wsws : Nouvelles et analyses : États-Unis
Par Bill Vann
Le 23 mai 2003
Dans son édition du 20 mai, le quotidien hispanophone El Diario/La Prensa de New York publiait un article de la plume du rédacteur politique du journal, Vicky Pelaez, intitulé « From permanent révolution to permanent conquest » (De la révolution permanente à la conquête permanente). L'article tentait de faire remonter au mouvement trotskyste américain des années 1930 et 1940 les politiques de l'actuelle clique d'extrême-droite autour de Bush qui domine la Maison Blanche et le Pentagone.
Cet article est loin d'être un cas à part. Depuis le Sunday Times britannique et le El País espagnol aux sites Web antiwar.com et de la John Birch Society, plusieurs publications imprimées et en ligne ont publié des articles semblables. Dans certains cas, ces articles sont motivés par des disputes de destruction réciproque au sein de la droite américaine. Dans d'autres cas, ils représentent une tentative confuse d'expliquer l'éruption du militarisme américain qui s'est accentué sous l'administration Bush, et le rôle joué par un groupe restreint d'idéologues de droite concentrés au Pentagone.
L'article de Pelaez se distingue par la grossièreté des détails fabriqués qu'elle emploie pour présenter ses arguments. Après avoir retracé l'influence indéniable du politologue de droite d'origine allemande Leo Strauss (voir : http://www.wsws.org/articles/2003/mar2003/stra-m26.shtml) sur de nombreux néoconservateurs ratés de l'administration Bush, elle poursuit sur la piste de la supposée connexion trotskyste.
Pelaez écrit : « mais le plus étrange est la position politique de toutes ces personnes [les responsables de l'administration Bush]. L'enquête révèle que leurs parents étaient des anti-staliniens, des militants trotskystes, ce mouvement qui vit le jour dans les années 1930 et 1940 lorsque Léon Trotsky quitta l'Union soviétique et dénonça ensuite Staline comme étant un révisionniste et un dictateur. Bien entendu, les États-Unis soutenaient de toutes leurs forces le mouvement trotskyste qui s'étendait partout dans le monde; cela comprenait ici à New York l'organisation de leur congrès par la CIA au Waldorf Astoria en 1949 (notre traduction, Qui mène la danse ? La CIA et la Guerre froide culturelle, Frances Stonor Saunders.) ».
Elle poursuit : « les enfants des trotskystes "Made in USA" répondant aux noms de Wolfowitz, Perle, Kristol, Feith, David Wurmser, etc., devinrent membre de mouvements libéraux anticommunistes entre les années 1950 et 1970. Plus tard ils se convertirent en néoconservateurs et transformèrent la théorie de la révolution permanente de Trotsky en conquête permanente en se basant sur Strauss. Puis ils la mirent en pratique après être arrivés au pouvoir, appelant leur politique l'expansion permanente, qu'ils justifient en disant que "tout ce qui est bon pour l'Amérique est bon pour le monde" et que "les États-Unis ont le droit d'attaquer n'importe quel pays qu'ils perçoivent comme un danger" ».
Devant cette collection de distorsions historiques et de faussetés flagrantes, les écrits de Léon Trotsky nous reviennent à l'esprit : « même les calomnies doivent être un tant soit peu crédibles ». Trotsky faisait alors référence aux amalgames absurdes échafaudés par le Kremlin pour le présenter comme un agent de l'impérialisme allemand, britannique, américain ou japonais selon les exigences de la politique extérieure du jour.
L'article de Pelaez fait appel au même type d'amalgames, dépeignant le trotskysme comme un instrument de l'impérialisme et traçant un trait direct entre la création de la Quatrième Internationale par Trotsky il y a 65 ans et l'actuelle politique d'agression de l'administration Bush.
Lorsque dans l'article elle parle d'une « enquête » ayant permis de dévoiler la supposée connexion trotskyste, ce n'est pas clair si elle fait référence au travail du Sunday Times qu'elle cite un paragraphe avant, à sa propre recherche, ou à l'analyse du livre dont elle fait référence par la suite. Elle omet en outre d'inclure un guillemet de fin de citation dans le passage contenant la supposée pièce de résistance de cette enquête, rendant ainsi la source de ses affirmations encore plus obscures.
