Les universités sont de plus en plus directement impliquées dans les préparatifs de guerre des États-Unis contre la Chine. L’industrie des semi-conducteurs est l’un des principaux champs de bataille de ces préparatifs de guerre. Les semi-conducteurs sont essentiels à la production, à l’utilisation et à l’entretien des avions, des chars, des navires et autres systèmes d’armes.
Afin de compenser le déclin de la position des États-Unis dans l’industrie mondiale des semi-conducteurs, le gouvernement américain augmente ses investissements dans les fabricants de semi-conducteurs basés au pays pour la production militaire et l’enrichissement des actionnaires des entreprises de défense.
La CHIPS and Science Act de 2022 est un élément essentiel de ces efforts. Cette loi, qui a été adoptée avec un soutien bipartisan, alloue 280 milliards de dollars sur cinq ans à l’industrie américaine des semi-conducteurs et pour la recherche scientifique dans plusieurs disciplines stratégiques de haute technologie.
Dans le cadre de ce projet de loi, des dizaines de milliards de dollars en financement pour la recherche seront injectés dans le monde universitaire. Commentant l’incidence de cette loi sur le monde universitaire dans son article «Not Just Chips» du 13 septembre, Inside Higher Ed se réjouit de «l’ampleur des nouvelles possibilités de financement pour les universités».
Le département de la Défense représente en 2023 déjà 60 % et plus du financement total en recherche et développement dans les universités dans des domaines tels que l’aérospatiale, l’aéronautique et l’astronautique. Il fournit également plus de 50 % du financement fédéral de la recherche universitaire en génie électrique, électronique, des communications et mécanique, et près de la moitié du financement fédéral dans le domaine de l’informatique et des sciences de l’information. Mais la part du financement de la recherche universitaire directement liée à la machine de guerre va encore augmenter.
La loi, à l’instar de bon nombre d’universités auxquelles ces fonds sont destinés, adopte pleinement la politique identitaire. Inside Higher Ed rapporte en effet que «de nombreuses dispositions de la loi sont conçues pour garantir qu’une partie du financement est acheminée vers des collèges et universités historiquement fréquentés par des Noirs, des institutions au service des minorités, des collèges communautaires et des institutions dans des États qui, historiquement, n’ont pas bénéficié de ce type de soutien fédéral». Autrement dit, les efforts visant à cultiver le soutien parmi les sections les plus aisées des Afro-Américains et d’autres minorités sont directement liés au financement au nom de la machine de guerre impérialiste.
Un certain nombre d’universités sont désormais impliquées dans la CHIPS and Science Act, contribuant à développer des composants clés de la machine de guerre impérialiste. Ainsi, l’université d’État de l’Arizona a publié un communiqué de presse explicite quant à son intention de travailler pour des «entreprises de sécurité nationale» dans le cadre de la loi:
En réponse à l’action lancée par le département de la Défense, le président de l’université d’État de l’Arizona, Michael Crow, a nommé deux hauts responsables pour guider l’université dans la création d’un centre d’excellence de classe mondiale pour la recherche, le développement, l’éducation et la formation en microélectronique. ... La CHIPS and Science Act prévoit 2 milliards de dollars pour le département de la Défense afin de créer le Microelectronics Commons, qui vise à combler le fossé entre les capacités d’innovation «du laboratoire à la fabrication» aux États-Unis. En établissant des partenariats durables entre les acteurs de la recherche et du développement des technologies émergentes, de la fabrication et du gouvernement à tous les niveaux, le Microelectronics Commons s’efforcera de mettre à niveau les technologies des semi-conducteurs nécessaires à la sécurité nationale des États-Unis et de développer la main-d’œuvre américaine qualifiée nécessaire à ce secteur essentiel.
L’université Purdue, dans l’Indiana, est également impliquée dans ce projet et dirige le programme Scalable Asymmetric Lifecycle Engagement. Sur son site web, Purdue décrit le programme comme «le principal programme américain de développement de la main-d’œuvre dans le domaine des semi-conducteurs pour le secteur de la défense». Son objectif est de former «des ingénieurs en microélectronique, des concepteurs de matériel et des experts en fabrication américains hautement qualifiés, afin de garantir le leadership des États-Unis dans ce domaine important».
