Avec le référendum sur l'indépendance de la Catalogne aujourd'hui, l'Espagne traverse sa crise politique la plus profonde depuis l'effondrement du régime fasciste de Francisco Franco face à des soulèvements ouvriers de masse dans les années 1970. Après une décennie de crise économique, d'austérité et de chômage de masse en Europe, le régime espagnol titube. Madrid déclenche une répression draconienne pour bloquer le référendum, avec l'appui des gouvernements en Europe et en Amérique ; l'Espagne est au bord de la dictature et de la guerre civile.
Le gouvernement minoritaire du Parti populaire (PP), avec l'appui du Parti socialiste espagnol (PSOE) et du parti Citoyens (de droite), a annoncé qu'il bloquera le référendum et mobilisera la police aux bureaux de vote. Il impose un état d'urgence de fait en Catalogne, en mobilisant 16 000 policiers et Gardes civiles et en s'emparant des finances et de la police régionales. Dans les postes de police, des manifestants d'extrème-droite agitent des drapeaux espagnols et applaudissent les policiers qui partent en Catalogne, en scandant « Vive l'Espagne » et « Allez-y. »
Madrid a arrêté quatorze responsables catalans, fermé 144 sites Web, saisi des millions d'affiches et de tracts, perquisitionné les locaux des imprimeries et des journaux, interdit des réunions et menacé 700 maires de poursuites pour avoir soutenu le référendum. La police a perquisitionné et assiégé sans mandat le QG des Candidatures de l'unité populaire (CUP), un parti sécessionniste.
La Cour nationale, issue d'une cour créée par Franco pour punir les «crimes politiques», accuse les dirigeants séparatistes de sédition et les menace de 15 ans de prison. Dans l'armée, on parle d'imposer l'état de siège. Le général retraité Manuel Altolaguirre a qualifié le référendum d'«acte de haute trahison qui nécessite la mise en place d'un état de guerre».
La répression du PP bénéficie du soutien des pays de l'UE et des États-Unis, qui craignent la dissolution d'un membre de l'Union européenne et de l'alliance de l'OTAN, malgré les craintes que les mesures du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy ne provoquent les séparatistes. Emmanuel Macron a déclaré aux côtés de Rajoy : «Je connais seulement un partenaire et un ami qui est l’Espagne. L’Espagne tout entière. » Lors de la visite de Rajoy à Washington, le président américain Donald Trump a déclaré: «l'Espagne est un grand pays et elle devrait rester unie ».
Après le coup d'Etat fasciste de 1936 et la guerre civile par laquelle Franco a pris le pouvoir, une profonde opposition, fondée historiquement, existe dans la classe ouvrière à une rechute dans la guerre et l'autoritarisme. Les dockers refusent de décharger des navires amenant la police arrêter les politiciens et des électeurs séparatistes de Catalogne ; les pompiers de Barcelone ont promis de protéger le scrutin contre la police. Mais on ne peut développer une réelle opposition sous l'emprise des partis au pouvoir à Madrid ou des nationalistes catalans, totalement hostiles à la classe ouvrière.
La seule politique viable contre les dangers de guerre et de dictature est d'unifier la classe ouvrière à travers l'Espagne et l'Europe dans une lutte contre le capitalisme et pour la réorganisation socialiste de la société. Cela ne peut être réalisé que dans une lutte révolutionnaire contre toutes les partis bourgeois en Espagne.
L'opposition du CIQI à l'UE, aux sociaux-démocrates et au PP post-franquiste ne diminue en rien son opposition aux nationalistes catalans: le Parti démocrate européen catalan, la Gauche républicaine de Catalogne et les CUP petit-bourgeois. La division des travailleurs espagnols par la formation d'un nouvel Etat capitaliste en Catalogne, gouverné par des partis ayant longtemps soutenu la guerre et l'imposition de l'austérité, serait réactionnaire. Cela séparerait les travailleurs catalans de leur principal allié contre l'assaut de Madrid: la classe ouvrière espagnole et européenne.
