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WSWS : Nouvelles
et analyses : Histoire et culture
Camp d’été 2005 du SEP (US) et du WSWS
Première conférence : La Révolution russe et les problèmes historiques non résolus du XXe siècle
Quatrième partie
Par David North
2 septembre 2006
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Voici la quatrième et dernière partie de la conférence
intitulée « La Révolution russe et les problèmes historiques non résolus
du XXe siècle » prononcée par le président du World
Socialist Web Site, David North, à l'occasion du camp d'été du Parti de
l'égalité socialiste (Etats-Unis) et du WSWS qui s'est déroulé du 14 au 20 août
2005,à Ann Arbor, au Michigan. [Première
partie],[Deuxième
partie], [Troisième
partie]
Le marxisme
a-t-il échoué ?
Le Comité international de la Quatrième Internationale n’a
jamais cherché à nier que la dissolution de l’Union soviétique ait marqué une
importante défaite pour la classe ouvrière. Mais cet événement, le produit de
trahisons du stalinisme sur des décennies, n’a invalidé ni la méthode marxiste,
ni la perspective socialiste. L’une comme l’autre n’ont été d’aucune façon impliquées
dans l’effondrement de l’URSS. L’opposition marxiste à la bureaucratie
stalinienne a émergé en 1923 avec la formation de l’Opposition de gauche. La
décision de Trotsky de fonder la Quatrième Internationale, ainsi que son appel
à une révolution politique à l’intérieur de l’Union soviétique, étaient basés
sur sa conclusion que la défense des gains sociaux de la Révolution d’octobre
et la survie même de l’URSS en tant qu’Etat ouvrier reposaient sur le
renversement violent de la bureaucratie.
Le Comité international a émergé en 1953 de la lutte au sein
de la Quatrième Internationale contre la tendance menée par Ernest Mandel et
Michel Pablo. Celle-ci argumentait que la bureaucratie soviétique, à la suite
de la mort de Staline, connaissait un processus de réforme politique, un retour
graduel aux principes du marxisme et du bolchévisme, ce qui invalidait l’appel
de Trotsky à une révolution politique.
Toute l’histoire de la Quatrième Internationale et du Comité
international témoigne de la perspicacité politique de l’analyse du stalinisme
développée sur la base de la méthode marxiste. Personne ne nous a démontré
comment, ni de quelle façon, le marxisme a été réfuté par les trahisons et les
crimes de la bureaucratie stalinienne. Un représentant de la fraternité
académique gauchiste nous raconte que : « Argumenter que
l’effondrement du communisme organisé en tant que force politique et la
destruction du socialisme d’Etat comme forme de société n’ont aucun rapport
avec la crédibilité intellectuelle du marxisme serait comme argumenter que la
découverte des os du Christ dans un cimetière israélien, l’abdication du pape
et la fin de la chrétienté n’auraient aucun lien avec la cohérence intellectuelle
de la théologie chrétienne. » [28]
Cette métaphore est mal choisie, car les opposants marxistes
du stalinisme, c’est-à-dire les trotskystes, ne voyaient pas le Kremlin comme
le Vatican du mouvement socialiste. La Quatrième Internationale, si ma mémoire
est juste, n’a jamais adhéré à la doctrine de l’infaillibilité de Staline, ce
que l’on ne peut affirmer au sujet des nombreux petits-bourgeois de gauche et
opposants radicaux au mouvement trotskyste.
Il est difficile de satisfaire les sceptiques. Même si le
marxisme ne peut être tenu pour responsable des crimes du stalinisme,
demandent-ils, la dissolution de l’Union soviétique ne témoigne-t-elle pas de
l’échec du projet socialiste révolutionnaire ? Ce que cette question
trahit est l’absence 1) d’une large perspective historique, 2) de la
connaissance des contradictions et des accomplissements de la société
soviétique et 3) d’une compréhension théorique du contexte politique
international dans lequel la Révolution russe s’est déroulée.
