La présente déclaration a été discutée et adoptée lors d’une récente réunion des travailleurs de Postes Canada. Elle fait suite à des discussions approfondies avec plusieurs dizaines de postiers qui ont contacté le World Socialist Web Site au cours des derniers mois, notamment lors d’une réunion en avril au cours de laquelle une résolution appelant à la création d’un comité de base a été adoptée. Pour contacter le comité, remplissez le formulaire à la fin de cet article.
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Frères et sœurs!
Nous annonçons la formation du Comité de base des travailleurs des postes (Canada) pour faire avancer notre lutte contre la Société canadienne des postes, le gouvernement libéral et toutes les entreprises canadiennes. L’employeur exige des concessions radicales dans le cadre des négociations contractuelles actuelles. C’est là le premier coup d’envoi d’une restructuration massive planifiée des activités de Postes Canada aux dépens de nos emplois, de nos salaires et de nos conditions de travail. La Société a l’intention d’accroître considérablement l’utilisation des nouvelles technologies, y compris de l’intelligence artificielle (IA), afin d’intensifier notre exploitation.
Plutôt que de s’y opposer, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) renforce sa collusion avec le patronat et le gouvernement Trudeau. Le STTP est un pilier clé du soutien au gouvernement Trudeau grâce à son rôle important dans l’alliance libérale/syndicale/Nouveau Parti démocratique (NPD), qui est soutenue par le CTC (Congrès du travail du Canada), Unifor, la CSN (Confédération des syndicats nationaux) et d’autres syndicats québécois.
En opposition aux conspirateurs à la tête de Postes Canada, du gouvernement fédéral et de la bureaucratie du STTP, nous rejetons la prétention selon laquelle Postes Canada doit être gérée comme une entreprise commerciale à but lucratif. Nous nous opposons à l’utilisation des nouvelles technologies pour intensifier l’exploitation des travailleurs. Nous exigeons que les travailleurs de la base puissent décider du fonctionnement du service postal, de la mise en œuvre des nouvelles technologies, des salaires et des avantages sociaux. Le comité de base des travailleurs des postes lutte pour défendre ces objectifs dans le cadre d’une opposition politique au partenariat corporatiste entretenu par le STTP, la direction de Postes Canada et le gouvernement libéral. Nous menons cette lutte en alliance avec les travailleurs du secteur de la logistique – des travailleurs qui sont présents partout au Canada, tant dans les secteurs public que privé – qui ont tous un intérêt dans notre lutte pour défendre les services publics et les droits des travailleurs, de même qu’avec les travailleurs des postes du monde entier.
Pour l’annulation des décennies de reculs imposés avec la complicité du STTP
Ces dernières années, le STTP a saboté à maintes reprises nos luttes contre les gouvernements conservateurs de droite et les gouvernements libéraux prétendument «favorables aux travailleurs». Voici quelques-unes de nos principales préoccupations découlant de cette interminable série de concessions:
Surcharge de travail, en particulier avec l’augmentation des volumes de courrier dans les quartiers.
Harcèlement et intimidation de la part de la direction.
Régime de salaires et d’avantages sociaux à deux vitesses – certains de nos frères et de nos sœurs peinent pendant des années avant d’atteindre ce qui était autrefois un salaire de base universel pour tous.
Recours accru à des travailleurs contractuels surexploités pour remplir des fonctions auparavant assumées par des employés à temps plein de Postes Canada – cette situation entraîne une détérioration des conditions de travail tant pour les contractuels que pour les employés à temps plein.
Utilisation de la technologie, y compris de l’automatisation et de l’IA, pour intensifier nos charges de travail afin que la direction puisse nous soutirer plus de profits, au lieu de l’utiliser pour augmenter nos salaires et réduire nos charges de travail.
L’augmentation spectaculaire du nombre de circulaires dans les dépôts de l’Ontario, précédée par la quasi-faillite et la restructuration de la dette de Metroland Media l’an dernier, a entraîné une surcharge de travail et la recherche par la direction d’échappatoires pour nous payer encore moins tout en nous imposant plus de travail. Dans certains cas, les routes se sont retrouvées avec une moyenne de deux jeux de circulaires à distribuer par semaine à 15, voire 20 jeux complets. L’employeur regroupe les prospectus pour ne comptabiliser qu’une seule livraison de circulaires de quartier, quand bien même le poids et le volume augmentent.
