WSWS : Nouvelles
et analyses : Moyen-Orient
Réunion du comité de rédaction international du WSWS
Le désastre économique, social et politique du projet sioniste
Par Jean Shaoul
16 août 2006
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Ce qui suit est la deuxième de deux
parties d’un rapport sur Israël et la Palestine présenté par Jean Shaoul lors
d'une réunion du Comité de rédaction international du WSWS qui a eu lieu du 22 au 27 janvier 2006. Shaoul est une
correspondante du WSWS et membre du Parti de l’égalité socialité en
Grande-Bretagne. La première
partie a été publiée le lundi14 août.
Laissez-nous prendre en
considération les conditions sociales à l’intérieur d’Israël. Premièrement,
quelques statistiques. Malgré quelques faibles améliorations dans la situation
économique pendant les dernières années en raison d’une baisse des attentats
terroristes, le taux de chômage frôle les 9 pour cent.
Le dernier rapport
publié par l’Institut de sécurité sociale nationale en août 2005 montre
que :
* plus de 1,5 million
d’Israéliens, le quart des 6 millions d’habitants, vivaient sous le seuil de pauvreté,
une augmentation de 119.000 par rapport à l’année précédente.
* 23 pour cent des
personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté
* la pauvreté
infantile a augmenté de 50 pour cent depuis 1988
* 714. 000, ou
un enfant sur cinq, manque de nourriture chaque jour.
Une enquête de 2004
montrait qu’un bouleversant 40 pour cent des enfants vivent dans la pauvreté,
dans des conditions misérables et dans la délinquance et qu’un autre 30 pour
cent pourraient basculer vers un sort similaire. Yitzhak Kadman, directeur du
Conseil national pour les enfants, a dit : « La société israélienne
s’illusionne si elle pense qu’elle peut lancer la serviette devant le sort de
40 pour cent de ses enfants qui sont les citoyens du futur… Il n’y a aucune
chance que la société israélienne pourra exister dans 20 ans, s’appuyant sur
les jambes frêles de 30 pour cent de ses enfants. Cette négligence criminelle
d’une proportion considérable des enfants d’Israël qui vivent dans la pauvreté,
la maladie et la négligence coûtera cher à l’État d’Israël de toutes les
manières. »
* La proportion
d’enfants dans la société israélienne est passée de 39 pour cent en 1970 à 33 pour
cent en 2002.
* Le nombre moyen
d’enfants par famille a chuté de façon régulière, passant de 2,7 en 1980 à 2,3
en 2002, pendant que le nombre de famille ayant un seul enfant a doublé.
* Il y a
50 000 avortements chaque année, surtout pour des raison économiques.
Tout cela dans un pays
où sa population est la clé pour l’existence future de l’État juif.
Plus de 140 000
enfants vivant en Israël n’ont pas leur pleine citoyenneté israélienne :
* 71 pour cent
vivent à Jérusalem Est
* 29 pour cent sont
des enfants de travailleurs étrangers légaux en Israël, des enfants
d’immigrants possédant un statut incertain ainsi que des enfants issus de
mariages mixtes d’Israéliens arabes et palestiniens.
Dans un récent sondage,
80 pour cent des Israéliens se considèrent comme « pauvres ».
Le chef de l’Institut de
sécurité sociale nationale, Yohanan Stessman, a fait l’avertissement que :
« Sans les bénéfices sociaux, la société israélienne s’écroulerait et nous
atteindrions un point de guerre civile. » Des politiciens dans
l’opposition ont attaqué le gouvernement de Sharon, déclarant : « La
pauvreté et l’inégalité sont devenues les menaces stratégiques les plus
sérieuses du pays, non ses voisins. » Eli Yishai, le chef du Shas, un des
partis religieux ultra-orthodoxes, a dit : « Les politiques du
gouvernement minent la cohésion de la société », faisant référence aux
coupures dans les dépenses et aux baisses d’impôts du ministère des Finances
Benyamin Netanyahu qui ont favorisé les riches.