De nombreux travailleurs en sont conscients et ne participeront pas au référendum. D'autres choisiront de voter. Le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) les appelle à voter non.
Les problèmes dont souffrent les travailleurs catalans proviennent fondamentalement de l'oppression non pas nationale mais de classe. La classe ouvrière catalane ne peut s'opposer à la montée d'un Etat policier qu'en forgeant l'unité avec ses frères et sœurs de classe par les luttes.
Ce référendum et la proposition de quitter l'Espagne après un vote positif étaient une manœuvre pourrie. L'année dernière, Madrid était sans gouvernement pendant huit mois, deux élections ayant produit des parlements sans majorité. À Barcelone, les CUP ont soutenu les budgets d'austérité en 2016 et en 2017. Pour donner un vernis «radical» à leur politique anti-ouvrière, les CUP ont appelé à la séparation pour essayer de rejeter la responsabilité de leur politique réactionnaire sur Madrid.
Lancée par les CUP, la demande de séparation a été reprise par les autres partis nationalistes catalans. Le but était de détourner la colère sociale contre le chômage et l'austérité, alors que la classe capitaliste espagnole était empêtrée dans une crise de régime sans précédent.
Ainsi, la classe dirigeante pouvait enterrer les revendications socio-économiques des travailleurs et des jeunes, espagnols et catalans, sous un torrent de rhétorique nationaliste. C'était une stratégie consciente. L'actual conseiller catalan aux entreprises , Santi Vila, a cyniquement remarqué lors d'une réunion que, si la Catalogne «n'avait pas affiché un discours fondé sur le nationalisme, comment aurait-elle résisté à des coupes de plus de 6 milliards d'euros? »
La crise catalane démasque à nouveau Podemos. Après avoir soutenu en 2015 la prise de pouvoir par Syriza, qui a imposé l'austérité de l'UE en Grèce, Podemos appelle à une alliance avec le PSOE, alors que le PSOE soutient la répression en Catalogne. Podemos fait des critiques sécuritaires du PP pour avoir soi-disant laissé l'Espagne sans surveillance en envoyant trop de policiers en Catalogne. Ainsi, Podemos signale à la classe dirigeante qu'il serait disponible pour former un gouvernement qui tenterait de calmer la crise et de conclure un accord avec les nationalistes catalans.
Un tel gouvernement, s'il voyait le jour, n'offrirait aucune alternative à la marche vers la dictature et l'austérité poursuivie actuellement par le PP.
En effet, tout démontre qu'il utiliserait l'armée et les forces de l'ordre contre les travailleurs. Un gouvernement du PSOE a mobilisé l'armée pour écraser la grève des aiguilleurs du ciel en 2010. Ada Colau, la maire de Barcelone, la capitale catalane, a écrasé une grève des transports en commun et a soutenu la mobilisation des Gardes civiles le mois dernier pour écraser une grève des travailleurs de l'aéroport. Si Podemos arrive au pouvoir, il réagirait aux grèves et à l'opposition sociale, comme Syriza en Grèce, avec des mesures policières.
Le référendum catalan et la crise du capitalisme
L'assaut contre les travailleurs en Espagne découle d'une crise européenne et mondiale du capitalisme. Après un quart de siècle d'austérité et de guerres impérialistes au Moyen-Orient depuis que la bureaucratie stalinienne a dissous l'Union soviétique en 1991, le capitalisme européen a fait faillite. Surtout depuis le krach de Wall Street et la crise économique mondiale de 2008, les élites dirigeantes en Europe et en Amérique ont toutes cherché à renforcer les armées et la police tout en imposant une austérité dévastatrice aux travailleurs.
