Comment le Canada est devenu un refuge pour les collaborateurs nazis ukrainiens et autres criminels de guerre

Avec l’aide des médias, l’establishment politique canadien tente de prétendre que l’hommage rendu vendredi dernier par le Parlement à Yaroslav Hunka, ancien combattant nazi de la Waffen-SS âgé de 98 ans, est le résultat d’une malheureuse gaffe – une gaffe dont le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, est le seul responsable.

Le
World Socialist Web Site a déjà démasqué en détail ce faux discours.

Nous republions ici un article paru pour la première fois sur le WSWS le 19
août 2019. Il explique comment et pourquoi Ottawa a ouvert ses portes à Hunka et à quelque 2000 vétérans SS ukrainiens. Comme l’explique l’article, cela faisait partie d’une politique plus large visant à offrir un refuge aux alliés fascistes ukrainiens des nazis, afin de les utiliser pour faire avancer les intérêts de l’impérialisme canadien à l’intérieur du pays et à l’étranger.

Travaillant de concert avec le Congrès des Ukrainiens canadiens (CUC), qui avait été fondé à la demande du gouvernement au début de la Seconde Guerre mondiale, Ottawa a utilisé les fascistes ukrainiens pour combattre l’influence de la gauche au sein de l’importante population ukrainienne d’ouvriers et d’agriculteurs du Canada et du mouvement ouvrier en général. Le gouvernement a également travaillé avec le CUC pour fomenter un nationalisme ukrainien radicalement anticommuniste et anti-russe, en collaboration avec la CIA et les services de renseignement britanniques.

Au cours des dernières décennies, alors que le gouvernement canadien, sous les libéraux comme sous les conservateurs, collaborait avec Washington et ses partenaires de l’OTAN pour intégrer l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne, l’alliance d’Ottawa avec le CUC et l’extrême droite ukrainienne
est devenue un élément de plus en plus important de la politique étrangère canadienne.

Un examen plus exhaustif de l’alliance entre l’impérialisme canadien et l’extrême droite ukrainienne est présenté dans la série «Les amis fascistes de l’impérialisme canadien», publiée en mai 2022 sur le WSWS, notamment dans la quatrième partie: «Comment Ottawa a fourni un refuge aux fascistes ukrainiens et a couvé et promu le nationalisme ukrainien d’extrême droite».

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Le mois dernier, le Canada a accueilli la troisième Conférence sur la réforme de l’Ukraine, un rassemblement de diplomates et de fonctionnaires de plus de 100 pays visant à placer Kiev encore plus directement sous la domination géopolitique et économique des puissances impérialistes de l’Ouest.

Après avoir rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky en marge de la conférence, le premier ministre canadien Justin Trudeau s’est engagé «à soutenir l’Ukraine contre l’ingérence et l’agression russes» et à l’appuyer dans sa lutte pour mettre fin à «l’annexion illégale» de la Crimée.

L’image que Trudeau donne de la Russie en tant qu’agresseur en Ukraine et en Europe de l’Est est à l’opposé de la réalité. Il cache le fait que le Canada a joué un rôle de soutien majeur dans le coup d’État orchestré par les États-Unis et dirigé par le fascisme en février 2014, qui a chassé du pouvoir le président élu de l’Ukraine et a porté au pouvoir à Kiev un régime d’extrême droite pro-occidental, et que le coup d’État de 2014 était la suite d’une campagne menée et soutenue de longue date par les États-Unis et le Canada pour étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie et intégrer l’Ukraine à l’Occident.

De plus, l’impérialisme canadien a joué un rôle de premier plan dans la guerre qui a suivi entre les États-Unis et l’OTAN contre la Russie. Il a notamment appuyé le retrait de Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire avec la Russie, pris le commandement et fourni le gros des troupes dans l’un des quatre nouveaux bataillons «avancés» déployés par l’OTAN en Pologne et dans les trois États baltes, et déployé 200 membres des Forces armées canadiennes en Ukraine depuis 2015 pour préparer son armée et la Garde nationale à «libérer», selon les mots de Trudeau, le territoire ukrainien.