La Révolution russe elle-même n’était qu’un épisode dans la
transition du capitalisme au socialisme. Quels précédents à notre disposition
pourraient nous indiquer l’échelle de temps appropriée pour l’étude de ce vaste
processus historique ? Les bouleversements sociaux et politiques qui ont
accompagné la transition d’une organisation sociale féodale et agricole vers
une société industrielle et capitaliste se sont étendus sur plusieurs siècles.
Même si la dynamique du monde moderne — avec son extraordinaire niveau d’interconnexions
économiques, technologiques et sociales — exclut une si longue période de temps
dans la transition du capitalisme au socialisme, l’analyse des processus
historiques qui impliquent les transformations sociales et économiques les plus
importantes, fondamentales et complexes demande une période de temps
considérablement plus longue que celle utilisée pour l’étude d’événements plus ordinaires.
Malgré tout, la durée de vie de l’URSS n’a pas été
insignifiante. Lorsque les bolchéviques ont pris le pouvoir en 1917, peu
d’observateurs à l’extérieur de la Russie s’attendaient à voir le nouveau
régime survivre même un mois. L’Etat qui a émergé de la Révolution d’octobre
dura 74 ans, presque trois quarts de siècle. Au cours de cette période, le
régime a subi une terrible dégénérescence politique. Mais cette dégénérescence,
qui a culminé dans la dissolution de l’Union soviétique par Gorbatchev et Eltsine
en décembre 1991, ne signifie pas que la conquête du pouvoir par Lénine et Trotsky
en octobre 1917 constituait un projet futile et condamné d’avance.
Déduire le chapitre final de l’histoire soviétique directement
de la prise du pouvoir par les bolchéviques, sans prendre en compte les
processus médiateurs essentiels, est un exemple extrême de l’erreur logique, Post
hoc ergo propter hoc (Après cela, donc à cause de cela). Une étude
objective et honnête de l’histoire de l’URSS ne permet pas un tel assemblage
superficiel des événements. Les résultats de l’histoire soviétique n’étaient
pas déterminés d’avance. Comme nous l’expliquerons au cours de cette semaine,
le développement de l’Union soviétique aurait pu prendre une autre voie
beaucoup moins tragique. Même si les pressions objectives — surgissant du
caractère historique arriéré de la Russie et du fait de l’encerclement
impérialiste de l’Etat ouvrier isolé — ont joué un rôle immense dans la
dégénérescence du régime soviétique, des facteurs de nature subjective — les
erreurs et les crimes de son leadership politique — ont contribué
considérablement à la destruction finale de l’URSS.
Toutefois, la chute de l’Union soviétique en 1991 ne fait pas
disparaître dans l’insignifiance historique le drame puissant de la Révolution
russe et ses conséquences. Cet événement a été certainement le plus grand du 20e
siècle, et parmi les plus grands de l’histoire du monde. Notre opposition au
stalinisme ne se trouve pas diminuée en reconnaissant les réalisations sociales
colossales de l’Union soviétique. Mis à part la mauvaise gestion et les crimes
du régime bureaucratique, la Révolution d’octobre a libéré des tendances
extraordinairement créatrices et profondément progressives dans la vie
économique et sociale du peuple soviétique.
La Russie, vaste et arriérée, a subi, comme conséquence de la
Révolution, une transformation économique, sociale et culturelle sans précédent
dans l’histoire de l’humanité. L’Union soviétique ne constituait pas, et nous
le soulignons, une société socialiste. Le niveau de planification demeurait
rudimentaire. Le programme de bâtir le socialisme en un seul pays entrepris par
Staline et Boukharine en 1924 — un projet qui n’avait aucun fondement dans la
théorie marxiste — a été un rejet total de la perspective internationaliste qui
inspira la Révolution d’octobre. Quand même, l’Union soviétique représentait la
naissance d’une nouvelle formation sociale créée sur la base d’une révolution
de la classe ouvrière. Le potentiel d’une industrie nationalisée a été
clairement démontré. L’Union soviétique n’a pu échapper à l’héritage russe et
son caractère arriéré — pour ne pas mentionner celui de ses républiques d’Asie
centrale —, mais ses progrès dans les domaines de la science, de l’éducation,
des services sociaux et des arts ont été réels et considérables. Si les
avertissements marxistes-trotskystes des implications catastrophiques du
stalinisme ont semblé si improbables même pour les critiques de la gauche du
régime stalinien, c’est parce que les réalisations de la société soviétique ont
été si importantes.
