Réunions publiques convoquées par le SEP et l’IYSSE en Grande-Bretagne: la lutte pour la libération de Julian Assange est la lutte contre la guerre!

Julian Assange, l’éditeur de WikiLeaks emprisonné qui a dénoncé les crimes de guerre commis par les États-Unis et la Grande-Bretagne en Irak et en Afghanistan, risque une extradition imminente vers les États-Unis et se bat désormais pour sa vie.

Assange a été inculpé en vertu de la loi sur l’espionnage sur la base de fausses accusations passibles d’une peine de 175 ans de prison. Si la Haute Cour britannique refuse ce mois-ci d’entendre un dernier appel d’Assange, il sera embarqué dans un avion et détenu dans une prison ‘supermax’ américaine. Ses avocats préviennent que si Assange est extradé, il y a de fortes chances qu’il fasse l’objet de nouvelles accusations d’espionnage, y compris d’accusations passibles de la peine de mort.

[AP Photo/Matt Dunham]

La liberté d’Assange doit être réclamée par les travailleurs et les jeunes en Grande-Bretagne, aux États-Unis, dans son Australie natale et dans le monde entier.

Il est poursuivi en raison du journalisme courageux de WikiLeaks qui a révélé les activités criminelles et les conspirations antidémocratiques orchestrées par la Maison Blanche, le Pentagone et la CIA contre la classe ouvrière et les peuples opprimés du monde entier.

Depuis qu'il a été expulsé de l'ambassade d'Équateur par la police britannique en avril 2019, il est détenu à l'isolement dans la prison de Belmarsh à Londres. Toutes les branches de l’État britannique – le Parlement, la justice, la police, les agences de renseignement et les médias – ont été complices des efforts visant à réduire au silence et à détruire Assange, en supervisant son assassinat au ralenti en plein cœur de Londres.

Le cas d’Assange incarne la lutte contre la guerre impérialiste, les mesures autoritaires utilisées pour réprimer le sentiment anti-guerre et les mensonges de propagande utilisés pour justifier le tout.

Il a été pris pour cible par Washington et par Londres parce qu’il cherchait à avertir la population de la brutalité dont la classe dirigeante était capable. Il a décrit WikiLeaks comme «l’agence de renseignement du peuple».

Ces avertissements sont désormais quotidiennement et horriblement confirmés par la guerre OTAN-Russie en Ukraine, où des centaines de milliers de gens ont probablement perdu la vie, et par le génocide israélien de Gaza, déjà responsable d'au moins 30 000 morts, principalement des femmes et des enfants. Ces deux guerres ont leur source dans la campagne des puissances impérialistes pour faire un nouveau partage du globe, de ses habitants et de ses ressources, qui entraîne une descente toujours plus brutale vers une troisième guerre mondiale.

La persécution d’Assange, dont un complot d’assassinat de la part de la CIA, qui a déjà ravagé sa santé et lui a volé plus d’une décennie de sa vie, a été le fer de lance de la répression de l’opposition à la guerre, en préparation à l’éruption de violence militaire actuellement en cours. L’objectif était de créer un effrayant précédent: quiconque s’opposerait aux plans de guerre des puissances impérialistes serait réduit au silence et détruit.

La tentative de faire taire brutalement les journalistes, qui a commencé avec Assange, a maintenant conduit à une politique de meurtres de masse. Plus de 100 professionnels des médias et de nombreux membres de leurs familles ont été tués par les Forces de défense israéliennes en l’espace de juste quatre mois, dans ce qui est clairement une campagne d’assassinats ciblés visant à empêcher que ne soit révélée la vérité sur le génocide. En Israël, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Europe et partout dans le monde, on utilise des lois draconiennes pour criminaliser les manifestations anti-génocide et des milliers de gens sont arrêtés.

«Si les guerres peuvent être déclenchées par des mensonges […] la paix peut être déclenchée par la vérité», a déclaré Assange lors d'un rassemblement contre l'occupation de l'Afghanistan à Trafalgar Square à Londres en 2011. Depuis, les guerres et les mensonges n'ont pas manqué.

En Ukraine, les puissances de l’OTAN prétendent défendre la «souveraineté» et la «démocratie» en collaborant avec des forces fascistes pour pousser la population dans un conflit jusqu’au dernier homme, destiné à affaiblir et à déstabiliser la Russie.

À Gaza, elles soutiennent l'invocation cynique par le Premier ministre Netanyahou du «droit à l’autodéfense» d'Israël pour justifier le nettoyage ethnique des Palestiniens.