La restructuration des services de séparation du tri et de la livraison (STL) se multiplie dans tout le pays. L’équilibre entre travail à l’intérieur et à l’extérieur est détruit. Un travailleur doit maintenant travailler à l’intérieur toute la journée tandis que les autres doivent travailler uniquement dehors. Le courrier séquencé par machine est souvent une condition préalable au STL et peut cumuler plus de 2.000 points de remise par route.
Les nouvelles technologies qui devraient être utilisées pour améliorer nos conditions de travail sont au contraire utilisées comme des armes contre les travailleurs des postes. Cette situation n’est pas propre à Postes Canada, car elle touche les travailleurs de tous les secteurs d’activité et du monde entier. L’acheminement dynamique, mis à l’essai pendant plus de cinq ans dans la région de Montréal contre les travailleurs de la base et avec l’approbation du STTP, tire parti de l’automatisation et de l’IA pour nous surcharger de travail et nous priver d’une route et d’un horaire de travail cohérents.
Postes Canada cherche maintenant à créer un autre groupe de travailleurs surexploités : les employés permanents flexibles. Leur titre même indique que leurs conditions de travail feront l’objet de révisions et d’attaques permanentes.
Il faut lutter politiquement pour s’opposer au système truqué de la négociation dite «collective»
Le STTP et ses partenaires à la direction de Postes Canada et au gouvernement libéral veulent que notre lutte se limite au système de la négociation dite «collective» qui est favorable à l’employeur. Mais cela ne peut que nous conduire inévitablement à la défaite. Le combat que nous menons est avant tout politique, et pas seulement parce que nous travaillons pour une entreprise publique et que nous sommes sous la menace d’une loi antigrève antidémocratique. Toutes les grandes entreprises et leurs porte-parole soutiennent la restructuration de Postes Canada à nos dépens. Les dirigeants d’entreprise et les ministres du gouvernement Trudeau considèrent qu’une restructuration «réussie» du service postal va créer un précédent majeur pour attaquer tous les services publics et les droits de tous les travailleurs, tant dans les secteurs public que privé.
Nous en avons déjà fait l’amère expérience. Les gouvernements successifs ont à plusieurs reprises criminalisé nos luttes par le passé en adoptant des lois briseuses de grève. Qu’il s’agisse du gouvernement libéral de 1997, des conservateurs de Harper en 2011, ou des libéraux de Trudeau soutenus par les syndicats en 2018, le résultat est toujours le même : toute la puissance de l’appareil d’État est utilisée contre nous pour faire respecter les diktats de la direction, tandis que le STTP et l’ensemble de la bureaucratie syndicale collaborent pour nous imposer ces lois illégitimes. Il suffit de voir ce qui est arrivé aux débardeurs de la Colombie-Britannique l’an dernier, aux travailleurs du port de Montréal en 2021 et les efforts actuels pour bloquer et réprimer une grève des travailleurs du rail pour comprendre que le gouvernement n’aura aucun scrupule à agir de la même façon encore une fois.
Dans un geste calculé pour donner une certaine légitimité à ses vastes plans de restructuration, Postes Canada a décidé d’annoncer des pertes financières massives. Les annonces de pertes de plus de 700 millions de dollars pour la dernière année et de 3 milliards de dollars au cours des six dernières années ne visent qu’à nous intimider. La direction de Postes Canada menace même de mettre fin à la distribution quotidienne du courrier – une proposition que le gouvernement libéral s’est dit prêt à considérer.