Ou est la preuve que les États-Unis ont encouragé « de toutes leurs forces » la propagation du mouvement trotskyste dans le monde entier ? L'ambassadeur de Washington en Union soviétique, Joseph Davies, a appuyé les procès de Moscou au cours desquels les leaders de la Révolution d'Octobre - dont Trotsky, jugé par contumace - ont été reconnus faussement coupables suite à des procès monstrueusement frauduleux et condamnés à mort. Pourchassé par les assassins du Guépéou, la police secrète stalinienne, Trotsky s'est vu refuser l'asile politique non seulement aux États-Unis, mais également partout ailleurs dans le monde sauf au Mexique. Le gouvernement nationaliste du président Lazaro Cardenas l'accueillit pour défier Washington alors qu'il était en conflit avec les États-Unis à propos de la nationalisation du pétrole mexicain. Lorsque Trotsky fut assassiné en 1940, Washington refusa même que sa dépouille ne traverse la frontière à l'occasion d'une assemblée commémorative.
Pour ce qui est du mouvement trotskyste américain, 18 de ses leaders ont été emprisonnés sous la loi Smith, devenant ainsi les premières personnes à être persécutées sous le coup de cette loi anticommuniste infâme. Ils furent emprisonnés pour s'être opposés à la guerre et avoir refusé de renoncer à la lutte pour le socialisme. Les leaders - dont Carl Skoglund, l'organisateur de la grève générale de Minneapolis de 1934 - furent individuellement menacés de déportation.
La Parti communiste stalinien des États-Unis, faut-il le faire remarquer, appuyait avec enthousiasme ces mesures répressives qui furent ensuite exercées contre lui également. Il y a maintes preuves que le FBI et la CIA qui espionnaient déjà alors le mouvement trotskyste américain continuent toujours de l'espionner jusqu'à ce jour.
Pour soutenir son affirmation que le gouvernement américain soutenait les trotskystes, Pelaez cite l'ouvrage de Stonor Saunders à l'effet que la CIA organisa un congrès trotskyste en 1949 au Waldorf Astoria. C'est déjà pour le moins une idée saugrenue de penser que les trotskystes, un parti ouvrier aux ressources financières limitées, auraient choisi le Waldorf pour tenir leur congrès. Mais qu'importe, c'est de la pure fantaisie puisque aucune réunion de ce type n'a jamais eu lieu.
Il est fort possible que l'éditorialiste du El Diario n'ait jamais lu le livre de Stonor Saunders, puisque la conférence de 1949 tenue au Waldorf dont fait référence le livre fut organisée non pas des trotskystes, mais par un groupe d'intellectuels américains en vue comprenant Aaron Copland, Arthur Miller, Norman Mailer et Lillian Hellman, avec l'appui du gouvernement soviétique. Son but était de s'opposer au déclenchement de la guerre froide et de plaider pour la poursuite de l'alliance Washington-Moscou de l'époque de la guerre.
Un groupe de radicaux et de « socialistes indépendants » dirigé par le professeur de philosophie Sidney Hook participa bien au congres et défia ses organisateurs à propos de la répression en Union soviétique, comprenant le meurtre et l'emprisonnement de centaines de milliers de socialistes.
La CIA suivit l'événement avec un certain intérêt
et noua des liens avec certains participants. Mais aucune de ces
personnes n'avaient le moindre rapport avec le mouvement trotskyste,
même si certains aient déjà exprimés
leur sympathie intellectuelle avec Trotsky avant son assassinat
neuf ans auparavant.
Amalgamer ensemble la conférence du Waldorf Astoria, le
trotskysme et la CIA comme le fait Pelaez n'est pas plus factuel
que sérieux. La compréhension de l'histoire et de
l'évolution des différentes tendances politiques
nécessite un élément de précision
politique qui manque singulièrement dans ces commentaires.