Le sort d’Assange, la lutte pour sa liberté, dépend du développement d’un mouvement anti-guerre de masse contre les pyromanes impérialistes responsables de ces catastrophes.

Ce mouvement a commencé, avec des manifestations massives de millions de personnes à travers le monde exigeant la fin du génocide israélien à Gaza, qui n'est que la première étape d'une guerre au Moyen-Orient, menée par les États-Unis et leurs satellites contre l'Iran et ses alliés au Yémen, en Syrie et au Liban, pour assurer l’hégémonie américaine sur cette région riche en pétrole.

Ce mouvement de masse doit placer la revendication de la liberté d’Assange au centre de la lutte contre le génocide et la guerre.

Dans ces conditions, le cas d'Assange prendra des dimensions politiques explosives lors de sa prochaine étape, que ce soit sous la forme d'un appel devant la Haute Cour du Royaume-Uni ou d'une défense montée aux États-Unis. Ses bourreaux à Washington pensent peut-être qu’ils peuvent agir en toute impunité, mais ils n’ont pas tenu compte de l’énorme sympathie populaire pour Assange et WikiLeaks.

La classe ouvrière et la jeunesse sont au début d’une année électorale au cours de laquelle les deux principaux partis qu’on leur présente – républicain et démocrate aux États-Unis, conservateur et travailliste en Grande-Bretagne – sont méprisés. La classe dirigeante d’aucun des deux pays n’est en position de force pour organiser une extradition et des poursuites judiciaires sans précédent et juridiquement obscènes.

Il n’échappera à personne que, tout en persécutant Assange, les États-Unis et leurs alliés ont crié d’une seule voix que la mort en détention d’Alexeï Navalny était la preuve ultime du caractère criminel du régime de Poutine, en versant un océan de larmes pour le compte de cet escroc raciste.

Et des millions de gens n’accepteront pas que l’élite dirigeante ait le droit de punir Assange pour avoir révélé les précédents crimes de guerre alors qu’ils se mobilisent semaine après semaine contre les crimes nouveaux commis à Gaza et sanctionnés par ‘Génocide-Joe’ Biden et Rishi Sunak.

Julian Assange traîné hors de l'ambassade d'Équateur à Londres, avril 2019 [Photo: Facebook]

Après la persécution incessante de Julian Assange par les puissances impérialistes pendant plus d’une décennie, il est temps pour les travailleurs et les jeunes de tirer les leçons de la lutte pour sa liberté. À ce moment crucial, il est urgent d’unir la lutte contre la guerre avec la lutte pour la libération de Julian Assange.

Comme toutes les grandes campagnes de défense du passé, la lutte pour libérer Julian Assange ne peut réussir que dans la mesure où elle mobilise la classe ouvrière. Elle doit lier la lutte pour sa libération à celle contre la guerre et à celle menée par des millions de travailleurs dans le monde contre l’attaque brutale des emplois, des salaires, des services essentiels et des droits démocratiques fondamentaux.

Cela doit être fait en opposition au Parti travailliste, complice du génocide de Gaza et de la persécution d’Assange. L’actuel chef travailliste Sir Keir Starmer était à la tête du ‘Crown Prosecution Service’ [Service des poursuites judiciaires de la Couronne] pendant une grande partie des poursuites contre le fondateur de WikiLeaks pour le compte des États-Unis. L’ex-dirigeant travailliste Jeremy Corbyn a gardé un silence honteux au sujet d’Assange lors de deux élections législatives et ceci jusqu’aux derniers jours de son mandat.

Nous encourageons vivement tous les travailleurs, jeunes et étudiants qui veulent mobiliser la classe ouvrière pour la défense d'Assange et conquérir sa liberté à assister aux réunions publiques convoquées par le Parti de l'égalité socialiste et l'Internationale de la jeunesse et des étudiants pour l'égalité sociale (IYSSE).

Manchester
Monday March 18, 7pm
Friends Meeting House (rear of Manchester Central Library)
6 Mount St, Manchester
M2 5NS
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London
Wednesday March 20, 7pm
58 Birkenhead Street
Kings Cross, London
WC1H 8BB
(near Kings Cross-St Pancras)
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Inverness
Saturday March 23, 1pm
Spectrum Centre, Room 6
1 Margaret Street, Inverness
IV1 1LS
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Sheffield
Sunday March 24, 3pm
Showroom Cinema, Cafe Meeting Room
Paternoster Row, Sheffield
S1 2BX
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(Article paru en anglais le 4 mars 2024)

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