Le vide créé par le
retrait du gouvernement des transferts sociaux est rempli par les soupes
populaires, les organisations sans but lucratifs qui fournissent de la
nourriture aux pauvres et les réseaux religieux. Un enfant aussi jeune que 10
ans a été arrêté pour avoir volé de la nourriture pour rassasier sa faim. Il y
a eu des articles de journaux rapportant que des mères seules à Beer Sheva,
dont les transferts sociaux ont été coupés de 40 pour cent, ont approché un
gérant de supermarché et leur ont expliqué leur situation ainsi que leurs
intentions de remplir leurs paniers et de partir sans payer. Les gérants sont
restés là à les regarder et les ont laissé partir. « Il y en a tellement,
nous ne les arrêtons pas », a dit l’un deux.
Pendant que plus de 40 pour
cent de ceux qui se définissent comme pauvres ont un emploi, le gouvernement
est déterminé à voir les salaires diminués encore plus bas afin de rendre
Israël « concurrentiel mondialement ». Ce sont ces conditions qui se cachent
derrière les grèves et les menaces constantes d’actions industrielles. Dans
plusieurs cas, les travailleurs ne cherchent pas tant à améliorer les salaires
et les conditions, mais simplement à être payés. Il arrive à des travailleurs
municipaux et d’autres services publics, incluant les professeurs, de ne pas
être payés avant plusieurs mois.
Ces conditions
économiques et sociales aident aussi à expliquer l’attraction qu’exercent les
colonies sur les Israéliens économiquement coincés. Le gouvernement central
donne deux fois plus per capita au gouvernement local dans les territoires occupés
qu’en Israël. Les investissements dans l’immobilier sont 5,3 fois plus
importants que ceux en Israël.
Selon un académicien israélien,
seulement 50 000 colons — sur un total de 450 000 en Cisjordanie et à
Jérusalem Est — sont des ultra-expansionnistes. La plupart ont déménagé pour
« des considérations de qualité de vie, de baisses d’impôts et
d’hypothèques moins coûteuses… Plusieurs veulent partir mais... personne ne va
acheter leurs maisons. » Selon un sondage de Peace Now, la majorité
partirait s’il leur était offert une compensation pour le retrait.
La société israélienne
juive n’est pas seulement divisée entre les riches et les pauvres. Elle est
déchirée par des divisions basées sur l’ethnicité et la religion. Les Juifs
provenant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont les emplois les moins
bien payées, comparativement aux Juifs d’origine européenne qui sont
généralement mieux payés, avec une moyenne de revenu 1,5 fois supérieur ce que
gagnent ceux provenant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Israël est
aussi divisé par des lignes religieuses entre les Juifs religieux et les Juifs
laïques. En effet, les autorités religieuses cherchent un contrôle social de
plus en plus grand sur le mariage, le divorce et les déplacements le samedi,
rendant impossible pour un Juif laïque d’habiter à Jérusalem.
Si la situation est
grave pour l’Israélien moyen, la situation est considérablement pire pour les
Israéliens d’origine arabe :
* Les salaires moyens
sont moins que la moitié de ceux des Juifs d’origine européenne
* 42 pour cent des
familles arabes vivent sous le seuil de pauvreté
* Un enfant arabe sur
deux (comparativement à un enfant sur quatre dans la population en général) vit
dans la pauvreté
* Le taux de chômage
est plus élevé que la moyenne. Alors que le taux de chômage juif a augmenté de
53 pour cent entre 1996 et 2001, il a augmenté de 126 pour cent pour les
Israéliens d’origine arabe durant la même période
* En 2003, la
commission Orr a conclu qu’il s’était produit « des décennies de
discrimination contre la minorité israélienne d’origine arabe ». Elle a
découvert chez le gouvernement des tendances aux préjugés, à la négligence et à
la discrimination envers les Israéliens d’origine arabe, qui sont plus d’un
million — les Palestiniens qui n’ont pas été expulsés de leur patrie ancestrale
lorsque l’État juif fut créé en 1948. Les municipalités arabes sont privées des
fonds nécessaires et du développement industriel financé par le gouvernement
* Les infrastructures
pour l’éducation sont beaucoup plus pauvres que leurs équivalents juifs
* Un grand nombre de
communautés qui existent depuis longtemps ne sont pas reconnues par l’État, se
voient refuser tous services, incluant l’électricité et l’eau, et leurs maisons
sont menacées de démolition
* Les Israéliens
d’origine arabe ont plus de chance d’être victimes d’agression verbale et
physique par la police et les services de sécurité, ainsi que de subir des
enquêtes et des procès.