Mais l’alliance intime du Canada avec les nationalistes ukrainiens d’extrême droite n’a pas commencé en 2014, ni même en décembre 1991, lorsque le Canada est devenu le premier pays occidental à reconnaître l’Ukraine comme un État souverain. Dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, le Canada devint un refuge pour les nationalistes ukrainiens d’extrême droite, dont beaucoup avaient collaboré avec les nazis dans leur quête de «lebensraum» (espace vital) par la conquête de l’Union soviétique et leur «solution finale génocidaire au problème juif».

Dans les conditions de l’offensive militaire stratégique menée par les États-Unis contre l’Union soviétique après la guerre – ce qu’on a appelé par euphémisme la guerre froide – ces forces politiques ultra-réactionnaires ont été considérées comme des alliés utiles en raison de leur anticommunisme virulent et de leur hostilité à toute personne associée à l’Union soviétique.

Dans l’immédiat après-guerre, le gouvernement libéral canadien de l’époque, travaillant de concert avec les services de renseignements américains et britanniques, a ouvert les portes du Canada aux collaborateurs nazis ukrainiens. Il s’agissait notamment de membres de la fameuse 14e Division Grenadier de la Waffen-SS, également connue sous le nom de Division Galicia.

Yaroslav Hunka (à l’avant, au centre) avec des soldats de la division nazie Waffen-SS Galicia [Photo: Ivan Katchanovski/Twitter or X]

Parmi les bénéficiaires de cette politique figurait Mikhaïl Chomiak, le grand-père de l’actuelle ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland. Chomiak a été rédacteur en chef d’un journal nationaliste ukrainien pronazi pendant la guerre, Krakivs’ki Visti, qui utilisait du matériel de publication réquisitionné par les nazis d’un journal juif fermé par eux. Chomiak émigra dans le nord de l’Alberta après s’être enfui à Vienne à la fin de 1944 devant l’avancée de l’Armée rouge (voir: Les médias canadiens dénoncent la mise au jour de la collaboration nazie du grand-père de la ministre des Affaires étrangères).

Une affiche de recrutement de la division Waffen-SS Galicia. On peut voir une image du journal Krakivs’ki Visti, qui avait fait campagne pour la création de cette division. Le grand-père maternel de Freeland était le directeur du journal.

L’ampleur de l’afflux de collaborateurs nazis n’est devenue publique que dans les années 1980. Une étude approfondie menée par Alti Rodal pour le compte de la Commission d’enquête Deschênes sur les criminels de guerre au Canada, nommée par le gouvernement fédéral, a permis de découvrir des documents prouvant que des agents de renseignements américains en Europe avaient fait passer des collaborateurs nazis d’Europe de l’Est dans le système d’immigration canadien en utilisant de faux papiers. Rodal a révélé qu’un grand nombre de demandes dactylographiées de façon identique ont été reçues par le ministère de l’Immigration du Canada à partir d’une adresse en Allemagne de l’Ouest. En y regardant de plus près, cette adresse s’est avérée être une base militaire américaine.

Le gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney a mis sur pied la Commission Deschênes en 1985, en réponse à un tollé public grandissant au sujet de la mise au jour des nazis et des complices nazis qui avaient trouvé refuge au Canada et chargé l’enquête d’identifier les criminels de guerre nazis qui résidaient au Canada.

À peu près à la même époque, le Centre Simon Wiesenthal estimait que plus de 2000 nazis et collaborateurs nazis avaient émigré au Canada dans les années suivant la guerre. Un quart de siècle plus tard, en 2011, il accorderait au Canada un «F moins» dans son rapport annuel sur les efforts déployés par les pays pour poursuivre les criminels de guerre. Le Canada se retrouve ainsi à égalité avec l’Ukraine et les anciennes républiques baltes, c’est-à-dire des pays où les régimes nationalistes de droite apparus depuis la dissolution de l’Union soviétique par la bureaucratie stalinienne vénèrent ouvertement les ultranationalistes qui se sont alignés avec les nazis lorsqu’ils ont envahi l’URSS.