Pareillement, l'affirmation selon laquelle tous les postes de haute responsabilité de l'administration Bush et du Pentagone sont occupés par des « enfants de trotskystes » est tout ce qu'il y a de plus faux. Il y a cependant quelques connexions entre les luttes politiques qui firent rage au sein du mouvement trotskyste il y a plus de 60 ans et les néoconservateurs actuels. Elles sont présentes dans les carrières de deux personnes : Max Shachtman, aujourd'hui décédé, et Irving Kristol. Ce dernier est une personnalité importante du monde des experts politiques de droite, l'American Enterprise Institute (AEI). Lorsque George W. Bush vint prononcer son discours sur sa vision d'agression militaire mondiale devant l'AEI à la veille de l'invasion de l'Irak, il salua de la tête Kristol avant de commencer à parler. Kristol est considéré par tous comme le « parrain du néoconservatisme ».
En 1939, alors qu'il était étudiant au City College de New York, Kristol joignit la Young People's Socialist League, le mouvement jeunesse trotskyste américain d'alors affilié au Socialist Workers Party (SWP), le parti trotskyste à l'époque. Rapidement Kristol évolua vers une tendance petite-bourgeoise émergeante au sein du parti dirigée par James Burnham et Max Shachtman, qu'il suivit très tôt lors d'une scission du SWP.
Juste avant sa mort, Trotsky mena une intense lutte politique contre ces éléments, jetant ainsi les fondations essentielles non seulement pour le développement d'un parti marxiste de la classe ouvrière aux États-Unis, mais pour le développement de la Quatrième Internationale dans le monde entier.
Tant la Quatrième Internationale que le Socialist Workers Party ont été fondés en 1938. À l'automne 1939, une lutte acerbe éclata au sein du SWP, précipitée par l'éruption de la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement par la signature du pacte de non-agression entre l'Allemagne hitlérienne et le régime stalinien en Union soviétique.
La faction qui apparut dans le SWP sous la direction de Burnham et Shachtman soutenait que suite au pacte conclu entre Hitler et Staline, il n'était plus possible de considérer d'aucune façon l'URSS comme un État ouvrier. Aussi pour eux, la Quatrième Internationale devait donc répudier son programme de défense de l'URSS en cas d'attaque impérialiste contre cette dernière.
Malgré son opposition véhémente à la bureaucratie soviétique, Trotsky rejetait toute tentative de mettre sur un pied d'égalité l'URSS, le produit d'une révolution ouvrière, avec l'impérialisme en général et le régime nazi en particulier. Il souligna que malgré les crimes abominables de la bureaucratie stalinienne, les fondations sociales de l'industrie nationalisée établies par la révolution d'Octobre 1917 subsistaient toujours. Pour Trotsky, l'Union soviétique était une société en transition entre le capitalisme et le socialisme dont le sort historique n'était pas encore alors déterminé.
Son pronostic politique était double : ou bien la classe ouvrière renverserait la bureaucratie par une révolution politique, ramenant ainsi l'Union soviétique aux principes socialistes internationalistes sur lesquels la révolution de 1917 était basée, ou bien la bureaucratie détruirait les fondements de l'État ouvrier et présiderait à la restauration du capitalisme. C'est la seconde hypothèse, tragique, qui l'emporta.
Lors de la lutte de 1939-1940 au sein du SWP, Trotsky s'efforça non seulement de réfuter les arguments directs de la faction Burnham-Shachtman à propos des problèmes concrets du pacte Hitler-Staline, de l'invasion soviétique en Finlande, des événements de Pologne, etc., mais il démontra également leurs implications théoriques et politiques profondément réactionnaires. Comme c'est souvent le cas dans les luttes politiques au sein du mouvement marxiste, cachées derrière ces différences programmatiques se trouvent de profondes questions historiques et de classe. Trotsky démontra que les partisans de Shachtman et de Burnham allaient être propulsés loin vers la droite par la logique de leurs arguments et leur méthode philosophique découlant d'un rejet du matérialisme dialectique. Il soutint de façon prophétique que ceux qui commençaient par rejeter le matérialisme dialectique finissaient bien souvent dans le camp de la réaction.