L'Espagne, comme la Grèce, le Portugal, l'Italie et l'Europe de l'Est, est en ruines. Le capitalisme espagnol est moribond. Le taux de chômage en Espagne s'élève à 17,8 pour cent et à 38,6 pour cent pour les moins de 25 ans. Un chômeur sur quatre ne travaille pas depuis au moins quatre ans. 2,5 millions de travailleurs espagnols ont émigré pour trouver du travail ailleurs.
Les inégalités explosent. La moitié des ménages soit ont des revenus inférieurs au niveau de pauvreté officiel (€8 010 pour les individus et 16 823 euros pour un ménage avec deux adultes et deux enfants), soit sont à risque de pauvreté. En revanche, le nombre de riches – ceux ayant €700.000 d'actifs – a augmenté de plus de 44 pour cent. Environ 0,4 pour cent de la population possède aujourd'hui la moitié de la richesse nationale. 28 des 100 milliardaires les plus riches d'Espagne sont catalans ou ont basé leur fortune en Catalogne ; il y a 25 milliardaires à Madrid.
En Europe et en Amérique, les inégalités atteignent des niveaux incompatibles avec un régime démocratique. Face à la colère sociale, l'élite dirigeante se tourne vers la guerre et un régime d'Etat policier. Alors que Trump menace la Corée du Nord d'une « destruction totale », son administration attise le sentiment fascisant, en applaudissant les néonazis responsables du meurtre d'une manifestante de gauche, Heather Heyer, à Charlottesville.
Il faut seulement regarder vers la France voisine pour savoir où mènent les politiques autoritaires de Madrid. La suspension des droits démocratiques sous l'état d'urgence français sert à imposer des «réformes» pour démanteler les droits et les protections juridiques des travailleurs et attaquer la santé, l'éducation et l'assurance-chômage, en dépit d'une vaste opposition populaire.
En Espagne, la crise sociale secoue l'ordre politique établi en 1978, après la mort de Franco. Le PSOE et le Parti communiste espagnol (PCE) stalinien saluèrent la «Transition» comme l'adoption pacifique de la démocratie parlementaire. Accompagné d'un «pacte d’oubli» et d'une Loi d'amnistie de 1977, elle a permis au régime franquiste d'éviter de payer pour ses crimes en intégrant le PSOE et le PCE dans l’élite dirigeante.
Pendant la Transition, le régime franquiste accorda des concessions substantielles aux bourgeoisies régionales afin d'assurer leur fidélité à l’appareil d'Etat. La langue catalane fut autorisée et son utilisation largement encouragée. Elle est devenue la neuvième langue la plus parlée dans l'UE. Plus de 80 chaînes de télévision et 100 stations de radio sont diffusées en catalan, plus de 150 universités au monde enseignent le catalan et plus de 400 revues sont publiées dans cette langue.
Si la bourgeoisie catalane à Barcelone a flirté avec des revendications d'autonomie et de séparation tout au long de l'ère post-franquiste, il était tacitement convenu que la bourgeoisie catalane ne chercherait pas la séparation et que Madrid n'attaquerait pas agressivement le nationalisme catalan.
Ce régime post-Transition s’est maintenant effondré ; une lutte acharnée divise la classe dirigeante espagnole. Dans un pays où de nombreux travailleurs se souviennent encore du régime franquiste en place il y a à peine 40 ans, la répression draconienne de Madrid doit être un grave avertissement. Dans la crise la plus profonde du capitalisme depuis les années 1930, le régime post-Transition se retourne de plus en plus vers les politiques autoritaires du régime franquiste qui l'a établi.
Les travailleurs hostiles à la répression en Catalogne ne peuvent se limiter à une opposition ponctuelle à une ou autre mesure répressive du PP. Ce n'est pas le gouvernement espagnol mais le capitalisme qui a failli. Ils doivent chercher à faire chuter ce gouvernement par la mobilisation révolutionnaire de la classe ouvrière pour le socialisme en Espagne et à travers l'Europe.
