Tandis que l'humanité entre dans la deuxième décennie du 21e siècle, la situation mondiale a anéanti tout espoir que le nouveau millénaire mette fin aux guerres, à la violence et à la pauvreté du 20e siècle.
Malgré l'intégration mondiale de l'économie et de grandes avancées en technologie et dans les communications, des milliards de personnes sont affamées et l'humanité est en proie à des guerres sans fin. La crise financière mondiale a jeté des millions de gens dans la pauvreté, et plus d'emplois ont été perdus mondialement qu'à n'importe quel moment depuis la Grande Dépression. Après avoir offert des trillions aux banques, les gouvernements mettent en œuvre des coupures sans précédent en éducation, en santé et dans d'autres programmes sociaux.
L'élite financière et patronale, avec l'arrogance et le sentiment que tout lui est dû d'une aristocratie, a exploité cette crise qu'elle a elle-même provoquée en s'enrichissant largement, créant de nouvelles bulles spéculatives qui doivent inévitablement mener à un autre krach financier.
L'assaut contre la classe ouvrière est mené en parallèle avec l'escalade du militarisme et de la guerre. Le président des États-Unis Barack Obama, continuant le programme de l'administration Bush, a ordonné l'intensification militaire en Afghanistan et a étendu la guerre afghane au Pakistan, tout en maintenant l'occupation de l'Irak. Au même moment, les États-Unis accentuent leurs menaces contre l'Iran et la Chine.
Les tensions internationales et régionales augmentent. Sans l'intervention indépendante de la classe ouvrière, l'aggravation des conflits mènera à une guerre mondiale encore plus terrible que la Première et la Deuxième.
L'IEES exige :
Des emplois pour tous ceux qui souhaitent travailler ! Des milliards pour l'éducation et les programmes sociaux ! Nous exigeons une redistribution des ressources au niveau mondial pour fournir des emplois à tous ceux qui en ont besoin. Il y a amplement de travail à faire, y compris remplir les besoins fondamentaux de la population pour la nourrir et la loger, reconstruire les écoles, étendre l'accès aux soins de santé et fournir des institutions culturelles aux travailleurs et à la jeunesse.
Que l'on mette fin aux guerres en Irak et en Afghanistan ! L'IEES appelle au retrait immédiat des soldats américains et de leurs alliés d'Irak et d'Afghanistan. Cela inclut évidemment les Forces armées canadiennes qui ont joué un rôle majeur dans l'occupation de l'Afghanistan et collaboré à la torture de civils afghans.
Pour l'égalité sociale ! La démocratie est incompatible avec les niveaux d'inégalité sociale qui prédominent aux États-Unis et à travers le monde. L'IEES appelle à un programme de redistribution de la richesse, incluant une forte augmentation des impôts sur les riches et l'expropriation de toute richesse accumulée par la fraude.
Pour la nationalisation des banques et des grandes sociétés ! L'aristocratie financière est le principal frein à toute solution à la crise qui touche des milliards de personnes. Pour libérer l'économie mondiale de son emprise, l'IEES appelle à la nationalisation des banques et des grandes sociétés sous le contrôle démocratique de la population ouvrière.
Pour l'indépendance politique de la classe ouvrière
Les problèmes que confrontent les étudiants – y compris les frais de scolarité élevés, les dettes, la compression des ressources destinées à l'éducation publique – ne peuvent être considérés séparément des problèmes plus larges auxquels fait face la classe ouvrière. Aucun de ces problèmes ne peut être résolu sur les campus seulement. Les étudiants qui cherchent à s'opposer à la guerre et aux inégalités doivent se tourner vers les travailleurs à travers le pays et internationalement.
Un tournant vers la classe ouvrière ne signifie pas une alliance avec les syndicats. Ces organisations, supposément défenseurs de la classe ouvrière, sont en fait dominées par de riches cadres et partenaires de la direction patronale. Elles ont collaboré à l'imposition de concessions tout en cherchant de maintenir les travailleurs liés à l'establishment politique. En opposition aux syndicats actuels, l'IEES appelle à la construction de comités de la base indépendants sur les lieux de travail, dans les écoles et les quartiers pour unifier diverses sections de travailleurs et de jeunes dans une lutte commune.
Comme l'a démontré l'attitude de l'establishment politique dans le coup constitutionnel de 2008, dans la complicité du Canada dans la torture et face à l'opposition populaire contre la guerre en Afghanistan, aucun parti officiel n'est prêt à défendre les droits démocratiques fondamentaux de la population. Le Nouveau Parti démocratique a prouvé, par les politiques d'austérité de ses gouvernements provinciaux et son empressement à joindre une coalition avec les libéraux au niveau fédéral, qu'il est, tout autant que le Parti conservateur, le Parti libéral, le Bloc Québécois et le Parti vert, complètement redevable envers l'élite financière.
L'IEES rejette la position que ces partis puissent être poussés à gauche par des rassemblements et des manifestations. La classe ouvrière a besoin de son propre parti politique, en opposition à tous ces représentants des banques et des grandes sociétés.
L'IEES vise à bâtir un mouvement politique de masse de la classe ouvrière qui va lutter pour le pouvoir, mettre en place un gouvernement ouvrier et réorganiser la société sur une base démocratique, égalitaire et rationnelle.
Pour le socialisme et l'internationalisme
Les deux caractéristiques fondamentales du capitalisme – la propriété privée des moyens de production et la division de l'économie mondiale en États-nations qui se font compétition – empêchent l'utilisation rationnelle et le développement des forces productives. Aucun des problèmes que confronte l'humanité ne peut être résolu sur une base nationale.
Les problèmes auxquels font face les travailleurs et les jeunes de chaque pays sont fondamentalement les mêmes. Étant hostile au nationalisme, au chauvinisme, au racisme et au protectionnisme, l'IEES est opposé au projet réactionnaire des indépendantistes québécois qui cherche à diviser les travailleurs du Canada anglais de ceux du Québec et à rattacher ces derniers à « leur » bourgeoisie. Nous nous opposons tout aussi farouchement au poison du nationalisme canadien. Les travailleurs de tous les pays doivent s'unir dans une lutte commune.
Le socialisme – le contrôle rationnel et démocratique de l'économie pour servir les besoins sociaux, et non le profit privé – émerge en tant que nécessité historique de l'effondrement du capitalisme. L'IEES a une confiance inébranlable dans le développement d'un mouvement socialiste international car le socialisme correspond aux intérêts objectifs de la classe ouvrière, la vaste majorité de l'humanité.
On ne peut réaliser le socialisme que par un effort conscient. Un mouvement doit être bâti et une lutte menée. Nous appelons les étudiants et la jeunesse à mener cette lutte et à construire l'IEES.
Joignez-vous à la lutte pour le socialisme ! Adhérez à l’IEES !
L’Internationale étudiante pour l’égalité sociale est l’organisation étudiante du Parti de l’égalité socialiste (SEP) et du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), le parti mondial de la révolution socialiste. Le CIQI publie le World Socialist Web Site (www.wsws.org), le quotidien socialiste le plus lu au monde.
Nous encourageons fortement tous les étudiants en accord avec notre manifeste à étudier sérieusement le programme, l’histoire et l’analyse présentés sur le World Socialist Web Site. Prenez la décision d'adhérer à l’IEES et de participer à son développement. Aidez à construire un club de l’IEES à votre école ou à votre université.