Des criminels de guerre au Canada

Un nombre important de ceux qui se sont rendus au Canada étaient membres de la Division Galicia des SS nazis, composée de volontaires nationalistes ukrainiens qui ont combattu aux côtés de la Wehrmacht contre l’Armée rouge pendant la guerre d’annihilation des nazis contre l’Union soviétique. Cet assaut planifié – lancé en juin 1941 lorsqu’une force de 3 millions de soldats allemands, leurs alliés de l’Axe et des volontaires fascistes envahirent l’Union soviétique – a entraîné la mort de 27 millions de citoyens soviétiques et l’Holocauste.

Pour faire la guerre, réprimer la population et poursuivre l’anéantissement des Juifs, dans toute l’Europe de l’Est et surtout en URSS, la Wehrmacht d’Hitler et les troupes de choc SS comptaient sur la collaboration loyale des forces antisémites d’extrême droite. Parmi les nationalistes ukrainiens, tant en Pologne occupée qu’en URSS, les nazis ont trouvé des collaborateurs enthousiastes. La division Galicia a été formée en 1943 à partir de volontaires recrutés au sein de l’Organisation fasciste des nationalistes ukrainiens (OUN), dont les deux factions – l’OUN (Melnyk) et l’OUN (Bandera) – avaient accueilli favorablement le déclenchement de la guerre d’Hitler contre l’Union soviétique, participé activement à l’extermination de masse des Juifs (l’Holocauste) et continué à se battre aux côtés des nazis contre l’Armée rouge jusqu’en 1945.

Les massacres perpétrés par la division contre les civils polonais et juifs ont été bien documentés, notamment à Huta Pieniacka, Podkamien et Palikrowy. À Podkamien, 100 civils polonais furent massacrés dans un monastère situé au sommet d’une colline, et au moins 500 autres dans les villages environnants à l’approche de l’Armée rouge de la zone occupée par les Allemands en mars 1944.

Les membres de la Division Galicia se sont d’abord vu interdire l’entrée au Canada en raison de leur appartenance à la SS. Mais en 1950, la Grande-Bretagne a lancé un appel au Commonwealth pour que des volontaires acceptent un total de 9000 membres de la division qui résidaient à l’époque au Royaume-Uni après avoir été désarmés par les troupes britanniques à la fin de la guerre.

Lorsque le ministère des Affaires extérieures du Canada, à la suite de plaintes du Congrès juif canadien (CJC), a soulevé des préoccupations au sujet des liens de la division avec les nazis et de son rôle dans les atrocités nazies, le gouvernement britannique a insisté sur le fait qu’il avait effectué des vérifications des antécédents. «Pendant leur séjour en Italie, ces hommes ont été examinés par des missions soviétiques et britanniques et aucune preuve n’a été mise au jour, ni à l’époque ni par la suite, qui laisserait supposer que l’un d’eux aurait combattu les Alliés occidentaux ou commis des crimes contre l’humanité», a déclaré le ministère britannique des Affaires étrangères. «Leur comportement depuis leur arrivée dans ce pays, ajoute Londres, a été bon et ils n’ont jamais indiqué de quelque façon que ce soit qu’ils étaient infectés par une quelconque trace d’idéologie nazie».

Cette lettre servant de couverture politique, le premier ministre Louis Saint-Laurent et son cabinet ont déclaré que les membres de la Division Galicia seraient autorisés à immigrer au Canada à moins qu’il fût possible de prouver qu’ils eurent personnellement commis des atrocités contre des populations civiles fondées sur «la race, la religion ou les origines nationales». Le simple fait d’avoir été membre de la division Galicia n’était pas considéré comme une raison valable pour empêcher l’entrée, même si les procès de Nuremberg de l’après-guerre établirent que tous les membres de la Waffen-SS étaient complices de crimes de guerre, compte tenu du rôle de premier plan joué par l’organisation dans l’Holocauste, d’autres atrocités et la répression sanglante des civils.