Bien qu’Israël semble
avoir un revenu moyen par personne relativement élevé, qui le place parmi les
25 meilleurs pays, cela est trompeur. Le revenu moyen cache l’immense et
croissante inégalité à l’intérieur d’Israël.
* Malgré la
récession, en 2003, les 10 pour cent les plus riches d’Israël se sont enrichis
* En 1994, les
directeurs généraux gagnaient en moyenne 30 fois le salaire minimum. En 2002,
ils gagnaient 36 fois plus
* Durant la même
période, leur part du revenu total a augmenté de 5,6 pour cent, alors que la
part des 80 pour cent inférieurs a diminué de 0,4 à 0,8 pour cent selon le
quintile.
* Le revenu annuel
moyen des 10 pour cent des ménages les plus riches était d’environ 42.000 NIS,
comparativement à 3.100 NIS pour les 10 pour cent les plus pauvres.
C’est-à-dire que le revenu des ménages les plus riches est 14 fois celui des
plus pauvres
* Le coefficient de
Gini, une statistique largement utilisée pour mesurer l’inégalité de revenu,
montre qu’à 0,38, Israël possède l’un des plus hauts taux d’inégalité au monde,
deuxième après les États-Unis dans les pays avancés.
Comme ailleurs, les
coupures et les réformes du gouvernement visent à enrichir davantage ces
couches. L’émasculation du mouvement ouvrier a fait disparaître toutes les
contraintes qui pesaient sur elles. Alors que dans les années 1950 le sionisme
offrait un niveau d’égalité sociale équivalent à la Suède, et entre les années
1960 à 1980, un niveau de vie équivalent à ceux des pays avancés, cette
perspective est maintenant révolue. Ce sont ces conditions économiques et
sociales qui ont mené à l’instabilité politique d’Israël et au changement
d’alliances politiques.
Les conditions politiques en Israël
Jadis présentée comme
la seule démocratie libérale de la région, la vie politique en Israël est
maintenant dans un état avancé de putréfaction. Israël fait face à une menace
bien réelle de conflit civil, et pas seulement entre les Juifs et les Arabes.
La montée de forces ultra-religieuses et nationalistes après la guerre de 1967,
financée en grande partie par les États-Unis, a joué un rôle central dans le
tournant marqué des politiques israéliennes vers la droite, et ce malgré leur
petit nombre. Leur premier parrain politique était jusqu’à récemment Ariel
Sharon.
Le système politique
d’Israël est constitué d’un grand nombre de partis politiques, avec des
alliances qui se modifient constamment et de nouveaux partis qui se créent.
Jamais le parti en majorité n’a été capable de gouverner seul. Les coalitions
sont à l’ordre du jour, et dans ces conditions les petits partis de droites
détiennent un énorme pouvoir.
Alors que les
travaillistes dominèrent durant les 30 premières années, l’effondrement de
l’ordre d’après-guerre et l’expansion du territoire d’Israël après la guerre de
1967 nécessitait un nouveau type de gouvernement. Les élections de 1977 donnèrent
un gouvernement Likoud de droite et depuis il a été le parti dominant, au
pouvoir 23 ans sur 29.
Considérez qui furent les
premier ministres du Likoud. Menachem Begin, à titre de dirigeant du groupe
terroriste Irgun, a fait exploser le quartier général britannique basé à
l’hôtel King David Hotel et orchestra le massacre de 256 Palestiniens à Deir Yassin.
Yitzhak Shamir, le dirigeant du gang terroriste Stern, est responsable d’une
série d’attaques terroristes, incluant l’assassinat de Lord Moyne, le
gouverneur militaire britannique en 1944. Ariel Sharon est un criminel de
guerre jamais accusé de ses crimes. Le dirigeant travailliste et premier
ministre Ehoud Barak a dirigé de nombreux raids meurtriers contre la direction de
l’OLP à Tunis en 1980, culminant avec l’assassinat d’Abou Jihad. Aucun autre
pays au monde n’a été dirigé par une pareille bande de truands. .