Au total, le programme touche 17 universités américaines, dont l’université Vanderbilt, Georgia Tech, l’université d’État de l’Ohio, SUNY Binghamton et l’université de l’Indiana, avec 67 membres du corps enseignant et du personnel répartis entre elles et plus de 200 étudiants inscrits à l’heure actuelle. Les institutions reçoivent un financement total de 30 millions de dollars du département de la Défense pour leur participation au programme.
Le Naval Surface Warfare Center
Le programme est géré par la division Crane du Naval Surface Warfare Center (NSWC), qui dépend du Naval Sea System Command (NAVSEA), dont le siège se trouve à Washington D.C. Selon le site web du NAVSEA, il s’agit de «la force derrière la flotte».
Le NSWC Crane est un commandement côtier de la marine américaine situé à Crane, dans l’Indiana, qui relève du NSWC et qui développe, entretient et modernise de nombreux systèmes d’armes clés pour la marine et d’autres sections des forces armées. Le NSWC Crane se concentre sur la «guerre expéditionnaire», notamment en développant et en déployant des «capteurs et des technologies de communication qui permettent la collecte de renseignements et les capacités de surveillance les plus avancées pour le soutien terrestre, de surface et aérien», ainsi que des systèmes d’armes spéciaux.
Le NSWC collabore également avec le Commandement des opérations spéciales (SOCOM), un organisme rempli de fascistes dont le siège se trouve au Pentagone, depuis sa création en 1987 et y joue un «rôle vital». Le SOCOM est le commandement unifié des forces spéciales américaines et, en 2021, il était déployé dans 154 pays, soit 80 % des États du monde. Le SOCOM est chargé de mener les opérations militaires les plus secrètes et les plus illégales et travaille en étroite collaboration avec la CIA, parfois sous son autorité directe.
Le NSWC Crane se concentre également sur les «missions stratégiques», notamment la surveillance radar, la défense intégrée contre les missiles (IMD) et Global Strike, qui se concentre sur la guerre nucléaire, notamment les missiles balistiques lancés par sous-marins (SLBM) et les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) basés à terre.
Selon la fiche d’information sur Global Strike de mars 2022 du NSWC Crane, «la collaboration avec le monde universitaire est un élément important de la profondeur du travail que le Strategic Mission Center fournit au programme Warfighter». La liste des partenaires de Global Strike comprend l’université de l’Indiana, l’université Vanderbilt, l’université Purdue, l’université Texas A&M et l’université Penn State, c’est-à-dire un grand nombre d’institutions actuellement impliquées dans le programme SCALE. Cette fiche d’information a été rédigée avant l’adoption de la CHIPS and Science Act de Biden. Le modèle se retrouve dans la plupart des programmes du NSWC, comme nous allons voir.
Le NSWC Crane se concentre également sur la guerre électronique (GE) au sein des forces terrestres, aériennes et navales. Son centre de guerre électronique a été créé à cet effet. En partenariat avec l’industrie privée, notamment Raytheon, Northrop Grumman, General Dynamics, Lockheed Martin et ITT Corp, le NSWC Crane assure le soutien technique et le développement intégral de la suite de guerre électronique AN/SLQ-32(V). Depuis 1984, le système AN/SLQ-32(V) est fabriqué par Raytheon (initialement par Hughes Aircraft) et, selon une fiche d’information archivée, «installé sur tous les navires de surface de la marine». Raytheon a développé des équipements de test pour la certification de l’état de préparation opérationnelle du système AN/SLQ-32. Celui-ci est utilisé pour la détection des menaces et le déploiement des contre-mesures contre les missiles antinavires. Il permet de détecter les missiles avant même qu’ils ne soient tirés en détectant les radars d’acquisition d’objectifs et de conduite de tir à haute fréquence, et de brouiller électroniquement le guidage des missiles, entre autres caractéristiques.