Finalement, et ce qui est le plus important, la nature et la
signification de la Révolution d’octobre ne peuvent être comprises que si
replacées dans le contexte politique mondial dans lequel elle a émergé. Si la
Révolution d’octobre a été une sorte d’aberration historique, alors la même
chose doit être dite du 20e siècle au complet. La légitimité de la Révolution
d’octobre ne peut être rejetée que si l’on peut affirmer que la prise du
pouvoir par les bolchéviques était essentiellement de caractère opportuniste,
qu’elle n’avait pas de fondement important dans les courants plus profonds et
les contradictions du capitalisme européen et international du début du 20e
siècle.
Mais cette affirmation est minée par le fait que la scène
historique où se jouaient la Révolution russe et la saisie du pouvoir par les bolchéviques
était la Première Guerre mondiale. Les deux événements sont inextricablement
liés, et pas seulement au sens où la guerre avait affaibli le régime tsariste
et créé les conditions pour la révolution. A un niveau plus profond, la
Révolution d’octobre a été une manifestation différente de la profonde crise de
l’ordre capitaliste international de laquelle la guerre elle-même a surgi. Les
contradictions de l’impérialisme mondial qui couvaient ont mené le conflit
entre l’économie internationale et le système capitaliste d’Etat-nation à une
situation explosive en août 1914. Ces mêmes contradictions, que plus de deux
ans de carnage sanglant au front n’ont pu résoudre, ont été à la base de cette
éruption sociale qu’était la Révolution russe. Les chefs de la bourgeoisie
européenne ont tenté de résoudre le chaos du capitalisme mondial d’une façon.
Les chefs de la classe ouvrière révolutionnaire, les bolchéviques, ont essayé
de trouver une issue à ce chaos d’une autre.
Saisissant les importantes implications historiques et
politiques de ce lien plus profond entre la Guerre mondiale et la Révolution
russe, des universitaires bourgeois ont essayé à plusieurs reprises de mettre
l’accent sur les aspects accidentels et contingents de la Première Guerre mondiale ;
pour démontrer que la guerre aurait pu ne pas éclater en août 1914 ; qu’il
y avait d’autres moyens par lesquels la crise déclenchée par l’assassinat de l’archiduc
Franz Ferdinand à Sarajevo aurait pu être réglée. Deux points doivent être
faits en réponse à ces arguments.
Premièrement, même si d’autres solutions étaient concevables,
la guerre a été la voie choisie, de manière tout à fait consciente et
délibérée, par les gouvernements de l’Autriche-Hongrie, de la Russie, de
l’Allemagne, de la France et finalement de la Grande-Bretagne. Toutes ces
puissances ne souhaitaient pas nécessairement la guerre, mais elles ont décidé
finalement que la guerre était préférable à un règlement négocié qui aurait pu
exiger l’abandon d’un ou plusieurs intérêts stratégiques. Et les dirigeants de
l’Europe bourgeoise ont poursuivi la guerre même si les pertes en vies humaines
se comptaient en millions. Aucune négociation sérieuse pour restaurer la paix
ne n’a été menée parmi les puissances belligérantes jusqu’à ce que l’éruption
de la révolution sociale, au départ en Russie et ensuite en Allemagne, crée un
changement dans les relations de classe qui pour forcer la fin de la guerre.