Les «pertes» de Postes Canada sont en fait bien peu de choses comparées aux sommes considérables que le gouvernement libéral débloque sans sourciller pour réarmer les Forces armées canadiennes et faire la guerre dans le monde entier. La récente mise à jour de la politique de défense de l’impérialisme canadien comprend un plan visant à augmenter ses dépenses en matière de défense – qui sont d’environ 32 milliards de dollars annuellement – à 49 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie. Cette seule augmentation permettrait d’effacer six fois les pertes de Postes Canada des six dernières années! Plus de 10 milliards de dollars ont été mis à la disposition du régime fasciste ukrainien sous forme d’armes et de garanties financières, alors que celui-ci sacrifie la vie de centaines de milliers de travailleurs ukrainiens pour poursuivre une guerre contre la Russie dirigée en coulisse par l’impérialisme américain avec le soutien des impérialistes canadiens et européens. Ces fonds alloués à la guerre et à la destruction doivent être redirigés pour améliorer les services publics et assurer les salaires et les conditions de travail des travailleurs qui les administrent.
Les «pertes» de Postes Canada sont également dérisoires par rapport aux 600 milliards de dollars mis à la disposition de Bay Street et des entreprises canadiennes au plus fort de la pandémie de la COVID-19 par le gouvernement libéral et la Banque du Canada, en consultation avec les organisations patronales, le Congrès du travail du Canada et son porte-parole au sein du NPD.
Le problème n’est pas un manque de fonds. C’est plutôt l’alliance corporatiste tripartite entre la direction de Postes Canada, la bureaucratie du STTP et le gouvernement Trudeau, répétant tous que la société d’État doit être gérée comme une entreprise à but lucratif. Depuis la création de Postes Canada en tant que société d’État en 1981, la bureaucratie syndicale accepte que les emplois, les salaires et les conditions de travail des travailleurs des postes soient subordonnés aux résultats financiers de Postes Canada. Ce principe s’applique non seulement chez Postes Canada, mais aussi lorsque vient le temps de financer tous les services publics – financement qui est réduit pour payer pour la guerre et enrichir l’élite. C’est pourquoi nous appelons tous les travailleurs à soutenir notre lutte et à se joindre à nous pour préparer la contre-offensive de la classe ouvrière.
Le bilan des trahisons du STTP
Un examen du bilan du STTP démontre que, loin de défendre les intérêts des travailleurs et de mobiliser leur pouvoir social, la bureaucratie syndicale nous démobilise systématiquement. C’est là un élément clé de sa collusion avec l’employeur qui a permis à celui-ci de nous imposer toute une série de reculs. Par ailleurs, cela reste vrai, que l’appareil syndical soit dirigé par un bureaucrate de carrière ou par un prétendu «militant» de gauche comme Mike Palecek.
En 2015, Palecek s’est vu propulsé à la présidence en surfant sur une vague de colère des travailleurs. Le militantisme était alimenté par la capitulation de la direction précédente face à la loi de retour au travail adoptée par le gouvernement Harper en 2011, suivie de l’imposition de concessions contractuelles sans précédent. Mais Palecek a poursuivi exactement la même stratégie que ses prédécesseurs de droite. Il a fait campagne pour l’élection du gouvernement Trudeau, affirmant que les Libéraux «progressistes» seraient plus favorables aux travailleurs. Il a ensuite prolongé notre convention, présentant cela comme un geste de bonne volonté envers les Libéraux et pour souligner son soutien au «Groupe de travail de Postes Canada» pourtant mis sur pied dans le but de rendre Postes Canada plus rentable.
Puis, en 2018, Palecek et la bureaucratie du STTP ont étouffé l’élan des postiers en faveur d’une grève totale. Il a adopté la même stratégie de grève tournante impuissante que le syndicat avait imposée en 2011, même si nous avions voté massivement en faveur d’une grève totale, et il n’a rien fait pour alerter et préparer les travailleurs, comme l’ensemble de la classe ouvrière, à faire face à la menace d’une loi antigrève. Ce faisant, il a enhardi le gouvernement qui a adopté une loi de retour au travail devant laquelle tant le STTP que le Congrès du travail du Canada n’ont rien fait pour s’y opposer.