La composante de guerre électronique terrestre du NSWC Crane se concentre sur les systèmes de guerre électronique Counter RCIED (CREW). Ceux-ci sont conçus pour contrer les engins explosifs improvisés radiocommandés (RCIED). Cette expertise est mise à la disposition de la marine, de l’armée de l’air, du corps des Marines et de l’armée de terre des États-Unis, ainsi que des «forces partenaires de la coalition». En plus de travailler avec de nombreuses organisations affiliées au département de la Défense (DoD) et l’industrie privée, la composante GE terrestre de Crane collabore avec le laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins, l’Indiana University-Purdue University Indianapolis, le Georgia Institute of Technology et l’université Purdue.
La composante GE aérienne s’occupe des systèmes de brouillage aéroportés tels que ceux que l’on trouve sur des avions comme l’EA-18G, les variantes du C-130, l’EP-3 Aries II et le P-3 Orion. Elle s’occupe également de la collecte d’informations pour ces aéronefs et de l’instruction des équipages. La fiche d’information indique également que Crane «est un leader dans le développement et les essais de solutions IRCM (contre-mesures infrarouges) pour de multiples plates-formes aéroportées pour l’ensemble du département de la Défense». La composante «Guerre électronique aérienne» travaille en partenariat avec le gouvernement et l’industrie privée, notamment Northrop Grumman, Exelis Inc. et Science Applications International Corp. Dans le domaine universitaire, ses partenaires comprennent le laboratoire de physique appliquée de l’université John Hopkins et l’université Purdue, ainsi que le centre d’électro-optique de l’État de Pennsylvanie, dont l’objectif est de «rechercher et développer des solutions innovantes» pour le NSWC Crane.
L’université du Texas à Dallas
Une autre université qui joue un rôle important dans la stratégie de guerre des États-Unis pour dominer l’industrie des semi-conducteurs est l’Université du Texas à Dallas (UTD), une université publique qui compte 29.500 étudiants. L’université est particulièrement bien équipée pour la recherche sur les semi-conducteurs et a été créée par le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments en 1961 afin de former davantage d’employés pour l’entreprise en raison du manque de personnel qualifié dans la région de Dallas-Fort Worth à l’époque.
Selon un communiqué de presse de l’université, celle-ci a créé un nouveau centre appelé le Center for Harsh Environment Semiconductors and Systems (CHESS) – une initiative relevant du North Texas Semiconductor Institute (NTxSI) nouvellement créé. Le communiqué de presse indique que l’institut NTxSI «permet à l’UTD de contribuer aux objectifs de la loi fédérale CHIPS and Science Act de 2022 récemment promulguée». La loi CHIPS (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors) prévoit 52,7 milliards de dollars d’incitations sur cinq ans pour la recherche, le développement, la fabrication et le développement de la main-d’œuvre dans le domaine des semi-conducteurs aux États-Unis».
Le caractère belliqueux de l’institut NTxSI est mis en évidence par les déclarations du directeur du CHESS. Le communiqué de presse se lit comme suit:
Manuel Quevedo-Lopez, directeur du CHESS, a déclaré que les dispositifs microélectroniques capables de fonctionner dans des environnements difficiles sont essentiels pour la défense nationale dans des applications telles que l’informatique quantique, les réseaux et systèmes de communication résilients, les réseaux électriques résilients, les véhicules autonomes, l’exploration spatiale et les armes hypersoniques, qui se déplacent au-delà de Mach 5, cinq fois plus vite que la vitesse du son (Mach 1).
Autrement dit, il s’agit de technologies explicitement conçues pour la guerre.
Le 1er novembre, l’institut NTxSI organisait le «Harsh Environment Electronics Workshop» (Atelier sur l'électronique en environnement difficile), une activité bien représentative de la collaboration entre l’appareil universitaire et le complexe militaro-industriel, comme le montre la liste des intervenants.