Deuxièmement, l’éruption d’une guerre mondiale désastreuse
avait été prévue depuis longtemps par les chefs socialistes de la classe
ouvrière. Dès les années 1880, Engels avait mis en garde contre une guerre dans
laquelle un affrontement des puissances capitalistes industrialisées
dévasterait une grande partie de l’Europe. Une guerre, a écrit Engels à Adolph Sorge
en janvier 1888, « entraînerait une dévastation comme celle de la guerre
de Trente Ans. Et elle ne se terminerait pas rapidement, malgré les forces
militaires colossales impliquées… Si la guerre était menée à terme sans désordre
interne, l’état de prostration ne pourrait être comparé à rien de ce qu’a connu
l’Europe au cours des deux cents dernières années. » [29]
Un an plus tard, en mars 1889, Engels a écrivait à Lafargue
que la guerre est « la plus terrible des éventualités… il y aura de 10 à
15 millions de combattants, une dévastation sans précédent seulement pour les
nourrir, une répression par la force et universelle de notre mouvement, une
recrudescence de chauvinisme dans tous les pays et, au bout du compte, un affaiblissement
dix fois pire qu’après 1815, une période de réaction marquée par l’inanition de
tous les peuples à ce moment saignés à blanc et, malgré cela, avec seulement un
mince espoir que la guerre cruelle puisse conduire à la révolution ; cela
m’horrifie. » [30]
Au cours des 25 années suivantes, le mouvement socialiste
européen a porté la lutte contre le capitalisme et le militarisme impérialiste
au coeur de son agitation politique. L’analyse du lien essentiel entre le
capitalisme, l’impérialisme et le militarisme par les meilleurs théoriciens du
mouvement socialiste et les innombrables avertissements de la presque
inévitabilité d’une guerre impérialiste réfutent l’argument que les événements d’août
1914 étaient accidentels, sans rapport avec les inévitables contradictions du
système capitaliste mondial.
En mars 1913, moins de 18 mois avant l’éruption de la guerre
mondiale, l’analyse suivante a été faite sur les implications de la crise des
Balkans : « …La guerre des Balkans n’a pas que détruit les vieilles frontières
dans les Balkans ; elle n’a pas que chauffé à blanc la haine réciproque et
l’envie entre les Etats balkaniques ; elle trouble depuis longtemps
l’équilibre entre les Etats capitalistes d’Europe…
« L’équilibre européen, qui était déjà hautement instable,
a été maintenant complètement bouleversé. Il est difficile de prévoir si ceux
qui sont chargés du destin de l’Europe décideront cette fois d’aller jusqu’au
bout et de déclencher une guerre dans toute l’Europe. » [31]
L’auteur de ces lignes était Léon Trotsky.
Du caractère soi-disant accidentel et contingent de la Première
Guerre mondiale, les théoriciens apologistes du capitalisme déduisent que tous
les autres épisodes désagréables de l’histoire du capitalisme du vingtième siècle
sont fortuits : la Grande Dépression, la montée du fascisme et l’éruption
de la Deuxième Guerre mondiale. Ce n’était qu’une question de mauvaises
décisions, d’accidents imprévisibles et, bien sûr, de divers méchants
personnages. Comme nous l’a raconté l’historien français, feu François Furet,
« Une véritable compréhension de notre époque n’est possible seulement
lorsque nous nous libérons de l’illusion de la nécessité : la seule façon
d’expliquer le vingtième siècle, dans la mesure où une explication est
possible, est de réaffirmer son caractère imprévisible… » Il affirme que
« l’histoire du vingtième siècle, comme celle du dix-huitième et du
dix-neuvième, aurait pu prendre une trajectoire différente : imaginons-la
seulement sans Lénine, Hitler ou Staline. »
De façon similaire, le professeur Henry Ashby Turner Jr. de
l’université Yale a consacré un livre entier à la démonstration que l’arrivée
au pouvoir de Hitler était en grande partie le résultat d’accidents. Oui, il y
avait certains problèmes de longue date dans l’histoire allemande, pour ne pas
mentionner quelques événements malheureux comme la Guerre mondiale, le traité
de Versailles et la dépression mondiale. Mais, ce qui est beaucoup plus
important, « La chance, cet imprévu des plus capricieux, était clairement
du côté de Hitler. » Il y avait aussi « des affinités et des
aversions personnelles, des sentiments blessés, des amitiés aigries et un désir
de vengeance », se combinant tous pour influencer la politique allemande
de façon imprévisible. Et oui, il a y eut aussi « la rencontre fortuite
entre Papen et le baron von Schröder au Gentlemen’s Club » qui a joué
finalement en la faveur de Hitler.