La bataille menée par Trotsky contre l'opposition petite-bourgeoise au sein du SWP représente une contribution impérissable au développement du marxisme. Les documents de cette lutte sont réunis dans son ouvrage Défense du marxisme.
Le tournant politique de ces éléments survint dans le contexte d'une série de défaites catastrophiques pour la classe ouvrière internationale, du renforcement apparent de la bureaucratie stalinienne en Union soviétique, et du déclenchement d'une nouvelle guerre mondiale. Leur rejet de la défense de l'Union soviétique était lié au rejet également de toute perspective révolutionnaire et internationaliste. Désillusionnés par les possibilités pour la classe ouvrière d'exporter la révolution d'Octobre 1917 et de mettre fin au capitalisme à l'échelle mondiale, ils adoptèrent la sombre perspective d'un nouveau totalitarisme qu'ils voyaient s'étendre pour toute une ère historique.
La prédiction de Trotsky à propos de la trajectoire politique de cette opposition au sein du SWP se concrétisa rapidement. Burnham évolua très rapidement vers la droite, rejetant d'abord le socialisme pour ensuite soutenir verbalement la guerre atomique contre l'Union soviétique et finalement devenir un des idéologues en vue du magazine National Review de William F. Buckley.
La réorientation vers la droite de Shachtman fut en quelque sorte moins abrupte. Il continua à déclarer son adhésion au socialisme et même à la Quatrième Internationale pendant près d'une décennie encore. À l'époque de sa scission du SWP, il resta personnellement dévoué à Trotsky. Ce dernier rejeta cependant l'orientation de Shachtman inconditionnellement. En avril 1940, quatre mois avant de mourir, Trotsky déclara : « si c'est cela le trotskysme, alors je ne suis pas trotskyste... des agents conscients de l'ennemi de classe opérant par l'entremise de Shachtman n'auraient pu mieux le conseiller de faire ce qu'il a fait ».
En 1950 et avec l'éclatement de la guerre de Corée, les avertissements de Trotsky relatifs à la trajectoire de Shachtman et de ses partisans furent confirmés en totalité lorsque ces derniers soutinrent l'intervention militaire américaine. Le SWP, au plus fort de la chasse aux sorcières du Maccarthysme, s'opposa à l'agression américaine et demanda le retrait des troupes américaines de Corée.
Poursuivant son évolution vers la droite, Shachtman devint un conseiller clé de la bureaucratie syndicale anti-communiste de l'AFL-CIO et du Département d'État des États-Unis. Il forgea des alliances politiques avec des libéraux du Parti démocrate de l'époque de la guerre froide tel Henry « Scoop » Jackson, le faucon démocrate de l'État de Washington, surnommé le « sénateur de Boeing » pour sa défense du complexe militaro-industriel. Jackson était un opposant intransigeant à tout traité de désarmement avec l'URSS et un partisan acharné de l'imposition de sanctions commerciales contre Moscou. Il fut à la tête de la campagne de récupération de la question des Juifs soviétiques comme arme dans la guerre froide et un supporteur inconditionnel de l'État israélien.
En 1972, Shachtman, devenu un anti-communiste déclaré et supporteur de la guerre au Vietnam et du sionisme, appuya Jackson aux primaires des élections présidentielles démocrates. Les shachtmanites, dont le Workers Party avait été rebaptisé l'Independent Socialist League au début des années 1950, entrèrent par la suite dans les rangs décroissants de l'American Socialist Party, qui allait devenir le parti Social Democrats USA.
Paul Wolfowitz, l'actuel numéro deux au Pentagone, Doug Feith, sous-secrétaire à la Défense, et Richard Perle, un conseiller en vue du Pentagone - tous des partisans très en vue de la guerre contre l'Irak - sont des anciens démocrates qui ont travaillé pour Jackson dans les années 1970. Un autre protégé de Jackson, Elliot Abrams, a été placé en charge de la politique de la Maison Blanche au Moyen-Orient.
Les liens que ces éléments auraient pu avoir avec Shachtman ne sont pas le résultat des rapports d'il y a bien longtemps de ce dernier avec le trotskysme, mais plutôt de leur accord avec les politiques anticommunistes, militaristes et sionistes que Shachtman a embrassé au cours des quelques 30 ans qui ont suivi sa scission d'avec la Quatrième Internationale.