À la suite de l’éviction de Palecek, la direction actuelle, sous la houlette de Jan Simpson, a coopéré avec le gouvernement et les chefs d’entreprise dans la poursuite de leur politique de pandémie favorisant «le profit avant la vie», mettant nos vies en danger face à la propagation d’une maladie mortelle. Le STTP, à l’instar de tous les autres syndicats, a soutenu la campagne de retour au travail du gouvernement, qui s’est déroulée sans pratiquement la moindre protection pour empêcher les travailleurs d’être infectés. Pour couronner le tout, Simpson et la bureaucratie du STTP ont comploté dans notre dos pour conclure une prolongation de deux ans de notre convention alors que la pandémie faisait toujours rage, nous privant ainsi d’une occasion en or d’unifier notre lutte avec d’autres sections de travailleurs travaillant dans les mêmes conditions dangereuses.
Les intérêts matériels de ceux qui dirigent les syndicats, y compris le STTP, correspondent aux intérêts des grandes entreprises, et non à ceux des travailleurs qu’ils prétendent représenter. Ils soutiennent les mesures d’austérité dans les services publics, les attaques contre les salaires et les conditions de travail des travailleurs, et la poursuite de la guerre impérialiste parce qu’ils pensent que ces politiques protégeront leurs salaires à six chiffres et leurs relations corporatistes avec les dirigeants d’entreprise et l’État.
Le STTP constitue un exemple flagrant de ce processus. La bureaucratie du STTP soutient que la crise financière de Postes Canada peut être surmontée en créant de nouvelles sources de revenus afin d’augmenter les profits. Elle demande donc à la direction de confier aux travailleurs des postes, déjà surchargés de travail, des tâches supplémentaires, tels que le service de guichets de banque dans le cadre d’un programme utopique de services bancaires postaux ou la formation d’aides-soignants pour rendre visite à domicile aux personnes âgées et autres personnes vulnérables.
Pourquoi un comité de base?
Oui, dans notre lutte, nous sommes confrontés à des ennemis puissants. Mais nos alliés potentiels sont encore plus forts. En créant le Comité de base des travailleurs des postes, nous invitons la classe ouvrière du secteur de la logistique, ainsi que des autres secteurs économiques de partout au Canada, de même que les travailleurs des postes des autres pays et la classe ouvrière internationale dans son ensemble, à se joindre à notre lutte. Nous affirmons qu’il n’y a pas de solution possible dans le cadre du système étouffant de la négociation dite «collective» organisé par l’État. En effet, nous ne pouvons contrer la menace imminente d’une législation briseuse de grève qu’en faisant de notre lutte le point de départ d’une contre-offensive dirigée par les travailleurs contre l’austérité capitaliste et la guerre.
La bureaucratie du STTP confine notre lutte dans le cadre restreint de l’État-nation. Pour sa part, la direction de Postes Canada opère, prend ses décisions d’affaires et introduit de nouvelles procédures sur la base d’une économie mondialisée. C’est pourquoi nous devons nous adapter au caractère mondial de l’industrie de la logistique en avançant notre propre stratégie mondiale afin d’unir nos luttes et placer les opérations postales et de livraison du courrier sous le contrôle des travailleurs.
Dans le monde entier, nos frères et nos sœurs sont confrontés à des attaques similaires contre leurs conditions de travail et au même type de collusion patronale-syndicale anti-travailleurs. Aux États-Unis, la campagne «Delivering for America» utilise l’automatisation et l’intelligence artificielle pour obliger les travailleurs des postes à travailler plus longtemps pour un salaire moindre. En Grande-Bretagne, le syndicat Communication Workers Union accepte l’assaut contre l’obligation d’assurer un service postal universel dans tout le pays, ce qui constitue un premier pas vers la privatisation des servies de la Royal Mail. En Allemagne, le syndicat Verdi, qui représente environ 200.000 travailleurs de Deutsche Post/DHL, a démobilisé un mandat de grève massif l’an dernier, dans des conditions où 86% des travailleurs avaient voté en faveur de la grève.
Nous nous joignons au mouvement international croissant des travailleurs qui comprennent que la seule façon d’aller de l’avant est de se rebeller contre les appareils syndicaux nationalistes et pro-capitalistes. C’est pourquoi il nous faut construire de nouvelles organisations de lutte de classe qui mobilisent systématiquement le pouvoir social des travailleurs, combattent pour relier les luttes des travailleurs au niveau international et voient le lien entre la défense des emplois et des conditions de travail des travailleurs à la lutte pour la prise du pouvoir politique. L’Alliance ouvrière internationale des comités de base (IWA-RFC) mène cette lutte. Nous créons notre comité en affiliation avec l’IWA-RFC.