Le rôle réactionnaire du séparatisme catalan et de ses partisans de pseudo-gauche
Les séparatistes catalans représentent non pas des forces de gauche qui luttent contre l'aristocratie financière espagnole, mais des factions de la classe dirigeante qui défendent leurs intérêts contre la classe ouvrière et le gouvernement central à Madrid.
Ils n'auraient pas pu exploiter le mécontentement social, qui est en grande partie dû à leurs propres politiques, et profiter de l'hostilité envers l'UE et à Madrid, sans l'aide de la « gauche » petit-bourgeoise. Ces partis, qui dans l'Espagne post-franquiste se sont adaptés au PSOE et aux forces staliniennes dans le PCE et ensuite dans Podemos, ont prôné le nationalisme pendant des décennies en tant qu'alternative à la lutte des classes.
À maintes reprises, les groupes de pseudo-gauche ont évoqué «l’autodétermination» pour justifier des alliances avec des mouvements de droite et pour bloquer une lutte indépendante de la classe ouvrière, et même pour justifer un soutien aux guerres impérialistes en Libye et en Syrie.
Ils soutiennent de nouveau le séparatisme afin de diviser les travailleurs. Selon International Viewpoint, le site Web du Secrétariat unifié pabliste, « Une victoire en Catalogne serait une victoire pour toutes les forces populaires, révolutionnaires et démocratiques d'Europe et du monde. »
Le Courant révolutionnaire ouvrier (CRT) moréniste appelle à une mobilisation de masse dans le référendum, «qui porterait un coup dur au régime», en « ouvrant un processus constituant en Catalogne et dans le reste de l'Espagne sur ses ruines ». Selon le CRT, cela devrait «résoudre les grandes revendications démocratiques et sociales».
En fait, la balkanisation de l'Espagne, qui permettrait au grand capital de dresser les travailleurs les uns contre les autres et de niveller l'emploi, les salaires et les acquis sociaux vers le bas, ne serait pas une «victoire» mais un désastre.
L'exemple le plus frappant de l'émergence d'Etats séparés des «ruines» d'un Etat unitaire est l'ex-République fédérale de Yougoslavie, où la pseudo-gauche a utilisé des invocations creuses du «droit à l'autodétermination» pour soutenir une démarche impérialiste de démembrement et de restauration capitaliste qui s'est soldée par un bain de sang. Entre 1991 et 2001, des guerres ethniques ont fait 140 000 morts et forcé quatre millions de personnes à fuir leurs foyers. Cela a abouti à la guerre de l'OTAN en 1999 contre la Serbie. Près de deux décennies plus tard, la région est toujours dévastée..
La politique réactionnaire et anti-ouvrière des nationalistes catalans est une autre confirmation de l'évaluation du nationalisme bourgeois faite par le CIQI pendant les guerres en Yougoslavie.
En examinant l'intégration mondiale sans précédent de la production capitaliste, qui renforce objectivement l'unité internationale de la classe ouvrière et créé les bases d'une économie socialiste mondiale, le CIQI a analysé il y a près de deux décennies que ces mêmes processus fournissent «une impulsion objective pour une nouvelle type de mouvement nationaliste, visant à démembrer les États existants. Le capital mobile à l'international donne aux territoires plus petits la capacité de se lier directement au marché mondial. [...] Une petite enclave côtière, doté de transports adéquats, d'infrastructures et de main-d'œuvre à bon marché peut s'avérer être une base plus attractive pour les capitaux multinationaux qu'un pays plus vaste avec un arrière-pays moins productif ».
La Catalogne est la région la plus riche d'Espagne ; elle produit un cinquième du PIB du pays. Les séparatistes visent à créer un nouveau mini-Etat, grâce auquel ils récupéreraient les impôts qu'ils versent à Madrid, et à établir des relations directes avec les banques mondiales, les multinationales et l'UE. Ils espèrent transformer la Catalogne en une zone de libre-échange et en paradis fiscal en intensifiant l'exploitation des travailleurs.