Les dirigeants
politiques et du monde des affaire israéliens sont tous impliqués dans la
corruption. Durant des décennies, Tel-Aviv a été l’endroit le plus fréquenté
au monde pour le blanchiment d’argent et de diamants volés. Deux des plus
importants scandales d’affaires dans l’histoire d’Israël se sont passés en
2005, impliquant le blanchiment d’argent et l’espionnage industriel. Sharon et
ses prédécesseurs, Ehoud Barak, Benyamin Netanyahu et Ytzhak Rabin, ont tous
été sous enquête pour fraude et corruption, mais aucune accusation n’a été
portée.
Il a semblé à un certain
moment, alors que Sharon était premier ministre, que ce dernier allait faire
face à une accusation de fraude alors qu’il était ministre des Affaires
étrangères, dans une cause impliquant son successeur, Ehoud Olmert, jusqu’à ce
que le procureur général refuse de porter les accusations. Dans une affaire
différente, le fils de Sharon et son directeur de campagne, attendent
actuellement leur sentence pour une contribution illégale durant la campagne
électorale de 1999 à la direction du Likoud.
La perspective du Parti
travailliste est en miette après une brève et insoutenable transformation en
tant que parti de la paix en coalition avec le mouvement Paix maintenant. C’est
ce qui le mena à remettre le pouvoir à Sharon et au Likoud, ensuite à joindre
et soutenir sa coalition du Likoud et à l’aider à imposer sa stratégie
militaire d’annexion de la majeure partie de la Cisjordanie. Il a simplement bouché
le nez alors que Sharon a mis sa politique palestinienne en œuvre — génocide et
nettoyage ethnique — qui remplaça la promesse d’une solution des deux Etats contenue
dans les accords d’Oslo de 1993. C’est l’inexorable logique du programme
nationaliste que le Parti travailliste adopta, bien qu’avec des prétentions
socialistes, dans les premiers jours du siècle dernier.
Ces tensions politiques
et économiques ont mené à un réalignement politique. En novembre dernier, la
défaite surprise infligée par le gauchissant Amir Peretz à Shimon Perez, 82 ans,
lors de la course à la direction au sein du Parti travailliste a provoqué un
réalignement de la politique en Israël. [Amir Peretz est ministre de la
Défense depuis le 4 mai 2006 après que les travaillistes eurent formé une
coalition gouvernementale avec le Kadima en avril 2006.] Il a retiré les
membres travaillistes du cabinet de la coalition de Sharon, déjà secouée par le
retrait de Gaza, précipitant une élection générale anticipée maintenant prévue
pour le 28 mars.
Alors que Peretz gagna
la direction sur la base de la promesse de mettre un terme au conflit avec les
Palestiniens par une entente négociée et qu’il veillait aux intérêts des Israéliens
ordinaires, durement touché par la politique du gouvernement de Sharon, il a
rapidement commencer à se rétracter de sa rhétorique de gauche.
Sur la question des Palestiniens, Peretz
soutient maintenant que Jérusalem doit demeurer la capitale indivisible
d’Israël et que les réfugiés palestiniens se voient refuser le droit de
retourner dans leurs maisons d’origines en Israël. De telles conditions rendent
impossibles toutes tentatives d’accommodement avec les Palestiniens.
Sur la question des
politiques sociales et économiques, Peretz n’offre rien de plus que des
changements mineurs aux politiques gouvernementales du libre marché et une
augmentation du salaire minimum. « Je n’ai pas l’intention de nuire au
libre marché et à la concurrence, a-t-il déclaré. Mais, j’ai l’intention que le
libre marché en Israël soit un marché qui desserve les gens et que la concurrence
soit juste. » En d’autres mots, il ne défiera aucunement les intérêts
fondamentaux de la classe capitaliste dirigeante.