La bureaucratie du STTP doit être liquidée et le pouvoir revenir aux travailleurs de la base en mettant en place un réseau de comités de base soutenus par les travailleurs des postes dans chaque dépôt.
Nos revendications
Avec le soutien de la classe ouvrière au Canada et à l’échelle internationale, le Comité de base des travailleurs des postes met de l’avant les revendications suivantes:
Pour une augmentation immédiate des salaires de 30%, afin de compenser des décennies de réductions du salaire réel et d’inflation, et pour une indexation automatique sur l’inflation à l’avenir!
Pour la pleine pension, un taux de rémunération intégral et la gamme entière d’avantages sociaux pour tous les employés! Sur papier, il semble que les facteurs ruraux et suburbains et les travailleurs des opérations postales urbaines atteignent leur taux maximum à cinq et sept ans respectivement. Mais dans la pratique, de nombreux facteurs sont aux prises avec des détails techniques imposés par les syndicats et peuvent passer 10 ans ou plus à un taux de rémunération de 85%, être privés d’avantages sociaux, avoir accès à peu de congés annuels et se voir imposer des horaires de travail incohérents.
Pour la fin de la sous-traitance! Tous les secteurs d’activité de Postes Canada doivent être confiés à des travailleurs jouissant de tous les droits des employés, et tous les travailleurs contractuels actuels doivent se voir offrir immédiatement des postes à temps plein. Nous devons lancer un appel aux travailleurs de la logistique de chez UPS, Amazon et les autres entreprises de livraison afin qu’ils s’unissent tous dans une lutte commune pour obtenir des emplois sûrs et bien rémunérés pour l’ensemble du secteur de la logistique.
Pour le plein contrôle des travailleurs sur l’introduction et le développement de toutes les nouvelles technologies, afin que celles-ci soient utilisées pour améliorer les conditions de travail et la prestation des services, et non pas pour accroître l’exploitation des travailleurs!
Non à l’utilisation des véhicules de la Société, des terminaux de données portatifs (TPD) et de l’IA pour instaurer une surveillance et des sanctions disciplinaires à la manière d’Amazon!
Pour une rémunération à un taux plus élevé du courrier publicitaire et un minimum de trois jours pour tous les travailleurs pour en effectuer la livraison!
Pour une formation adéquate sur la route des nouveaux employés et l’abandon de la formation actuelle restreinte à trois jours avant qu’ils ne soient laissés à eux-mêmes sur de nouvelles routes!
Pour la fin immédiate de tout harcèlement de la part de la direction, le licenciement des directeurs incompétents et abusifs, et la pratique de Postes Canada d’utiliser des évaluations annuelles pour bafouer nos droits contractuels!
Non à la gestion des services postaux comme une entreprise à but lucratif! Nous exigeons que les dizaines de milliards consacrés par les Libéraux – jouissant en cela du soutien des syndicats – au réarmement en prévision d’une guerre mondiale, soient utilisés pour financer à part entière les opérations postales au Canada. Le reste des dépenses en réarmement doit être réattribué pour assurer à tous l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux!
Le STTP refuse de tenir un vote de grève, même si nos conventions collectives sont expirées depuis plus de quatre mois! Combien de temps devrons-nous encore attendre alors que les négociations traînent délibérément en longueur et qu’un minimum d’informations est publié sur la page de négociation publique du STTP?
Le Comité de base des travailleurs des postes n’est pas prêt à attendre plus longtemps et demande un vote de grève immédiat. Nous devons profiter de ce vote pour élargir notre lutte dans le cadre de la recrudescence des grèves et des manifestations lancées par les travailleurs au Canada et ailleurs dans le monde à laquelle on assiste depuis plusieurs mois.
Pour rejoindre le comité ou plus d’information, contactez-nous ici.
(Article paru en anglais le 21 juin 2024)