impossible de réconcilier une politique qui serve les intérêts d'une oligarchie financière avec la tentative de construire une base électorale stable.

Compass dépeint les difficultés de New Labour comme une question de forme, alors qu'il s'agit d'un problème de fond. Les millions de travailleurs qui sont devenus hostiles au gouvernement de Blair ont toutes les raisons de l'être. Et ils ne se laisseront pas abuser par les efforts faits par Compass pour consolider la façade idéologique, en pleine désintégration, utilisée pour dissimuler le rôle du Parti travailliste à faciliter le monopole politique d'une élite fabuleusement riche.

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