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Manifestation contre la guerre à Berlin :Un responsable d'Attac empêche un représentant du World Socialist Web Site de parlerPar Barry Grey Utilisez cette version pour imprimer Berlin. Lors de la manifestation massive qui eut lieu samedi dernier contre la guerre en Irak un responsable du mouvement antimondialisation, Attac, fit en sorte que Ulrich Rippert, membre de la rédaction du World Socialist Web Site, ne puisse s'adresser aux manifestants. Rippert est aussi le dirigeant du Partei für Soziale Gleichheit (Parti de l'égalité socialiste) en Allemagne. Le fait de réprimer son discours est un acte patent de censure politique. Deux jours auparavant, il avait majoritairement été décidé lors d'une réunion de l'organisation « Axe de la paix », responsable avec Attac de la manifestation, que Rippert devait y parler. Pour le meeting de clôture qui s'est tenu à la Porte de Brandebourg, on avait prévu trois orateurs, un lycéen, le député de Bündnis 90/les Verts, Hans-Chritian Ströbele et Rippert. Quelques minutes avant le début du meeting un membre de la direction d'Attac déclara que Rippert ne pourrait pas parler et qu'on l'avait rayé de la liste des orateurs. On justifia cette décision par le fait que le tract intitulé « Pour un mouvement international des ouvriers contre la guerre impérialiste » distribué par des partisans du WSWS lors de la manifestation n'était pas compatible avec les positions d'Attac. En particulier, il était « irresponsable » de comparer la guerre des USA au Blitzkrieg des nationaux-socialistes contre la Pologne en 1939. C'était là « une totale exagération ». Si l'on disait cela, non seulement cela pourrait nuire à Attac, mais cela constituerait encore « le mauvais message » vis-à-vis des USA. Le discours de Hans-Christian Ströbele montra clairement à quel point les organisateurs de la manifestation s'efforçaient d'empêcher que la protestation contre la guerre n'entre en conflit avec le gouvernement allemand. Bien que la revendication centrale de la manifestation soit dirigée contre l'utilisation de l'espace aérien allemand et des bases américaines pour la guerre en Irak et bien que Ströbele ait fait état d'une banderole à cet effet, il ne dit pas un mot de ce que la direction du groupe parlementaire des Verts, dont il fait lui-même partie, avait décidé le jour même où la guerre fut déclenchée, de soutenir le gouvernement allemand dans sa permission aux Etats-Unis de survoler l'espace aérien et d'utiliser les installations militaires américaines en Allemagne « indépendamment d'un jugement s'appuyant sur le droit international ». Lorsque Ströbele fut mis en demeure par un reporter du WSWS d'expliquer sa position, il resta muet et s'en alla. Nous publions aujourd'hui
sous forme d'article le discours non prononcé de Rippert. Voir aussi :
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