Le département de la Défense dispose d’une liste de «fabricants de circuits intégrés de confiance» qui sont examinés par les auditeurs du département de la Défense afin de s’assurer qu’ils respectent les exigences en matière de sécurité fixées par le département, ainsi que les exigences en matière de qualité du matériel militaire. Le programme a été lancé en 2003-2004. Seulement 16 fonderies sont considérées comme «fiables» par le DoD, en plus d’une fonderie sous-traitante. Comme le note le groupe de réflexion impérialiste Center for Strategic and International Studies, si ces fonderies ne représentent qu’une petite minorité des dispositifs utilisés dans les systèmes militaires (environ 2 % en 2021), il s’agit «généralement de puces utilisées dans des programmes secrets ou pour des applications spécifiques telles que des dispositifs résistants aux radiations utilisés dans l’espace ou en cas de conflit nucléaire».
La liste des intervenants figurant à l’ordre du jour de la «session industrielle» de l’atelier illustre le caractère de l’institut NTxSI en tant que centre du complexe militaro-industriel à l’université du Texas à Dallas. L’activité s’est distinguée comme étant centrée sur la production de guerre par la présence d’un certain nombre de fabricants de circuits intégrés agréés par le département de la Défense ainsi que d’autres fabricants de semi-conducteurs liés aux forces militaires. Les présentations portaient sur l’électronique destinée principalement à la guerre. Il est à noter que, contrairement à l’atelier qui s’est tenu le 7 décembre, aucune présentation de l’atelier n’est disponible sur le site web de l’université.
Voici quelques-uns des intervenants:
- Helmut Puchner, vice-président de Fellow Aerospace & Defense de chez Infineon Technologies AG, High Reliability Group, qui produit de la mémoire d’ordinateur pour les forces armées, et qui est une entreprise leader dans le domaine des semi-conducteurs pour le marché militaire et aérospatial. On parle notamment ici d’électronique de haute fiabilité résistante aux radiations, et qui est utilisée dans l’espace extra-atmosphérique, généralement dans des satellites pour des applications militaires et commerciales.
- Kenneth Decker, directeur de TX Advanced Reliability de chez Qorvo, qui a fait une présentation sur les transistors en arséniure de gallium et en nitrure de gallium durcis aux radiations par l’entreprise Qorvo Texas LLC. Qorvo est l’une des fonderies auxquelles le DoD fait confiance et qui fabrique du matériel de communication, de guerre électronique, reliés aux radars et aux technologies liées à l’espace. Elle est l’une des sept sources de confiance du DoD pour les transistors au nitrure de gallium et l’une des six sources de confiance pour les transistors à l’arséniure de gallium. Selon un communiqué de presse de la société, Qorvo a obtenu un contrat du département de la Défense «pour aller de l’avant avec le programme national à la fine pointe de la technologie d’interconnexion d’intégration avancée et la croissance de la fabrication de puces de nitrure de gallium (GaN) pour les radiofréquences, également connu sous le nom de STARRY NITE, dans le cadre de la feuille de route microélectronique du Bureau du sous-secrétaire à la recherche et à l’ingénierie en matière de défense (Office of Undersecretary of Defense Research & Engineering’s – OUSD R&E)». Une présentation datant du 1er juillet 2021 faite par S2MARTS énumère certaines des applications des puces GaN, notamment pour les systèmes brouilleurs de guerre électronique, contre les radars terrestres, aériens et navals et les systèmes de communication militaires.
- Babu Chalamala, directeur du programme de stockage d’énergie de Sandia National Laboratories, une autre des 16 fonderies de confiance du DoD, a fait une présentation sur le rôle du stockage d’énergie et de l’électronique de puissance dans la modernisation du réseau électrique. Sandia National Laboratories est l’un des six fournisseurs de transistors de silicium sur isolant (SOI) à métal-oxyde-semi-conducteur complémentaire (CMOS) et l’un des trois fournisseurs de fabrication de CMOS SOI RH (durci aux radiations). Sandia fabrique des «composants électroniques de confiance durcis aux radiations pour les armes nucléaires», notamment pour la bombe à gravité thermonucléaire B61 et les têtes thermonucléaires ICBM W87 et W88.