On peut se demander : si seulement von Papen avait
attrapé un rhume et était resté au lit au lieu d’aller au Gentlemen’s Club,
toute la trajectoire du vingtième siècle aurait pu être modifiée ! Il est
également possible que nous devions tout le développement de la physique
moderne à la merveilleuse pomme qui est tombée sur la tête de Newton.
Si l’histoire n’est qu’une « histoire racontée par un
idiot, pleine de bruit et de fureur, qui ne signifie rien, » quelle est
l’utilité de son étude ? La prémisse des conférences de cette semaine est
que la solution aux problèmes du monde dans lequel nous vivons, des problèmes
qui menacent l’humanité d’une catastrophe, n’exige pas seulement une
connaissance factuelle exhaustive de l’histoire du vingtième siècle, mais aussi
une assimilation profonde des leçons des nombreux événements tragiques vécus
par la classe ouvrière au cours des cent dernières années.
A l’approche de l’an 2000, un grand nombre de volumes
consacrés à l’étude du siècle passé ont été publiés sur le marché. Une des
descriptions de la période qui a obtenu un degré notable de popularité a été
celle du « petit vingtième siècle ». Elle a été tout particulièrement
défendue par Eric Hobsbawm, qui affirmait que les caractéristiques délimitant
le siècle allaient de l’éruption de la Guerre mondiale en 1914 jusqu’à la chute
de l’URSS en 1991. Quelles que soient les intentions de Hobsbawm, cette
approche tend à appuyer l’argument que les événements décisifs du vingtième
siècle ont été davantage une déviation surréaliste de la réalité que
l’expression d’une loi de l’histoire.
Rejetant cette définition, je pense que cette époque serait
beaucoup mieux caractérisée par le « siècle inachevé ». Certainement,
du point de vue de la chronologie historique, le vingtième siècle a complété sa
course. Il est terminé. Mais du point de vue des grands problèmes fondamentaux
à la base des énormes bouleversements et luttes sociales de la période entre
1901 et 2000, très peu de choses ont été résolues.
Le vingtième siècle a laissé au vingt et unième une importante
facture historique impayée. Toutes les horreurs qui ont confronté la classe
ouvrière durant le dernier siècle, la guerre, le fascisme et même la
possibilité de l’extinction de toute civilisation humaine, sont encore avec
nous aujourd’hui. Nous ne parlons pas, comme le feraient les existentialistes,
des dangers et dilemmes qui sont immanents à la nature même de la condition
humaine. Non, nous avons affaire aux contradictions fondamentales du mode de
production capitaliste, que les plus grands marxistes révolutionnaires du
vingtième siècle, Lénine, Luxembourg et Trotsky, ont saisies à un stade beaucoup
plus précoce de leur développement. Ce qui n’a pu être résolu dans le siècle
passé doit l’être dans celui-ci. Autrement, il existe un grave et réel danger
que ce siècle soit le dernier de l’humanité.
Voilà pourquoi l’étude de l’histoire du vingtième siècle et
l’assimilation de ses leçons est une question de vie ou de mort.
Notes:
[28] Turner, préface de Karl
Marx and Max Weber, p. 5.
[29] Karl Marx et Friedrich Engels, Collected Works, Volume 48 (Londres,
2001), p. 139.
[30] Ibid, p. 283.
[31] Léon Trotsky, The Balkan Wars 1912-13 (New York, 1980), p. 314.
[32] The Passing of an Illusion: The Idea of Communism in the Twentieth
Century (Chicago, 1999), p. 2.
[33] Hitler’s Thirty Days to Power, (Addison Wesley, 1996), p. 168.
[34] Ibid.
(Article original paru le 1 septembre 2005)
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