L’immigration des nazis et des criminels de guerre alliés aux nazis s’est poursuivie pendant plus d’une décennie après la guerre et a joué un rôle important dans l’émergence du Canada pendant la guerre froide comme centre politico-idéologique du nationalisme ukrainien d’extrême droite.

En 1997, l’historien canadien Irving Abella, actuellement professeur d’histoire juive canadienne à l’Université York, a résumé sans ambages le climat politique de l’époque dans une émission «60 Minutes» de la CBS. «Une façon d’entrer dans le Canada d’après-guerre, dit-il, était de montrer le tatouage SS. Cela prouvait que vous étiez anticommuniste.»

Ottawa a mené cette politique en étroite collaboration avec les autorités américaines, qui ont également permis aux ex-nazis de s’installer aux États-Unis et en ont recruté des centaines pour espionner l’Union soviétique et les régimes alliés soviétiques en Europe orientale. Selon le journaliste d’investigation Eric Lichtblau, jusqu’à 1000 anciens nazis ont été utilisés par la CIA en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Amérique latine.

La politique de la porte ouverte à l’égard des collaborateurs nazis contrastait nettement avec l’indifférence du Canada à l’égard des Juifs qui fuyaient désespérément les persécutions. Abella est coauteur d’un livre bien connu, «None is Too Many: Canada and the Jews of Europe 1933–1948», qui a été publié en 1983 juste avant la création de la Commission Deschênes. Abella et Harold Troper ont expliqué en détail comment le Canada a accepté seulement 5000 réfugiés juifs entre 1936 et 1945. Le plus infâme, c’est que le Canada faisait partie des pays qui ont refusé d’accorder l’asile aux 900 réfugiés juifs qui se trouvaient à bord du MS St-Louis, un navire qui avait quitté Hambourg pour les Amériques en avril 1939. Le refus du Canada d’accepter le moindre de ces réfugiés a forcé le St-Louis à retourner en Europe, où plus de 200 de ses passagers sont morts plus tard pendant l’Holocauste.

La Division Galicia exonérée

En raison de la protection de haut niveau dont jouissaient les membres de la Division Galicia de la part du gouvernement et d’autres cercles de l’establishment, la Commission Deschênes a accordé à la Fraternité des anciens combattants de la Première Division de l’Armée nationale ukrainienne (Division Galicia) le statut d’intervenant spécial dans ses audiences. Cela signifie qu’elle a pu contre-interroger les témoins et se prévaloir du droit standard de présenter des documents juridiques et de présenter son propre témoignage.

La Commission des criminels de guerre nazis a également refusé les offres soviétiques de recueillir des témoignages en URSS, au motif présumé que Moscou avait refusé de permettre aux autorités canadiennes d’interroger des témoins conformément aux règles de preuve canadiennes.

Dans son rapport final de décembre 1986, la Commission Deschênes a, de façon scandaleuse, exonéré la Division Galicia de tout acte répréhensible. Ses conclusions les plus importantes à cet égard sont les suivantes: «La Division Galicia (14 Waffengrenadierdivision der SS[gal. Nr. 1]) ne devrait pas être inculpée en tant que groupe, et les accusations de crimes de guerre contre des membres de la Division Galicia n’ont jamais été prouvées, ni en 1950 lorsqu’elles ont été privilégiées, ni en 1984 lors de leur renouvellement, ni devant cette commission».

La commission a également rejeté sommairement l’accusation selon laquelle des centaines, sinon des milliers, de nazis et de criminels de guerre alliés aux nazis avaient immigré au Canada, déclarant que ces chiffres étaient «exagérés à l’extrême».

Un autre groupe nationaliste ukrainien s’est vu accorder des droits de représentation spéciaux devant la commission Deschênes: le Comité des Ukrainiens canadiens, qui s’est rebaptisé depuis Congrès des Ukrainiens canadiens (CUC). En 1950, le CUC avait fait campagne avec succès pour la levée de l’interdiction d’entrée au pays pour les vétérans de la Division Galicia.