- Ron Dusterhoft, boursier en technologie pour l’entreprise de défense Halliburton, devait faire une présentation sur un sujet inconnu (annoncé comme «à déterminer»). Halliburton est une multinationale américaine responsable de la plupart des opérations de fracturation hydraulique dans le monde et profondément impliquée dans les crimes de guerre de l’impérialisme américain. Pendant la guerre en Irak, en particulier, l’entreprise a engrangé d’énormes bénéfices grâce aux contrats sans appel d’offres passés dans la zone de guerre par son ancien PDG qui était le vice-président des États-Unis à l’époque, Dick Cheney, gangster du monde des affaires et de l’appareil militaire. Halliburton est également responsable de l’empoisonnement de la côte texane lors de l’explosion de Deepwater Horizon en 2010, aux côtés des entreprises British Petroleum (BP) et Transocean.
- A. Matt Francis, président-directeur général d’Ozark Integrated Circuits, a fait une présentation sur l’électronique en environnements extrêmes. Selon l’administration américaine des petites entreprises, Ozark aurait obtenu plus de 4 millions de dollars de contrats du département de la Défense, qui est la principale source de subventions gouvernementales pour l’entreprise, représentant environ 37 % du montant total de ses contrats. Parmi ces contrats, citons «l’électronique de conditionnement unique à capacité supersonique pour les moteurs à turbine» destinée au F-35 de l’armée de l’air, pour un montant d’environ 50.000 dollars; l’instrumentation à haute température destinée au développement de moteurs hypersoniques pour le département de la Défense et la Defense Advanced Research Projects Agency, pour un montant de 1,5 million de dollars; et les méthodes de conditionnement basées sur des composants en silicium et SOI pour un contrôle avancé des moteurs à turbine pour le département de la Défense et la Missile Defense Agency.
L’institut NTxSI est loin d’être le seul lien entre l’université et les forces armées. D’autres exemples pourraient être cités. Ainsi, le chapitre de la National Association of Black Engineers de chez Lockheed Martin a décerné le 2022 Community STEM Impact Award au directeur adjoint de la sensibilisation au Centre multiculturel de l’Université du Texas à Dallas (UTD). L’université a également conclu un accord avec l’University of North Texas (UNT) afin que les étudiants de l’UTD puissent suivre les cours d’instruction pour élèves officiers de la Réserve (Reserve Officer Training Cadet – ROTC) à l’UNT. En outre, de nombreuses subventions de recherche sont accordées aux chercheurs de l’université par le département de la Défense.
Le cas de l’institut NTxSI représente une nouvelle étape dans l’intégration de l’université dans l’appareil industriel militaire. Cette évolution est parallèle dans les autres universités du pays, alors que l’impérialisme américain intensifie ses préparatifs de guerre contre la Chine et s’engage dans une guerre contre la Russie en Ukraine.
Ces projets de guerre dans les universités sont discutés et négociés par les administrations universitaires et les couches privilégiées du corps professoral favorables à la guerre, dans le dos des étudiants et de l’écrasante majorité des travailleurs universitaires. Il ne fait aucun doute que la plupart des étudiants s’opposeraient à ces machinations pro-guerre des administrations universitaires s’ils en avaient connaissance et s’ils en comprenaient la signification politique.
Cette opposition latente des étudiants à la guerre et aux profiteurs de guerre doit être activée et orientée vers la classe ouvrière. Un nouveau mouvement socialiste anti-guerre doit être construit pour lutter contre la guerre et sa cause première – le capitalisme – et remplacer celui-ci par un système où l’éducation est gratuite et un droit garanti, et où la science est développée pour un usage productif et au bénéfice de la société, et non pas pour la guerre.
Dans le cadre d’une série de réunions internationales de l’IYSSE, l’IYSSE de l’Université du Texas à Dallas organise une réunion sur la guerre en Ukraine et les principes politiques et historiques pour la construction d’un nouveau mouvement anti-guerre par les travailleurs et les jeunes. La réunion à l’UTD se tiendra le mardi 11 avril. Nous invitons les étudiants et les travailleurs de la région à y assister. Pour plus de détails sur la réunion à l’UTD ou pour trouver une réunion près de chez vous, cliquez ici.
(Article paru en anglais le 28 mars 2023)