En fait, le porte-parole
financier des travaillistes, un ancien économiste de la Banque mondiale, s’est
empressé d’assurer les institutions financières internationales au Forum
économique mondial de Davos qu’Israël va continuer à mettre en œuvre des
politiques favorisant le marché et qu’il n’augmentera pas les impôts ou la
dette du pays. « Nous serons plus concurrentiels », a-t-il dit.
Lorsque la coalition du
Likoud est devenue ingérable à cause de l’opposition des colons et des
religieux de Gaza, Sharon a quitté le parti qu’il avait contribué à créer en
1977 et a formé le Kadima avec 14 de ses collègues du Likoud et plusieurs
députés travaillistes importants, y compris Shimon Peres et Haim Ramon. Jusqu’à
l’hospitalisation de Sharon, on a généralement pensé que le Kadima gagnerait le
plus de sièges dans le prochain parlement, mais pas suffisamment pour former un
gouvernement sans coalition.
Que le Kadima soit
décrit comme une formation prétendument centriste reflète la nature d’extrême-droite
de la politique en Israël. La mission du Kadima comporte trois volets :
* Premièrement, empêcher
l’apparition de toute opposition intérieure à l’annexion de la plus grande
partie de la Cisjordanie et de Jérusalem Est pour laquelle Sharon a obtenu
l’approbation des Etats-Unis derrière l’écran de fumée que constitue le retrait
de Gaza.
* Deuxièmement, obtenir
un consensus sur le programme économique et social de droite que Sharon a
imposé lorsque le Likoud formait le gouvernement.
* Troisièmement,
diminuer l’influence du mouvement colon et des partis ultra-religieux qui
dominaient le Likoud.
Pour autant que la
grande entreprise et les commentateurs internationaux soient concernés, ces
forces de l’ultra-droite sont un obstacle à la consolidation de frontières
sûres d’un Etat israélien considérablement agrandi, au retrait de ce qu’il
reste de l’Etat-providence et à la rationalisation des dépenses militaires,
dont une grande partie va à la protection des colons.
Alors que le Kadima a
obtenu un important appui au sein de l’establishment politique israélien ainsi
que celui de l’administration Bush, son appui populaire repose sur la capacité
du soi-disant camp de la paix à promouvoir des illusions dans la volonté du Kadima
à mettre un terme au conflit militaire. A cette fin, les médias libéraux et
l’establishment politique d’Israël ont noblement entrepris cette tâche, y
compris les architectes des accords d’Oslo, Peres et Yossi Beilin et ceci
malgré le fait que la perspective de paix de Sharon — et de tous ces successeurs
au Kadima — est basée sur le confinement des Palestiniens dans un ghetto appauvri
et bien gardé. Ainsi, loin d’être une solution, la politique palestinienne du Kadima
est une recette pour un conflit continu avec les Palestiniens, alors que son
programme économique néolibéral promet la contestation civile au pays.
Tout cela signifie que
les travailleurs israéliens n’ont pas de parti qui représente leurs intérêts.
En résumé, Israël avec
tous ses avantages culturels, une force de travail éduquée et une aide massive
est un désastre politique et économique, dominé par une énorme inégalité
sociale. Le gouvernement israélien ne représente pas les intérêts de la
majorité du peuple juif qui vit en Israël, encore bien moins du peuple juif
mondial. Il est le représentant politique d’une section de l’élite financière
d’Israël, une clique corrompue et vénale de bandits internationaux qui est l’agent
de Washington.
L’avenir promet
l’intensification des conflits tant au sein d’Israël même qu’entre Israël et
les Palestiniens. De plus, le rôle d’Israël en tant que sous-traitant de
l’impérialisme américain signifie des dépenses militaires et des attaques
contre les voisins d’Israël encore plus importantes, menaçant une instabilité
politique et militaire de plus en plus grandes pour défendre ses propres
intérêts et ceux des Etats-Unis. Alors que les travailleurs israéliens ont
jusqu’à présent bénéficié d’un niveau de vie plus élevé que celui de leurs
voisins arabes, cela ne pourra pas continuer.
Tout ceci est très loin
d’un avenir économique sûr que le rêve sioniste promettait au peuple juif.
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