Le CUC perpétue l’héritage de la Division Galicia. Le jour du Souvenir 2010, l’organisation a salué les vétérans ukrainiens de la Waffen-SS en tant que combattants pour «la liberté de leur patrie ukrainienne ancestrale». Le communiqué de presse provenait de Paul Grod, l’actuel président du CUC. Grod a accompagné Trudeau et son prédécesseur, le premier ministre conservateur Stephen Harper, lors de leurs voyages en Ukraine.

Le cas de Vladimir Katriuk

Personne ne devrait croire que la défense des criminels de guerre pronazis par l’élite dirigeante canadienne appartient au passé.

En 2015, Vladimir Katriuk, Ukrainien et membre des SS pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort au Québec à l’âge de 93 ans. Son destin personnel illustre comment l’État canadien a activement conspiré pour que les criminels de guerre nazis échappent à la justice.

Katriuk, qui est arrivé au Canada sous un faux nom en 1951, a été accusé de crimes de guerre, dont le plus documenté est sa participation au massacre de Khatyn, perpétré au début de 1943 dans ce qui est maintenant la Biélorussie. Au cours des dernières années de la vie de Katriuk, le Centre Simon Wiesenthal a placé son nom en tête de sa liste des dix criminels de guerre les plus recherchés.

L’affaire Katriuk a pris de l’importance pour la première fois en 1999, lorsqu’un tribunal fédéral a statué qu’il avait obtenu la citoyenneté canadienne sous de faux prétextes, parce qu’il avait négligé d’informer les fonctionnaires de l’immigration canadienne de son passé nazi. Après une longue période de délibérations, le gouvernement conservateur a décidé en 2007 qu’il ne révoquerait pas la citoyenneté de Katriuk et a prétendu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour qu’il soit accusé de crimes de guerre.

Katriuk, qui allait rejoindre plus tard les SS, fut identifié par de multiples sources comme étant un mitrailleur lors du massacre de Khatyn, qui eut lieu le 22 mars 1943. Au total, 149 villageois ont été brûlés vifs ou abattus par des membres du bataillon 118, un bataillon de police auxiliaire volontaire dont Katriuk faisait partie, avec l’appui d’une unité Waffen-SS. Des preuves de sa participation à d’autres crimes moins connus ont également été documentées, comme le mentionne un article publié en 2012 par l’universitaire suédois Per Anders Rudling.

Même dans les dernières semaines de sa vie, lorsqu’une demande d’extradition a été présentée par la Russie pour Katriuk, né en Ukraine, une porte-parole du gouvernement conservateur a justifié le refus du Canada de permettre l’extradition de Katriuk en se fondant sur la situation politique en Russie et sur sa prétendue «agression» contre ce pays. «Bien que je ne puisse commenter aucune demande d’extradition en particulier, nous n’accepterons ni ne reconnaîtrons jamais l’annexion de la Crimée par la Russie ni l’occupation illégale d’un territoire souverain ukrainien», avait déclaré une porte-parole du ministre de la Justice d’alors, Peter McKay.

Rien n’a changé sous les libéraux de Justin Trudeau. Soucieuse de dissimuler le caractère d’extrême droite des forces avec lesquelles Ottawa et Washington se sont alliées dans leur volonté d’assujettir l’Ukraine à l’impérialisme occidental et les liens de ces forces avec les collaborateurs nationalistes ukrainiens des nazis, la ministre des Affaires étrangères Freeland a dénoncé les révélations des liens de son grand-père avec les nazis en les qualifiant de «désinformation» orchestrée par les Russes.

Lorsque Trudeau s’est rendu en Ukraine en 2016, il était accompagné d’une forte délégation du CUC et de membres du groupe Army SOS, mis sur pied pour fournir du matériel militaire aux milices volontaires pro-Kiev, qui sont en grande majorité des groupes fascistes.

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