Dans l'évolution politique de Shachtman - une descente dans la réaction de quelqu'un qui joua un rôle important dans la construction du mouvement socialiste et la défense de Trotsky contre les persécutions staliniennes - il y a un élément de tragédie. Irving Kristol par contre, a débuté son orientation vers la droite comme une nullité politique, n'ayant passé qu'un temps extrêmement bref auprès des trotskystes américains.
Kristol a néanmoins profité de cette association de jeunesse accidentelle avec le trotskysme d'un point de vue politique et historique dans sa progression des échelons parmi les experts politiques de la droite. Son fils, William Kristol, est l'éditeur du Weekly Standard, un porte-parole de la droite républicaine
Il est indéniable que Shachtman et Kristol ont utilisé les capacités politiques qu'ils ont développées dans le mouvement marxiste pour faire avancer la cause de la réaction. Mais loin d'être responsable de l'évolution politique de ces individus, le mouvement trotskyste a en fait combattu leurs différences politiques et rejeté la tendance opportuniste qu'ils représentaient bien avant qu'elle n'évolue en un appui ouvert à l'impérialisme américain. La voie politique subséquente suivie par Shachtman et Kristol n'a fait que prouver l'importance objective de la lutte du marxisme contre l'opportunisme.
Tout au long de son histoire, le mouvement trotskyste a été soumis à un barrage constant de dénonciations malhonnêtes et de dénigrement de la part de la réaction stalinienne et capitaliste. Mais déclarer que la théorie de la révolution permanente de Trotsky puisse être de quelque façon que ce soit le fondement de la « conquête permanente » défendue par Washington aujourd'hui, c'est l'une des fabrications les plus grossières jamais créées à ce jour.
Trotsky a élaboré sa théorie de la révolution permanente comme une conception historique mondiale du rapport entre la révolution russe et la révolution mondiale; entre les tâches démocratiques et socialistes posées dans les pays au développement économique arriéré et le rôle de la classe ouvrière comme la seule classe résolument révolutionnaire de la société moderne. Appliquée en pratique par Lénine en 1917, cette théorie devint la perspective qui guida la Révolution russe même.
Avec la dégénérescence bureaucratique de l'URSS, Trotsky défendit sa thèse - que les problèmes de l'Union soviétique, et tous les autres problèmes fondamentaux confrontant l'humanité, pouvaient être résolus seulement à l'échelle de l'économie mondiale et par le développement de la lutte révolutionnaire internationale - contre la théorie rétrograde de Staline du « socialisme dans un seul pays ».
Tenter de tirer des liens entre ces conceptions révolutionnaires et la politique actuelle de pillage poursuivie par l'administration Bush par le biais de tournures journalistiques, c'est travestir l'analyse historique et politique, et cela ne peut que servir à obscurcir les racines idéologiques du mouvement néoconservateur. Ceux qui à un moment donné ont eu des rapports avec les idées socialistes et qui en sont arrivés finalement à soutenir le reaganisme et maintenant Bush sont arrivés là en répudiant le marxisme, de même que l'idéal de l'égalité sociale et l'opposition à l'agression impérialiste. Ils ne peuvent être plus éloignés et hostiles à la perspective révolutionnaire de Trotsky.
Le trotskysme reste le représentant contemporain véritable
du socialisme international. Quiconque est familier avec le travail
du World Socialist Web Site, miroir des vues du Comité
International de la Quatrième Internationale, est conscient
que nous avons adopté les positions les plus intransigeantes
contre l'agression américaine à l'étranger
et les politiques de répression et de réaction sociale
aux États-Unis. Le fondement des politiques socialistes
et internationalistes du WSWS repose dans la lutte continuelle
du mouvement trotskyste contre les tendances révisionnistes
- dont le shachtmanisme - qui sont en dernière analyse
le reflet de la pression des forces de classe hostiles sur le
parti révolutionnaire de la classe ouvrière.
Copyright
1998 - 2012 |
|