Les nationalistes catalans et leurs partisans de pseudo-gauche se font passer pour des progressistes. Mais rien de fondamental ne distingue le nationalisme catalan de mouvements séparatistes similaires en Europe - le Parti nationaliste écossais au Royaume-Uni, ou ceux d'un caractère explicitement droitier comme la Ligue du Nord de l'Italie et Vlaams Belang en Belgique. Dans tous ces cas, le séparatisme a émergé dans des régions bénéficiant d'un avantage économique sur le reste du pays, que la bourgeoisie locale cherche à exploiter à son propre profit.
Une République catalane « indépendante », si elle était établie, ne serait rien de la sorte. Elle serait encore plus tributaire des grandes puissances. Allié à l'UE, elle poursuivrait les politiques que les séparatistes catalans ont poursuivies dans leur alliance avec Madrid: l'austérité, des attaques contre l'éducation, la santé et d'autres acquis sociaux, et l'utilisation de la police pour briser les grèves et les manifestations. Ce serait une impasse pour les travailleurs.
Contre la guerre et la dictature, pour les Etats socialistes unis d'Europe
La répression lancée par Madrid et la politique séparatiste des nationalistes catalans sont différentes réactions de la classe dirigeante à une crise mortelle du capitalisme. L'élite dirigeante est terrifiée par les sentiments révolutionnaires des masses. Selon le sondage « Generation What » en 2017, plus de la moitié des jeunes européens de moins de 34 ans – plus de 60 pour cent en Espagne, en Italie, en France et en Grande-Bretagne – rejoindraient un «soulèvement de masse» contre l'ordre existant.
Au centenaire de la révolution d'Octobre de 1917 et du renversement du capitalisme en Russie par le Parti bolchevik dirigé par Vladimir Lénine et Léon Trotsky, l'UE se dirige vers une nouvelle explosion massive de luttes ouvrières en Europe. Cette tendance objective de développement doit cependant être transformée en stratégie politique consciente.
Les menaces qu'échangent Madrid et Barcelone sont un grave avertissement. Même avant l'éruption de luttes de masse, la classe ouvrière est face au danger d'une guerre civile au cœur de l'Europe. Les travailleurs doivent s'opposer à la violence et aux tentatives d’attiser des conflits nationalistes, mais les actions individuelles spontanées ne pourront pas résoudre la crise en Espagne.
Le conflit en Catalogne justifie l'analyse du CIQI, que la défense des droits sociaux et démocratiques nécessite la construction d'un mouvement conscient et révolutionnaire de la classe ouvrière contre la guerre et la dictature et pour le socialisme.
Cela nécessite avant tout la construction d'un nouveau parti politique socialiste pour diriger les luttes de la classe ouvrière, et un retour aux traditions de lutte révolutionnaire intransigeante du Parti bolchevik et du mouvement trotskyste représentées par le CIQI.
Il faut discuter dans les usines, les lieux de travail, les quartiers ouvriers et les écoles et universités d'Espagne et d'Europe de comment lier les luttes contre tous les maux sociaux du capitalisme à une lutte politique contre l'austérité, la guerre et le capitalisme. Cela servira de base à la création d'un réseau de comités populaires de quartier et de lieux de travail opposés aux partis et aux syndicats pro-patronaux, et au développement d'un mouvement socialiste pour la prise du pouvoir et la réorganisation de la vie économique sur la base des besoins sociaux.
Contre l'Espagne capitaliste et la création d'une Catalogne capitaliste, le CIQI appelle à la construction des États socialistes unis d’Europe. Seule la formation d'Etats ouvriers dans tous les pays d'Europe et l'unification socialiste du continent peut empêcher la descente dans la barbarie et la guerre et développer l'économie afin de répondre aux besoins des peuples. Le CIQI fait appel aux travailleurs et aux jeunes de lire et faire circuler ses documents, de contacter le WSWS et participer à la lutte pour créer une section du CIQI en Espagne.
(Article paru en anglais le 30 septembre 2017)